Israël en guerre - Jour 350

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L’hiver s’est fait attendre en Israël, et avec lui, le Covid et la grippe

Les lits d'hôpitaux étant remplis de blessés de guerre, le système de la santé exhorte les citoyens à se faire vacciner afin de préserver leur santé et celle des autres

Une femme souffrant de la grippe (Crédit : monstArrr_ via iStock by Getty Images)
Une femme souffrant de la grippe (Crédit : monstArrr_ via iStock by Getty Images)

Avec l’arrivée tardive de l’hiver en Israël cette année, les maladies respiratoires saisonnières sont également apparues plus tard que d’habitude. Les données du ministère de la Santé et des experts médicaux indiquent une augmentation des cas de COVID, de virus respiratoire syncytial (VRS), de grippe, de pneumonie, de bronchite et d’autres maladies saisonnières au cours du mois dernier.

Alors que la guerre avec le Hamas se poursuit, depuis l’attaque brutale du groupe terroriste sur le sud d’Israël le 7 octobre, et que les lits d’hôpitaux se remplissent de blessés de guerre, les médecins exhortent la population à tout faire pour rester en bonne santé et éviter de se rendre aux urgences.

Comme toujours, la saison hivernale a débuté par une augmentation des cas de COVID, ainsi que des cas de VRS. La grippe, qui a tendance à suivre, commence aujourd’hui à se manifester.

« C’est une question de santé publique. Nous voulons éviter les hospitalisations évitables », a expliqué le professeur Gabriel Izbicki, directeur de l’Institut pulmonaire de l’hôpital Shaare Zedek de Jérusalem.

Izbicki a vivement encouragé les Israéliens à se faire vacciner au moins contre la grippe. Selon les données du ministère de la Santé, au 31 décembre, seulement 1,34 million de personnes – soit 14 % des membres des quatre organismes de santé israéliens – avaient reçu leur vaccin annuel contre la grippe.

Une baisse notable par rapport à la même date en 2022, où 17,3 % des Israéliens avaient déjà reçu leur vaccin contre la grippe. La différence la plus inquiétante concerne les adultes âgés de 65 ans et plus. À la fin de l’année 2022, 57,2 % des Israéliens de cette catégorie d’âge avaient été vaccinés, alors qu’en 2023, ils n’étaient que 49,5 %.

« Le temps presse. C’est vraiment le moment ou jamais de se faire vacciner et de se protéger, alors les gens devraient le faire », a déclaré Izbicki.

Un Israélien recevant un rappel du vaccin anti-COVID dans un centre de vaccination Meuhedet, à Jérusalem, le 4 janvier 2022. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90/Dossier)

Compte tenu de la baisse des taux de vaccination contre la grippe, la commission de la Santé de la Knesset a demandé au ministère de la Santé de coopérer avec les caisses de santé pour lancer un programme pilote visant à vacciner une partie des adultes âgés de 65 ans et plus avec des vaccins antigrippaux fortement dosés. Ces vaccins contiennent soit trois à quatre fois plus d’antigène viral, soit la quantité habituelle d’antigène, mais sont renforcés par un adjuvant qui renforce le système immunitaire.

Étant donné que les doses normales du vaccin antigrippal n’offrent généralement pas une protection suffisante aux personnes âgées, les versions à forte dose ont déjà fait leurs preuves dans d’autres pays, mais Israël ne les a pas encore adoptées.

Izbicki a également recommandé l’administration du vaccin contre le COVID aux personnes âgées et à celles qui présentent un risque élevé en raison d’une immunodéficience ou d’une maladie chronique.

La principale variante du COVID qui circule actuellement est la nouvelle variante JN.1, qui est à l’origine de la moitié des cas actuels de COVID aux États-Unis, où l’on a assisté à une recrudescence des infections ce dernier mois.

La professeure Gili Regev-Yochay, directrice du Laboratoire de Recherches de Sheba sur les Pandémies et de l’Unité de prévention et de contrôle des infections au centre hospitalier Sheba. (Crédit : Hôpital Sheba)

La professeure Gili Regev-Yochay, directrice de l’unité de prévention et de contrôle des infections de l’hôpital Sheba, a indiqué au Times of Israel qu’elle recommandait à tous les Israéliens de se faire vacciner contre le virus COVID, quel que soit leur âge.

Le vaccin le plus récent, fabriqué mi-2023, cible la lignée XBB du variant Omicron.

