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L’homme qui avait tué un jeune Arabe sur le bord d’une route inculpé pour homicide

Dennis Mokin est accusé d'avoir tiré sur Diar Umari, qui prenait apparemment la fuite dans le cadre d'un incident de violences routières, jusqu'à ce que son chargeur soit vide

Dennis Mokin, soupçonné d'avoir tué   Diyar Umari lors d'un incident de violences routières, est présenté au tribunal à la Cour des magistrats de Jérusalem, le 7 mai 2023. (Crédit : Fadi Amun/Flash90)
Dennis Mokin, soupçonné d'avoir tué Diyar Umari lors d'un incident de violences routières, est présenté au tribunal à la Cour des magistrats de Jérusalem, le 7 mai 2023. (Crédit : Fadi Amun/Flash90)

Un homme originaire du nord du pays a été mis en examen dimanche pour homicide après avoir abattu à bout portant un résident d’un village arabe voisin lors d’un incident de violences routières, le mois dernier.

Selon l’acte d’inculpation, Dennis Mokin, un habitant de Gan Ner, rentrait chez lui en date du 6 mai lorsqu’il avait tenté de doubler Diar Umari, originaire de Sandala, à proximité. Mokin était en état d’ébriété et il avait consommé des stupéfiants.

Umari, 19 ans, avait alors ralenti et il s’était dirigé vers l’accotement de la route avant de baisser sa fenêtre et de demander à Mokin, 32 ans, où il se rendait de manière si précipitée. Des propos qui avaient apparemment entraîné la colère de Mokin qui avait rapidement arrêté son véhicule et qui était sorti de l’habitacle avant même que sa voiture ne se soit immobilisée.

L’acte d’inculpation fait remarquer que Mokin, une arme à feu à la main, avait tiré plusieurs fois vers le ciel alors qu’Umari sortait lui-même de sa voiture et que lorsque les deux hommes avaient commencé à se battre, le mis en examen avait conservé son arme à la main pendant toute la durée de l’altercation.

Alors qu’ils se battaient au sol – des images de la scène avaient été tournées par un autre automobiliste – Mokin avait, semble-t-il, tiré à deux reprises en direction de la poitrine d’Umari « avec l’intention de le tuer ». Tentant apparemment de s’enfuir, Umari avait couru vers sa voiture et Mokin avait alors ouvert le feu « jusqu’à la dernière cartouche de son chargeur ».

« L’accusé, qui a vu le défunt s’effondrer, s’est approché, il l’a regardé et il a rapidement quitté les lieux », précise l’acte de mise en examen.

Photo non-datée de Diar Umari. (Capture d’écran : Used in accordance with Clause 27a of the Copyright Law)

Alors que les secours alertés par les témoins de la scène emmenaient Umari à l’hôpital, où sa mort avait été prononcée, Mokin était rentré chez lui à Gan Ner où il avait apparemment demandé à sa sœur de dire à la police qu’elle était elle-même au volant au moment de l’incident, dans le but de se couvrir.

Retournant sur les lieux, note l’acte de mise en examen, la sœur de Mokin s’était exécutée en disant aux policiers qu’elle conduisait la voiture – reconnaissant peu après qu’elle avait menti.

Mokin est inculpé pour homicide, conduite en état d’ébriété et sous le coup de stupéfiants et pour d’autres délits encore.

Suite aux coups de feu, Mokin s’était rendu à la police et il avait donné son arme aux policiers – il était en possession d’un permis de port d’arme.

La famille d’Umari et les députés arabes ont attribué la responsabilité de ce meurtre au gouvernement de la ligne dure de Netanyahu et, en particulier, au ministre de la Sécurité nationale d’extrême-droite, Itamar Ben Gvir, qui a cherché à augmenter le nombre de citoyens autorisés à porter sur eux des armes à feu, disant que ce serait utile dans la lutte contre le terrorisme et contre le crime.

Pendant une audience de mise en détention, le mois dernier, le père d’Umani avait estimé que Mokin était « un terroriste » et il avait attribué la responsabilité de la mort de son fils à Ben Gvir.

Les parlementaires arabes de la Knesset avaient pour leur part blâmé le gouvernement de la ligne dure. Ainsi, Mansour Abbas, leader du parti Raam, avait expliqué dans une déclaration faite à ce moment-là que ce dernier « ne s’attaque pas aux violences et ne dissuade pas les citoyens d’utiliser des armements ».

De son côté, l’avocat de Mokin a assuré que son client avait agi par auto-défense, qu’il avait envoyé tiré des coups de semonce et qu’il avait cru qu’Umari était reparti dans la direction de son véhicule pour y chercher une arme. Il a aussi nié toute possibilité d’attaque nationaliste ou anti-arabe.

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