Liban: un responsable local du Fatah tué dans un camp palestinien
Saïd Alaeddine a été tué par un inconnu qui a ouvert le feu sur lui alors qu'il priait chez un ami dans le camp ; il a pris la fuite et ses motivations restent inconnues
Un responsable du Fatah, le parti politique de Mahmoud Abbas, a été tué par balles lundi dans le camp de réfugiés palestiniens d’Aïn el-Héloué dans le sud du Liban, a indiqué un chef local du Fatah.
Saïd Alaeddine avait le rang d’officier au sein du Fatah, en charge des relations avec les forces de sécurité libanaises, selon le chef militaire local Mounir al-Maqdah.
Il a été tué par un inconnu qui a ouvert le feu sur lui plusieurs fois alors qu’il priait chez un ami dans le camp, a précisé la même source.
L’inconnu a ensuite pris la fuite et ses motivations restent inconnues, selon la même source.
Saïd Alaeddine a été transporté à l’hôpital où il est décédé.
Plusieurs coups de feu ont retenti dans le camp après le meurtre, selon un journaliste de l’AFP.
Des dizaines de milliers de réfugiés palestiniens vivent au Liban dans les 12 camps du pays, dont celui d’Aïn Héloué, le plus grand, situé près de Saïda (sud).
Des affrontements entre groupes rivaux ont souvent lieu à Aïn el-Héloué où vivent 54000 réfugiés palestiniens, auxquels s’ajoutent des milliers d’autres Palestiniens ayant fui récemment la guerre en Syrie.
Comme c’est l’usage depuis des décennies, l’armée libanaise ne pénètre pas dans les camps et laisse les factions palestiniennes assurer elles-mêmes leur sécurité.
En conséquence, il existe des zones de non-droit au sein des camps et Aïn el-Héloué est connu pour avoir accueilli des extrémistes et des personnes en cavale.
Plus de 450 000 Palestiniens sont enregistrés en tant que réfugiés au Liban auprès de l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA).