Des pro- et anti-Netanyahu à l’extérieur du tribunal
Devant le tribunal de district de Jérusalem, des dizaines de manifestants demandent que Benjamin Netanyahu soit démis de ses fonctions.
Les rues autour du tribunal de district, à Jérusalem-Est, sont remplies de policiers, qui ont fermé les environs à la circulation automobile et routière en prévision de l’arrivée du Premier ministre.
Malgré les barrages routiers, des manifestants anti-Netanyahu, et ses partisans ont atteint la zone.
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— כאן חדשות (@kann_news) April 5, 2021
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s’est présenté lundi au tribunal à Jérusalem pour la reprise de son procès pour corruption avec la phase de la présentation des preuves.
Benjamin Netanyahu est inculpé pour corruption, fraude et abus de confiance dans trois affaires, des accusations qu’il nie fermement, et son procès s’est ouvert en mai 2020.
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A LIRE – Etat d’Israël vs. Netanyahu : détails de l’acte d’accusation du Premier ministre
Pour suivre les consultations post-électorales en direct
Le président Reuven Rivlin va rencontrer les représentants des 13 partis qui ont obtenu des sièges aux législatives du 23 mars. Chacun recommandera un candidat chargé de former une coalition.
Liat Ben-Ari : Netanyahu a usé de son pouvoir de façon « illégitime »
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a usé de son pouvoir de façon « illégitime » au bénéfice de ses « affaires personnelles », a déclaré lundi la procureure générale Liat Ben-Ari à la reprise du procès pour corruption du chef du gouvernement.
M. Netanyahu « a usé de façon illégitime du grand pouvoir gouvernemental qui lui est conféré, entre autres pour demander et obtenir des avantages injustifiés de propriétaires de médias importants en Israël pour faire avancer ses affaires personnelles », a affirmé la procureure au tribunal de district de Jérusalem, en présence du Premier ministre.
Ben-Ari affirme que le Premier ministre « a utilisé le pouvoir de son bureau pour promouvoir ses intérêts personnels ». Elle l’accuse d’avoir abusé de son pouvoir « de député et de régulateur, afin d’inciter ou de tenter d’inciter un média à diffuser des informations d’une manière différente de ce qu’il aurait fait autrement, dans le seul but de promouvoir ses intérêts personnels ».
Elle affirme que les accusations contre le Premier ministre « concernent le point de rencontre, la convergence, entre le désir des hommes d’affaires de jouir des immenses pouvoirs du Premier ministre et le désir du Premier ministre de se créer une mainmise pour influencer les organes centraux des médias israéliens.
« L’acte d’accusation se fonde sur un large éventail de preuves, notamment des preuves directes et des preuves circonstancielles. Il est également basé sur des preuves matérielles originales : des enregistrements d’appels ainsi que des messages par texto en temps réel. Tout cela prouvera clairement et pleinement ce qui est décrit dans l’acte d’accusation. »
A LIRE – Etat d’Israël vs. Netanyahu : détails de l’acte d’accusation du Premier ministre
Liat Ben-Ari indique que l’État pourrait décider de séparer l’affaire contre Shaul et Iris Elovitch de celle de Netanyahu dans le but de les forcer à témoigner.
Actuellement, les Elovitch sont accusés pour la même affaire que le Premier ministre, et ont jusqu’à présent utilisé leur statut d’accusés pour refuser de témoigner en leur propre nom contre Netanyahu.
Ben-Ari a suggéré, s’ils continuent de refuser, une stratégie qui consisterait à ouvrir une procédure séparée contre eux, afin de les appeler à témoigner contre Netanyahu en tant que témoins, et non en tant que co-accusés.
Gantz recommande Lapid
Lors de l’ouverture des consultations avec les chefs de parti, le président Rivlin a déclaré : « Ma principale considération est de confier cette mission au député qui aura le plus de chance de parvenir à former un gouvernement qui sera soutenu par la nouvelle Knesset. »
« Le processus de consultation sera transparent et ouvert au public », ajoute-t-il.
