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Liberman empêche Tsahal d’assister aux réunions liées à la défense de la Knesset

Depuis des mois, deux sous-comités tentent sans succès d'obtenir des informations sur l'état de préparation de Tsahal à la frontière nord

Stuart Winer est journaliste au Times of Israël

Le ministre de la Défense Avigdor Liberman arrive pour la réunion hebdomadaire du cabinet du Premier ministre à Jérusalem le 10 juin 2018. (Yonatan Sindel/Flash90)
Le ministre de la Défense Avigdor Liberman arrive pour la réunion hebdomadaire du cabinet du Premier ministre à Jérusalem le 10 juin 2018. (Yonatan Sindel/Flash90)

Deux sous-comités de la Knesset qui s’occupent de questions de sécurité très sensibles n’ont pas été en mesure d’obtenir des informations de la part de l’armée sur un sujet de préoccupation spécifique parce que le ministre de la Défense Avidgor Liberman a ordonné aux responsables de boycotter les réunions.

La chaîne de télévision Hadashot a rapporté mercredi que les sous-commissions à huis clos de la Commission des Affaires étrangères et de la Défense de la Knesset recherchent depuis des mois des informations sur l’état de préparation de l’armée aux frontières du nord.

Dans un communiqué, le député d’opposition Omer Barlev [Union sioniste], qui préside la sous-commission pour la préparation et la sécurité continue, a déclaré que Liberman « décrète concrètement l’absentéisme, évite de donner des rapports et nuit à la préparation de Tsahal à la guerre ».

Un autre député de l’opposition, Ofer Shelah de Yesh Atid, qui préside le Sous-comité pour la perception de la sécurité et l’édification des forces, a déclaré que « la tentative de nuire au travail [du comité] est un véritable préjudice à la sécurité. Nous ne le permettrons pas. »

Le ministère de la Défense a répondu dans un communiqué à Hadashot que « Liberman agit selon des procédures qui ont toujours existé ».

Se référant au rapport sur la nature de l’information recherchée par les comités, le ministère a ajouté : « Les fuites qui proviennent d’un lieu censé être le Saint des Saints pour les gardiens du secret sont une autre raison de la prudence dont le ministre de la Défense doit faire preuve ».

Le rapport ne précisait pas quelles informations Barlev et Shelah souhaitaient recevoir.

Le député de Yesh Atid Ofer Shelah, (à gauche), s’entretient avec le député de l’Union sioniste Omer Barlev lors d’une séance d’assemblée dans la salle des séances plénières de la Knesset, le 24 février 2014. (Miriam Alster/Flash90)

Dans un communiqué conjoint, les députés ont déclaré qu’ils proposeront un projet de loi visant à ancrer dans la loi la participation des responsables de la sécurité aux réunions et à donner au comité le pouvoir d’agir si les responsables refusent ou ne fournissent pas les informations requises.

Cette décision a été prise à l’issue de négociations prolongées pour que des fonctionnaires compétents assistent à une réunion qui s’est tenue mardi dernier et qui a échoué, les députés se sont finalement fait dire par Tsahal que Liberman avait donné pour instruction aux fonctionnaires et aux représentants du ministère de ne pas y participer.

Lorsqu’aucun officier ou fonctionnaire du ministère n’est arrivé pour la réunion, Barlev a envoyé une lettre au président de la Knesset, Yuli Edelstein, et au président de la Commission des affaires étrangères et de la défense, le député Avi Dichter, tous deux membres du parti au pouvoir, le Likud. Dans la correspondance, Barlev faisait remarquer que l’attitude du ministère de la Défense « porte gravement atteinte à la capacité de contrôle de la Knesset sur le gouvernement ».

Barlev a demandé à rencontrer d’urgence Edelstein et Dichter pour prendre position sur la question. Une réunion entre les trois a eu lieu, mais n’a pas résolu le problème, selon le reportage télévisé.

Les tensions se sont exacerbées aux frontières nord, dans un contexte d’impasse avec l’Iran, dont Israël craint qu’il s’efforce d’établir des bases militaires avancées en Syrie pour attaquer l’État juif. Israël a lancé plusieurs frappes aériennes contre les installations militaires iraniennes en Syrie, tandis que des tirs de roquettes, qui auraient été lancés par des organisations soutenues par l’Iran, ont été tirés sur le plateau du Golan.

Israël s’est engagé à empêcher, à tout prix, que les Iraniens s’installent en Syrie, où Téhéran aide le président syrien Bashar el-Assad à réprimer une guerre civile qui en est à sa huitième année.

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