L’humoriste Rosa Bursztein dénonce une vague d’antisémitisme contre elle
Cette haine est apparue bien qu’elle ne parle pas, que ce soit dans ses vidéos ou sur scène, du Proche-Orient ou d’Israël, souvent sujet source de propos antisémites
La comédienne Rosa Bursztein, 35 ans, a dénoncé, dans une interview au Parisien publiée dimanche, la vague d’antisémitisme dont elle fait l’objet, en particulier sur Internet.
Tout a commencé quand elle a parlé de sa judéité au détour d’une vidéo humoristique dans laquelle elle comparait les Juifs à des cyclistes parisiens. La violence a redoublé quand elle a dénoncé le salut nazi d’Elon Musk lors de l’intronisation de Donald Trump. Une haine contre elle qui est apparue bien qu’elle ne parle pas, que ce soit dans ses vidéos ou sur scène, du Proche-Orient ou d’Israël, souvent sujet source de propos antisémites.
Alors qu’elle présente, du 5 au 29 mars, son nouveau spectacle, « Dédoublée », au théâtre de l’Œuvre, à Paris, elle a aussi vu une affiche de son spectacle taguée, dans la rue, d’une inscription « Israël assassin ».
« C’était symboliquement la goutte d’eau qui fait déborder le vase », dit-elle. Si ce n’est pas la première fois qu’elle fait l’objet de telles attaques, elle refuse de « se laisser intimider ».
« J’avais déjà fait l’objet de commentaires antisémites, évidemment, mais j’ai compris qu’il y avait eu une mutation », poursuit-elle. « Les haters sont devenus plus malins, plus organisés : au lieu de simplement commenter, ils se lancent dans des raids où ils appellent au signalement massif d’une vidéo. »
« On m’attaque à cause de mon nom », a déploré l’artiste. « Ce n’est pas parce que je m’appelle Rosa Bursztein qu’on doit m’associer à Israël, à Netanyahu, à sa politique barbare », s’est insurgée l’humoriste qui qualifie le gouvernement israélien de « barbare » mais sans condamner dans l’interview le pogrom pour le moins barbare du 7 octobre.