Il commence par rencontrer des représentants du Likud, qui recommanderont bien sûr que le Premier ministre Benjamin Netanyahu soit le premier à recevoir le mandat.
En parallèle, le dirigeant du parti Kakhol Lavan, Benny Gantz, a déclaré que son parti recommanderait son ancien partenaire, Yair Lapid.
« Nous ferons tout pour qu’un gouvernement intègre soit formé, et pour que le mandat ne soit pas confié à Netanyahu, qui est entièrement absorbé par son procès », a-t-il dit.
Netanyahu quitte la salle d’audience
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a quitté la salle d’audience pour une pause de 15 minutes après la déclaration liminaire de Liat Ben-Ari.
On ne s’attend pas à ce que Netanyahu revienne, après une demande de l’équipe juridique du Premier ministre.
Alon Davidi quitte son siège de député, retourne à la mairie de Sderot
La veille de l’investiture à la 24e Knesset, le troisième candidat de la liste Yamina, Alon Davidi, annonce qu’il ne prendra pas son siège au Parlement et qu’il retournera dans la municipalité de Sderot pour poursuivre son mandat de maire.
Davidi aurait démissionné face aux craintes d’une cinquième élection.
A sa place, l’ancienne députée Idit Silman entrera à la Knesset pour Yamina.
Le Likud demande à Rivlin de permettre à Netanyahu de former une coalition
C’est le ministre de la Sécurité publique Amir Ohana qui a ouvert les consultations présidentielles, en déclarant au président Reuven Rivlin que le Likud recommande de donner le mandat de former le gouvernement au Premier ministre Benjamin Netanyahu.
« Nous pensons qu’il y a une décision claire de l’électorat, qui se reflète dans l’importance du parti », affirme-t-il, notant que le Likud a obtenu 30 sièges, suivi de loin par Yesh Atid avec seulement 17 sièges.
Le ministre Tzachi Hanegbi ajoute que « la loi fondamentale du gouvernement ordonne au président de prendre une décision basée sur les chiffres. Peut-être qu’il y a 20 ans, y avait-il un tel écart entre le parti arrivé en tête et le second parti. Aujourd’hui, la décision est claire. »
Likud : nous n’avons pas d’autres candidats que Netanyahu
Le président Rivlin a fait allusion lundi à la possibilité que le procès pour corruption du Premier ministre puisse jouer un rôle dans sa décision portant sur la personnalité à qui il confiera la tâche de former une coalition.
« Il pourrait y avoir d’autres considérations à prendre en compte de mon côté – notamment une réflexion basée sur les valeurs. J’ignore si le président a, dans les faits, l’autorité nécessaire pour réfléchir en termes de valeurs », a déclaré Rivlin aux représentants du Likud venus recommander Netanyahu.
« Y a-t-il un candidat que vous souhaiteriez recommander alternativement à Netanyahu, si ce type de réflexion sur les valeurs devaient empêcher de choisir ce dernier ? », a interrogé Rivlin.
« Non », a simplement répondu le ministre Ofer Akunis.
L’accusation interroge l’ancien rédacteur en chef de Walla
Le procureur Yehudit Tirosh interroge le témoin de l’accusation Ilan Yeshua, ancien PDG du site d’information Walla, dont le témoignage est considéré comme un élément clé de l’affaire 4 000, l’une des trois affaires qui mettent en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu.
Tirosh, qui a dirigé l’enquête du parquet sur l’affaire 4 000, juge généralement les affaires de fraude pour le procureur de l’État.
Yeshua est le premier témoin à comparaître dans le procès de Netanyahu alors que la phase de présentation des preuves s’ouvre aujourd’hui.
Jusqu’à présent, son témoignage s’est concentré sur la présentation du site d’information Walla, l’identité de ses principaux rédacteurs pendant les années concernées.
