Liberman accuse Netanyahu d’avoir laissé la capacité de dissuasion d’Israël décliner
Le chef d'Yisrael Beytenu tient le Premier ministre pour responsable des stratégiques obsolètes qui ont conduit au 7 octobre ; le grand rabbin séfarade Yitzhak Yosef est aussi "attaqué"
Le président du parti Yisrael Beytenu, Avigdor Liberman, a déclaré lundi que la capacité de dissuasion militaire d’Israël s’était effondrée sous le Premier ministre Benjamin Netanyahu, l’accusant d’adhérer à des conceptions stratégiques archaïques qui ont conduit au massacre du 7 octobre.
« Tout ce qui se passe dans le nord est, en un mot, une honte. Il est impossible de compter le nombre de tirs effectués ces derniers jours sur le nord du pays », a expliqué Liberman à la presse lors de la réunion hebdomadaire de son parti à la Knesset, en faisant référence aux dizaines de roquettes tirées sur le nord d’Israël la veille.
« Les Houthis nous tirent dessus, ils nous tirent dessus depuis le Liban, ils nous tirent dessus depuis la Syrie et la bande de Gaza continue de lancer des roquettes vers la région frontalière de Gaza tous les jours », a-t-il poursuivi. « Il y a une érosion de la dissuasion israélienne ici. »
Revenant sur la déclaration du grand rabbin séfarade Yitzhak Yosef selon laquelle les haredim « partiraient à l’étranger » s’ils étaient enrôlés de force dans l’armée, Liberman a répété ses critiques précédentes, déclarant que les commentaires de Yosef étaient « en contradiction totale avec la loi juive » et notant que « tous les grands hommes de l’Israël [ancien] étaient des guerriers ».
« Je ne comprends pas l’attitude des haredim, qui ne se préoccupent que de pouvoir, d’honneur et d’argent. Pour le grand rabbin, en pleine guerre, dire qu’ils quitteront le pays s’ils sont enrôlés est clairement irresponsable et déraisonnable », a-t-il ajouté.