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Liberman appelle à de meilleures relations avec les alliés d’Israël

Le chef d’Yisrael Beytenu fustige ses rivaux, critique le manque d’initiative du gouvernement et suggère la poursuite d'une paix régionale

Lazar Berman est le correspondant diplomatique du Times of Israël

Avigdor Liberman, le 5 janvier 2014, à Jérusalem (Crédit : Flash 90)
Avigdor Liberman, le 5 janvier 2014, à Jérusalem (Crédit : Flash 90)

Le ministre des Affaires étrangères Avigdor Liberman, président du parti Yisrael Beytenu, souligne l’importance de parvenir à un accord de paix régional, exposant mardi soir les conséquences diplomatiques et économiques que pourrait avoir pour Israël le fait de ne pas initier des solutions au conflit avec les Palestiniens.

Lors d’une conférence à l’Université de Tel Aviv, la veille de la diffusion d’une importante enquête de corruption contre son parti, Liberman a fait une série de commentaires pragmatiques, critiquant ses rivaux politiques des deux côtés de l’échiquier politique.

« Nous devons parvenir à un arrangement politique », a souligné Liberman, dans des commentaires divulgués par Haaretz. « Non pas à cause des Arabes, mais des Juifs. Nous devons parvenir à un accord dans la région. Tout d’abord, parce que c’est important pour nos relations avec l’Union européenne et les États-Unis. Car pour celui qui l’ignore – et je suis sûr que c’est le cas de la plupart d’entre vous – notre plus important marché est l’Union européenne. »

Attirant l’attention sur les sanctions de l’UE contre la Russie, Liberman a souligné qu’il est impossible de maintenir de bonnes relations économiques lorsque les relations politiques et diplomatiques sont sous pression : « Cela ne fonctionne pas. Nous devons le comprendre. Et nous voyons ce qui se passe dans l’économie quand il y a une détérioration des relations diplomatiques. Je peux vous donner l’exemple le plus proche et le plus familier – ce qui se passe en Russie. Et plus un pays est développé, plus il est sensible à toute décision politique ou à tout changement dans les relations économiques. »

Pourtant, a-t-il précisé, il n’y a pas encore de crise avec les alliés occidentaux. « C’est loin d’être un tsunami… Ce que nous avons aujourd’hui est une douce brise. Si nous ne réagissons pas, nous essuierons un tsunami diplomatique. »

Le ministre des Affaires étrangères a déclaré qu’un accord régional avec les Etats arabes permettrait à Israël de consacrer davantage de ressources à la recherche, au développement et à la technologie.

Concernant le Premier ministre Benjamin Netanyahu, son ancien allié politique, Liberman a critiqué son manque d’initiative pour trouver une solution au conflit entre Israël et les Palestiniens. « Il y a un statu quo…, un pas en avant et un pas en arrière. Il n’y a aucune initiative. Je suis pour l’initiative. Nous devons avancer. Celui qui n’avance pas, recule. Cette approche a échoué… J’ai du respect pour Netanyahu, mais pour l’instant, mon approche est plus appropriée. »

A propos du plan du président de HaBayit HaYehudi, Naftali Bennett, d’annexer la Cisjordanie, Liberman a affirmé : « Je ne veux pas un Etat pour deux nations. Je veux un Etat juif fort. »

Du côté gauche de l’échiquier politique, Liberman a rejeté également la plate-forme du dirigeant du Parti travailliste Isaac Herzog : « Il y a ce que le Parti travailliste présente – un accord avec les Palestiniens à n’importe quel prix. Cela n’existe pas ‘à tout prix’. Cela n’existe pas un accord seulement avec les Palestiniens. Je parle d’un arrangement général régional – avec les Palestiniens, les Etats arabes et les Arabes israéliens. »

Liberman avait critiqué le gouvernement pour sa gestion des relations avec l’Amérique, qualifiant les attaques verbales de l’administration Obama d’ « irresponsables ».

« Il existe des désaccords avec les États-Unis et ce n’est pas la première fois. Nous avons toujours appris à les gérer loin de la presse et de manière respectable », a-t-il affirmé.

« Au cours de la dernière opération à Gaza – le 24è jour, nos munitions étaient presque finies. Ce sont les Américains qui nous en ont fournies. Sans parler de l’argent qu’ils ont investi dans le Dôme de fer… Nous devons évaluer notre taille naturelle, et savoir comment agir envers des amis quand nous ne sommes pas d’accord avec eux. »

Des responsables du Likoud ont riposté à Liberman mercredi matin, disant qu’il empruntait un virage vers la gauche. « Les Israéliens doivent savoir cette fois qu’un vote pour Liberman signifie un vote pour le gouvernement de gauche dirigé par Tzipi [Livni] et Boujie [Isaac Herzog] et la création d’un Etat terroriste palestinien, un deuxième Hamastan, aux côtés de Kfar Saba, Tel Aviv et Jérusalem », a exprimé l’un d’eux.

Divers rapports médiatiques ont indiqué que le parti Yisrael Beytenu de Liberman pourrait coopérer avec Yesh Atid de Yair Lapid et Kulanu de Moshe Kahlon aux prochaines élections, mais cela a été démenti par les factions.
Les commentaires de Liberman font écho à son message de la veille.

« Je souhaite que le pragmatisme domine le discours politique dans la société israélienne. Nous sommes déchirés entre l’autisme, le pragmatisme et le fanatisme », a déclaré Liberman lors d’un événement littéraire à Tel Aviv.

Le ministre des Affaires étrangères faisait allusion à la crise des relations entre Washington et Jérusalem.

« Si vous souhaitez un veto des États-Unis [dans les propositions hostiles de l’ONU], vous devez comprendre que vous ne pouvez pas vous déchaîner contre eux », a déclaré Liberman. Nous devons faire des suggestions politiques, nous ne pouvons pas constamment dire non, non, non. »

« Dans le contexte de la crise au Moyen-Orient, il est impératif qu’Israël initie des solutions et les défende. Nous devons adopter une approche pragmatique, parce que sans elle, peu importe si nous avons raison ou non. »

L’équipe du Times of Israel a contribué à cet article.

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