Il devrait éventuellement fournir un témoignage impliquant le Premier ministre dans des négociations avec les propriétaires du site d’information Walla, Shaul et Iris Elovitch, également accusés dans cette affaire, pour échanger un traitement de faveur contre une couverture favorable de lui et de sa famille.
Dans l’affaire 4000, Netanyahu est accusé de corruption, de fraude et d’abus de confiance.
Yesh Atid a recommandé que Yair Lapid soit chargé de former un gouvernement
Rivlin, défiant les représentants de Yesh Atid sur la question de savoir s’ils pourraient soutenir un gouvernement dirigé par quelqu’un d’autre que le chef du parti Yair Lapid, dit qu’il ne voit pas de moyen de sortir de l’impasse.
« Pour le moment, je ne vois pas de moyen de former une coalition », dit Rivlin.
Les députés de Yesh Atid – Orna Barbivai, Meir Cohen et Karin Elharrar – qui l’ont rencontré ont déclaré qu’ils n’excluaient pas de s’asseoir avec un partenaire de la coalition, y compris avec le Likud, à condition que Netanyahu ne soit pas à la tête du parti.
Le Shas recommande Netanyahu
Le troisième parti à rencontrer le président Rivlin, le Shas ultra-orthodoxe, dit qu’il recommandera « Netanyahu et seulement Netanyahu » pour former la prochaine coalition et diriger le prochain gouvernement.
« Tout au long de la campagne électorale, nous avons clairement dit que nous ne soutiendrions Netanyahu en tant que Premier ministre. Et c’est ce que nous sommes venus dire ici aujourd’hui », a déclaré le député Yinon Azoulay à Rivlin.
« Nous pensons qu’il est le seul à pouvoir obtenir une majorité de 61 [sièges]. Comment cela se passera-t-il ? Nous pensons que ce sera le cas », a déclaré Azulay en réponse à la question de Rivlin sur la manière dont Netanyahu sera en mesure de rassembler suffisamment de soutien.
Kakhol lavan recommande Lapid, refuse de siéger sous Netanyahu
Les représentants du parti Kakhol lavan recommandent le président de Yesh Atid, Yair Lapid, pour former un « large gouvernement centriste » lors de leur rencontre avec Rivlin.
Avec la même recommandation de Yesh Atid, Lapid dispose maintenant de 25 recommandations contre 39 de Netanyahu (30 du Lidud et 9 de Shas).
Le ministre de la Culture Chili Trooper a déclaré à Rivlin que le parti n’en exclut aucun autre, y compris le Likud, mais n’acceptera « aucun gouvernement dirigé par Netanyahu ».
Rivlin dit : « La direction des pourparlers jusqu’à présent mène à une cinquième élection. La démocratie s’est épuisée en quatre campagnes électorales. »
Le rédacteur-en-chef de Walla reconnaît de fortes pressions éditoriales
L’ancien directeur-général du site d’information Walla, Ilan Yeshua, a déclaré lundi avoir reçu pour instruction de limiter le nombre d’articles négatifs au sujet du Premier ministre Benjamin Netanyahu et de son épouse Sara. Il a expliqué également qu’il lui avait été dit de mettre en avant des informations favorables au chef du gouvernement, au cours de son témoignage dans le cadre du procès pour corruption de Netanyahu.
Yeshua a indiqué que ses supérieurs lui avaient demandé de placer « des articles et des informations positives concernant le Premier ministre et sa femme et occasionnellement concernant son fils – mais principalement concernant le Premier ministre et son épouse ».
De plus, il a noté qu’il lui avait été demandé de « relayer les informations et les histoires négatives sur les adversaires du Premier ministre – comme Bennett, Naftali Bennett. Nous avons publié une série d’articles contre Bennett et sa femme », a-t-il ajouté, se référant au chef actuel du parti de droite Yamina, qui était auparavant à la tête de la formation Habayit HaYehudi.