« Le fait d’être vacciné contre le XBB devrait vous empêcher de tomber gravement malade si vous êtes infecté par le JN.1 », a expliqué Regev-Yochay.

Contrairement aux deux autres maladies, il n’existe pas de vaccin efficace en Israël contre le VRS, qui est le plus dangereux pour les bébés et les personnes âgées.

Un bébé malade portant un masque d’inhalation pour traiter le virus respiratoire syncytial (VRS) sur un lit d’hôpital. (Crédit : GOLFX/iStock/Getty Images)

Ceci n’est pas une pandémie, c’est une épidémie

Les médecins invitent les Israéliens à prendre la situation au sérieux et à ne pas s’exposer, ni exposer les autres, à des risques inutiles en ce qui concerne leur santé.

« Il est important de comprendre que nous ne vivons pas une pandémie, mais qu’il y a bien une épidémie de maladies hivernales. Nous espérons qu’elle sera bénigne, mais nous ne savons pas encore si ce sera le cas », a analysé Regev-Yochay.

Bien que la situation ne soit pas comparable à celle des années COVID, durant lesquelles des sommets de contagion ont été atteints, les données publiées par le ministère de la Santé pour la semaine se terminant le 31 décembre indiquent que le nombre de personnes qui se sont rendues dans les cliniques Maccabi en raison d’un syndrome grippal a atteint un niveau légèrement inférieur à celui d’une épidémie. (Clalit, la plus grande caisse de santé d’Israël, n’a pas divulgué ses informations, mais Maccabi est la deuxième plus grande avec 2,7 millions de membres et, statistiquement, ses données sont représentatives de l’ensemble de la population).

Une ambulance à l’hôpital de Shaare Zedek à Jérusalem le 20 juin 2023 Illustration (Crédit : Noam Revkin Fenton/Flash90)

En décembre, un nombre important d’adultes souffrant de pneumonie se sont présentés aux urgences des hôpitaux, et d’enfants de moins de deux ans souffrant de bronchiolite, un gonflement, une irritation et une accumulation de mucus dans les petites voies respiratoires des poumons, généralement causés par un virus.

Pour la dernière semaine de 2023, les hôpitaux israéliens ont signalé 47 nouveaux patients hospitalisés ayant été testés positifs à la grippe, 272 au VRS et 125 au COVID.

Selon le ministère de la Santé, au 4 janvier, il y aurait 891 cas actifs de COVID dans le pays, dont 20 graves. Le pourcentage de diagnostics positifs dans la communauté a augmenté de près de 31 % la semaine dernière par rapport à la semaine précédente, avec 13,74 % de tests positifs. Le nombre de personnes testées pour la maladie a augmenté de 11,3 %.

Étant donné que certaines personnes peuvent être malades sans avoir consulté un médecin et que les résultats positifs des tests COVID effectués à domicile ne sont pas inclus dans les statistiques officielles, le nombre d’Israéliens atteints du COVID est probablement plus élevé.

Gabriel Izbicki, chef de l’Institut pulmonaire du centre médical Shaare Zedek de Jérusalem (Autorisation : Hôpital Shaare Zedek)

C’est le 24 décembre que le nombre de nouveaux cas a été le plus élevé, avec 139 personnes diagnostiquées avec le COVID. Dix jours plus tôt, le ministère de la Santé avait déjà constaté une augmentation inquiétante du nombre de cas en raison de la promiscuité des personnes déplacées du nord et du sud du pays dans les hôtels et autres centres d’hébergement et d’éducation prévus à leur intention.

Face à l’augmentation des hospitalisations dues au COVID, en particulier chez les personnes dont le système immunitaire est affaibli, le Magen David Adom (MDA) a appelé le public à faire des dons de plasma pour sauver des vies. Il invite tous les hommes et toutes les femmes non enceintes qui ont été infectés par le COVID au cours des trois derniers mois et dont le rétablissement complet remonte à au moins deux semaines à faire un don de plasma.

Avec des milliers de soldats et de civils blessés soignés dans les hôpitaux et des familles déplacées vivant dans des hôtels depuis des mois, cet hiver ne ressemblera à aucun autre, soulignent les experts, et il serait préférable qu’Israël n’ait pas à faire face à une épidémie de grande ampleur.

Les gens peuvent faire leur part en portant des masques plus souvent, en s’isolant lorsqu’ils sont malades et en se faisant vacciner.

« Il est encore temps de se faire vacciner. Les gens devraient le faire maintenant », a déclaré Izbicki.

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