Liban : tirs sur l’ambassade américaine, un Syrien arrêté
"Grâce à la réaction rapide" des forces de sécurité libanaises et de l'équipe de sécurité de l'ambassade, "nos équipes sont saines et sauves", a indiqué l'ambassade
L’armée libanaise a annoncé mercredi matin avoir blessé et arrêté un Syrien qui avait ouvert le feu sur l’ambassade américaine dans la banlieue nord de Beyrouth, la chancellerie indiquant de son côté que son personnel était sain et sauf.
« L’ambassade américaine a été la cible de tirs de la part d’un homme de nationalité syrienne », a annoncé l’armée dans un communiqué.
« Les éléments de l’armée déployés dans le secteur ont répondu à la source des tirs, blessant l’homme qui a été arrêté et hospitalisé », a-t-elle précisé.
L’ambassade américaine a indiqué que des tirs avaient été signalés « près de l’entrée » du complexe ultra-sécurisé de la chancellerie.
« Grâce à la réaction rapide » des forces de sécurité libanaises et de l’équipe de sécurité de l’ambassade, « nos équipes sont saines et sauves », a-t-elle ajouté.
L’armée libanaise s’est déployée en force dans le secteur et en a bloqué tous les accès, selon un photographe de l’AFP sur place.
Les forces de sécurité sont à la recherche de complices éventuels du tireur et ratissent les zones boisées autour de l’ambassade, a indiqué à l’AFP une source judiciaire, ajoutant que le tireur était « gravement blessé ».
Le Premier ministre libanais Najib Mikati a déclaré s’être concerté avec les responsables de l’armée et des services de sécurité, qui l’ont assuré que « la situation est sous contrôle ».
« Une enquête est en cours pour déterminer les circonstances des faits et arrêter toutes les personnes qui y sont impliquées », a ajouté un communiqué de son bureau, précisant que l’ambassadrice Lisa A. Johnson se trouvait hors du pays.
En septembre 2023, un homme avait ouvert le feu sur l’ambassade sans faire de victime. Les autorités libanaises avaient par la suite annoncé l’avoir arrêté et indiqué qu’il s’agissait d’un livreur qui cherchait à « se venger » après avoir été humilié par le personnel de sécurité.
Les faits avaient coïncidé avec l’anniversaire de l’explosion d’une voiture piégée en 1984 devant une annexe de l’ambassade américaine, qui avait fait onze morts et des dizaines de blessés, attribuée par l’ambassade au mouvement terroriste islamiste chiite libanais Hezbollah.
La chancellerie s’était installée dans ces locaux à Awkar, dans la banlieue nord de Beyrouth, après un attentat suicide qui avait détruit l’ambassade en avril 1983 et fait 63 morts, en pleine guerre civile (1975-1990). L’attentat avait été revendiqué par le Jihad islamique, une nébuleuse liée selon Washington au Hezbollah.