Dans l’Affaire 4000 – Netanyahu est accusé de pots-de-vin, de fraude et d’abus de confiance dans ce dossier – les procureurs ont déclaré que cette couverture médiatique favorable était entrée dans le cadre d’un accord de compromis et en échange de faveurs régulatoires qui avaient été octroyées par le Premier ministre aux propriétaires du site Walla, Shaul et Iris Elovitch, qui étaient à la tête de la firme de télécommunications Bezeq.
Le principal procureur dans l’Affaire 4 000, Yehudit Tirosh, a demandé à Yeshua s’il avait su, à ce moment-là, la raison de cette requête visant à accorder un traitement préférentiel à Netanyahu.
« Avez-vous su pourquoi ? Quand l’avez-vous su ? », a-t-il interrogé.
« Parce que c’est ce que voulait le Premier ministre. C’est l’explication qui m’a été donnée », a répondu Yeshua.
Les avocats de Netanyahu ont interrompu la procédure, tentant de s’opposer à certains propos tenus à Yeshua et réclamant un contre-interrogatoire. Les juges ont bloqué ces demandes, expliquant que l’équipe du Premier ministre aura l’opportunité de s’exprimer à l’issue du témoignage.
Ilan Yeshua a précisé qu’il avait reçu l’ordre de changer la couverture médiatique pour qu’elle soit favorable à Netanyahu de la part de ses supérieurs, et notamment d’Elovitch.
Cette recommandation était également venue du bureau du Premier ministre par le biais de courriels, de messages sur WhatsApp et de textos.
Yeshua, donnant un exemple de ce type de messages, a indiqué qu’il lui était demandé d’écrire un article « sur tel ou tel sujet ».
Il a déclaré qu’il avait été notamment demandé à Walla d’écrire un article négatif au sujet d’Uri Ariel, ministre de l’Agriculture à l’époque, mais que l’histoire traitée n’avait pas été conforme à la politique éditoriale du site, les journalistes ne pouvant obtenir de confirmation nette des informations rapportées, qu’Ariel avait de son côté démenti avec force. Il a ajouté que cet article avait entraîné une conversation de suivi avec Elovitch qui, selon Yeshua, s’était entretenu avec Netanyahu dans l’intervalle.
Yeshua a noté que le couple Elovitch avait formulé ses requêtes d’informations positives sur Netanyahu en termes éthiques et politiques.
« Ils disaient : « Mais vous êtes quoi, le journal Haaretz [libéral] ? Vous êtes quoi, un site de gauchistes ? Vous êtes quoi, un site pour les membres du Hamas ? », s’est souvenu Yeshua.
Yeshua a déclaré qu’il y avait eu constamment des querelles entraînées par ce type de demandes, ajoutant que « 90 % d’entre elles » avaient néanmoins été acceptées.
Yeshua a établi qu’il y avait eu une tentative de fabriquer une histoire de harcèlement sexuel à l’encontre du journaliste d’investigation Avner Hofstein.
Hofstein est actuellement journaliste pour Zman Yisrael, le site en hébreu du Times of Israel mais il travaillait, à l’époque, pour la Radio militaire.
Les avocats du Premier ministre, pour leur part, se sont opposés à cette accusation qui, selon eux, ne figure ni dans l’acte d’inculpation ni dans aucun autre document soumis par les procureurs.
Yahadout HaTorah recommande Netanyahu pour former le gouvernement
Yahadout HaTorah recommande le Premier ministre Benjamin Netanyahu pour former le prochain gouvernement.
Netanyahu compte désormais 46 soutiens, le leader de Yesh Atid Yair Lapid en a 25 et le leader de Yamina Naftali Bennett en a sept.
À la résidence du président, le chef de Yahadout HaTorah, Moshe Gafni, condamne la rhétorique anti-Haredi à la suite des violations des règles liées au coronavirus dans la communauté ultra-orthodoxe pendant la pandémie.
« Nous avons eu une année très difficile… et la communauté ultra-orthodoxe en particulier. Il y avait toutes sortes de violations des règlements du ministère de la Santé dans toutes les communautés, nous n’aimions pas quand cela se produisait n’importe où. Nous savons qu’il existe un groupe, qui n’est pas petit, qui nous met toujours sous les projecteurs. Les caméras étaient toujours dirigées vers les Haredim, s’il y avait des violations et tout. »
« Nous remercions Dieu pour les vaccins, nous remercions le Premier ministre Netanyahu de les avoir apportés », dit-il.
Gafni dit que son parti est fidèle à Netanyahu et à son Likud, ajoutant que « s’il y avait un autre candidat pour le Likud, nous irions avec eux ».
Hadash retire son soutien à Lapid qui s’est dit prêt à une rotation avec Bennett
Hadash, la plus importante faction de la Liste arabe unie, annonce que ses trois députés ne recommanderont personne au poste de Premier ministre.
Le dirigeant du parti Hadash Ayman Odeh – qui préside à la Liste arabe unie – avait initialement annoncé après avoir rencontré Yair Lapid, le dirigeant du parti Yesh Atid, que la Liste arabe unie soutiendrait Lapid s’il obtenait 55 autres recommandations.
« Le lendemain de cette décision, il est apparu que Lapid était disposé à former un gouvernement de rotation avec le dirigeant de Yamina Naftali Bennett, avec la droite ultranationaliste des colons extrémistes, alors même que ses prétendus partenaires du ‘bloc anti-Netanyahu’ soutiennent une telle idée », a affirmé Hadash dans un communiqué.
Hadash souligne que « notre opposition à Netanyahu est notre opposition à sa stratégie politique ».
« Notre objectif est un gouvernement qui prône une solution au problème palestinien, la fin de l’occupation, la cessation de toutes formes de discrimination raciale, et qui poursuit des politiques socio-économiques qui favorisent les classes pauvres, vulnérables et moyennes », ajoute Hadash.
Une autre faction de la Liste arabe unie, le parti nationaliste conservateur Balad, a déjà annoncé qu’elle non plus ne recommanderait personne pour le poste de Premier ministre.
Les deux autres députés de la Liste arabe unie, membres du parti Taal d’Ahmad Tibi, n’ont pas encore annoncé leur position, mais la Douzième chaîne a déjà annoncé qu’ils prévoyaient également de ne recommander personne.
Rivlin : aucune chance que Bennett soit chargé de former la coalition
Rivlin indique qu’il n’y a aucune chance que le chef de Yamina Bennett soit chargé de former un gouvernement.
Il exhorte les représentants de Yamina à peser soigneusement leur décision de nommer Bennett, notant qu’ils n’ont actuellement que sept voix derrière lui.
« Naftali Bennett ne peut être Premier ministre à ce stade » sauf s’il reçoit 61 nominations, dit Rivlin.
« Qui vous soutient ? Le Likud vous soutient-il ? » dit Rivlin. « Expliquez-moi comment il formerait un gouvernement, » insiste-t-il.
Ayelet Shaked de Yamina refuse de préciser quel autre parti soutiendrait potentiellement Bennett en tant que Premier ministre.
Shaked dit qu’ils reviendront pour nommer à nouveau Bennett si un autre candidat ne parvient pas à établir une coalition d’ici 28 jours.
Elle refuse également de répondre à la question de Rivlin sur la question de savoir s’ils soutiendraient un autre candidat au poste de Premier ministre. Mais elle dit aussi qu’ils ne boycottent personne, tout en soulignant que leurs opinions sont strictement de droite.
Procès Netanyahu: Gafni dit à Rivlin rejeter le système d’application de la loi
Le président Reuven Rivlin a interrogé, dans la journée de lundi, les députés de Yahadout HaTorah au sujet du procès pour corruption du Premier ministre Benjamin Netanyahu.
« Nous ne faisons pas confiance aux autorités chargées de l’application de la loi », a déclaré sèchement Moshe Gafni, à la tête du parti ultra-orthodoxe Yahadout HaTorah.
Meir Porush, député de la même formation, a souligné que le Premier ministre pouvait rester à son poste jusqu’à sa condamnation dans le cadre du procès et jusqu’à épuisement de toutes les procédures d’appel mises à sa disposition. C’est la raison pour laquelle, a-t-il affirmé, le parti haredi ne voit aucun problème à recommander son maintien à sa fonction, a continué Porush.
Gafni a raillé le système judiciaire, disant que ce dernier n’a « jamais rendu de jugement en faveur du judaïsme » avant d’être interrompu par le président.
Le parti travailliste recommande Lapid pour former le prochain gouvernement
Le parti travailliste nomme le chef de Yesh Atid, Yair Lapid, pour former le prochain gouvernement.
Cela porte le nombre de soutiens à Lapid à 32. Netanyahu en a 46 et Bennett en a sept.
Le député travailliste Omer Barlev a déclaré que Lapid est le chef du plus grand parti opposé à Netanyahu et devrait donc être chargé de former un gouvernement. Il note également que les opinions de Yesh Atid sont plus proches idéologiquement du parti travailliste que celles de la droite.
Barlev exhorte toutes les parties opposées à Netanyahu à mettre leurs divergences de côté et à recommander Lapid comme Premier ministre.
Le député travailliste déclare que son parti est prêt à rejoindre un gouvernement dirigé par Lapid avec n’importe quel parti politique et ne disqualifie personne – à l’exception de Netanyahu.
Les consultations, maintenant à mi-chemin, devraient s’interrompre pendant deux heures. À 16 heures, Yisrael Beytenu se rendra à la résidence du président, suivi du Parti sioniste religieux, de la Liste arabe unie, de Tikva Hadasha, du Meretz et de Raam.
Liberman recommande Lapid, mais pourra changer d’avis
Le chef d’Yisrael Beytenu, d’Avigdor Liberman, recommande que le dirigeant de Yesh Atid, Yair Lapid, soit chargé de former la prochaine coalition.
Mais, ajoute Liberman, « si nous voyons [plus tard dans le processus de construction de la coalition] qu’il y a un autre candidat qui a de meilleures chances, nous ne boycotterons personne et nous soutiendrons quiconque capable d’empêcher une cinquième élection. Peu importe qui c’est. »
« Nous ne soutiendrons pas Netanyahu. Je pense que nous devons mettre fin à son règne », ajoute Liberman.
Son approbation porte les soutiens de Lapid à 39; Netanyahu à 46; Bennett à 7 ans.
Liberman critique Netanyahu pour la crise économique d’Israël, les 6 000 décès dus à la pandémie et l’impasse politique.
Si Netanyahu se retirait, n’importe quel membre du Likud pourrait former un gouvernement, dit Liberman.
Le président Reuven répète qu’il est toujours sceptique quant à la formation d’un gouvernement.
Il semble réprimander Liberman pour les commentaires qu’il a faits dans le passé contre les ultra-orthodoxes, affirmant qu’on lui avait demandé de dire que les Haredim avaient été blessés par ses critiques.
Rivlin craint de plus en plus un cinquième scrutin
Lors de ses consultations avec le président, Liberman appelle à la formation d’un gouvernement « libéral, sioniste » par les partis du bloc anti-Netanyahu, de la droite Yamina au Meretz de gauche.
Pressé par Rivlin sur la façon dont un gouvernement aussi disparate – qui ne semble pas avoir de majorité – pourrait être formé, Liberman refuse de commenter.
« Il y a une solution, que Netanyahu met de côté » et laisse un autre membre du Likud diriger, dit Liberman, ajoutant qu’il travaille également sur des alternatives « créatives ».
Rivlin note que Netanyahu n’a pas l’intention de démissionner et dit craindre qu’Israël se dirige vers sa cinquième élection en deux ans.
« Le calcul est le suivant : soit il y en a 61, soit il n’y en a pas », dit Rivlin.
Le Parti sioniste religieux soutient Netanyahu au poste de Premier ministre
Le Parti sioniste religieux d’extrême-droite approuve Benjamin Netanyahu au poste de Premier ministre.
Ses six voix portent les soutiens de Netanyahu à 52. Le chef de Yesh Atid Yair Lapid en a 39 et le chef de Yamina Naftali Bennett en a sept.
Aucun candidat ne devrait recueillir la majorité des 61 soutiens.
Meretz recommande Lapid pour former le gouvernement
Le parti de gauche Meretz recommande que le chef de Yesh Atid, Yair Lapid, forme le prochain gouvernement, portant à 45 le nombre de soutiens pour le centriste.
Le chef du Meretz, Nitzan Horowitz, est confiant sur le fait que Lapid puisse former un gouvernement de partis de droite, centristes et de gauche.
Le parti se dit ouvert à une coalition dirigée par Yair Lapid dans laquelle les partis de droite Yisrael Beytenu, Yamina et Tikva Hadasha sont partenaires.
Mais le leader Nitzan Horowitz exclut tout partenariat avec le Likud ou le Parti sioniste religieux d’extrême-droite.
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a jusqu’à présent reçu 52 voix, tandis que le chef de Yamina Naftali Bennett en a sept.
Tikva Hadasha ne recommande personne pour former un gouvernement
Le parti Tikva Hadasha de Gideon Saar n’approuve personne pour le poste de Premier ministre.
La députée de Tikva Hadasha, Yifat Shasha-Biton, a déclaré que le parti de droite soutenait un poste de Premier ministre par rotation entre Yair Lapid et Naftali Bennett, mais a déclaré que leur incapacité à parvenir à un accord sur la question a incité le parti à s’abstenir.
Elle exhorte le président Reuven Rivlin à inviter Lapid et Bennett à conclure un accord, après quoi Tikva Hadasha soutiendra l’un d’entre eux.
Rivlin rejette cette proposition : une telle démarche constituerait une « intervention politique », dit-il.
La Liste arabe unie n’approuve personne pour former la coalition
Le dirigeant Ayman Odeh dit que son parti s’oppose à Benjamin Netanyahu du Likud, non seulement en raison de son procès pour corruption, mais principalement en raison du contrôle d’Israël sur les Palestiniens, de la politique économique du Premier ministre et de ses tentatives de saper la démocratie du pays.
Odeh dit qu’il respecte Yair Lapid, notant la déclaration du chef de Yesh Atid pendant la campagne électorale selon laquelle la Liste arabe unie pourrait rejoindre une coalition. Mais les nouveaux partenariats de Lapid avec les partis de droite, à savoir Naftali Bennett de Yamina, signifient que la Liste arabe unie ne pouvait pas le recommander, dit Odeh.
Il dit qu’ils sont toujours prêts à approuver Lapid, mais seulement s’il ne s’associe pas avec des partis de droite. Lapid n’a aucune chance de former un gouvernement sans Yamina, Tikva Hadasha et Yisrael Beytenu.
Le député Ahmad Tibi dit que Lapid est un « candidat digne ».
Tibi dit que la Liste arabe unie espérait être le « vote décisif » sur le candidat qui aurait le premier coup à former une coalition.
« Si chacun de nos votes avait été décisif, nous aurions voté [pour un candidat] », dit Tibi.
Lapid confirme avoir proposé à Bennett un partage du pouvoir
Le chef de Yesh Atid, Yair Lapid, confirme avoir proposé à Naftali Bennett un accord pour un gouvernement conjoint qui verrait le chef de Yamina occuper le poste de Premier ministre en premier.
« Quiconque a vu l’apparition [télévisée] irresponsable de Netanyahu aujourd’hui comprend qu’il ne peut pas continuer. Il est devenu dangereux – pour lui-même, pour l’État d’Israël et pour l’État de droit », a déclaré Lapid dans une déclaration en direct, faisant référence au discours du Premier ministre contre ses poursuites judiciaires.
Lapid dit qu’il a négocié avec Bennett pour former un gouvernement qui comprend des partis de gauche, centristes et de droite. Yesh Atid de Lapid a remporté 17 sièges aux élections, tandis que Bennett en a remporté sept.
« Nous nous engageons à apporter le changement que nous avons promis au peuple d’Israël. Empêcher un gouvernement dirigé par un suspect et dépendant de racistes et d’extrémistes. Le test pour un leader est de prendre des décisions difficiles dans des situations complexes. J’ai offert à Bennett un gouvernement d’unité dans lequel il pourrait servir le premier dans la rotation entre nous. C’est ce dont le pays a besoin maintenant. Le public israélien doit voir que ses dirigeants peuvent travailler ensemble. »
« J’appelle tous les partis et dirigeants qui ont promis un changement. Netanyahu fera tout ce qu’il peut pour vous briser. Il cherchera ceux qui abandonneront leur parti, il cherchera à briser les partis. Ne le laissez pas faire. Il n’a pas de gouvernement. Il n’a pas de majorité. Il est un otage entre les mains des extrémistes. C’est un long match et quiconque sera assez déterminé, assez patient et assez concentré gagnera. »
« Nous n’abandonnons pas et ne le ferons jamais, il n’y a jamais eu de combat politique plus justifié, et il ne prendra fin que lorsque nous gagnerons. »
Raam refuse d’approuver un candidat au poste de Premier ministre
Le parti islamiste Raam, considéré comme un possible faiseur de rois suite aux élections du 23 mars, ne recommande ni le Premier ministre Benjamin Netanyahu ni le dirigeant de Yesh Atid, Yair Lapid, pour former un gouvernement.
Mais tout en s’abstenant, le chef de Raam, Mansour Abbas, se dit ouvert à des négociations avec le candidat qui sera finalement chargé de former un gouvernement.
« Nous avons essayé d’empêcher les quatrièmes élections et nous essaierons d’empêcher les cinquièmes », dit-il, soulignant qu’il soutenait la mise en place d’un gouvernement.
Raam, qui dispose de quatre sièges, avait précédemment exprimé le désir de travailler avec Netanyahu ou ses rivaux – avec celui qui offrirait un meilleur accord pour les Arabes israéliens.
Les politiciens de droite ont tous exclu de bâtir une coalition sur le soutien du parti islamiste. Certains accusent le parti d’être anti-sioniste tandis que d’autres affirment qu’il soutient les terroristes.
A LIRE – Le sionisme est un projet « d’occupation raciste » : ce que dit la charte de Raam
Netanyahu a reçu le plus de soutiens pour former un gouvernement
Les consultations avec le président s’achèvent.
Benjamin Netanyahu a reçu 52 recommandations, Yair Lapid en a retenu 45 et le chef de Yamina Naftali Bennett a le soutien des sept membres de son parti.
Le Premier ministre est bien placé pour se voir accorder la première occasion de former un gouvernement, bien qu’il n’ait pas recueilli 61 recommandations.
Les partis Tikva Hadasha, la Liste arabe unie et Raam, représentant 16 des 120 voix, se sont abstenus.
Rivlin annoncera le candidat d’ici mercredi. Tout au long de la journée, le président a laissé entendre que des « considérations éthiques » pourraient le voir donner le poste à quelqu’un d’autre que Netanyahu, qui est actuellement jugé pour corruption, mais il a également exprimé des craintes que la présidence puisse être sapée si ses démarches étaient considérées comme des interventions politiques.
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