Liberman : le régime d’Assad continuera à subir les conséquences de ses attaques
Après la mort de 2 soldats syriens dans des représailles israéliennes à 10 obus de mortiers, Netanyahu et son ministre de la Défense affirment qu’Israël n’acceptera pas la remise en cause de sa sécurité
L’armée israélienne a annoncé avoir frappé samedi un secteur en Syrie d’où avaient été tirés peu auparavant dix projectiles vers le plateau du Golan israélien. L’agence de presse officielle syrienne a fait état de plusieurs morts.
L’armée de l’air israélienne a entre autres visé deux chars du « régime syrien » dans la partie nord du Golan, a indiqué un de ses porte-paroles, précisant que les projectiles tirés n’avaient pas fait de victime en Israël.
Selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), la frappe israélienne a tué deux soldats syriens.
L’agence de presse officielle syrienne Sana a fait état de plusieurs morts, sans en préciser le nombre, a indiqué que les forces du régime combattaient le Front al-Nosra, affilié à Al-Qaïda, et a accusé Israël de soutenir les rebelles en attaquant un « parking et un immeuble résidentiel ».
« L’ennemi israélien continue de soutenir les organisations terroristes […] et son aviation a tiré plusieurs projectiles […] qui ont visé […] la province de Qouneitra, faisant des martyrs et des dégâts matériels, au moment même où les terroristes de Jabhat al-Nosra attaquaient la région », a indiqué Sana.
« Une source militaire a déclaré que l’armée et les unités des Forces armées, en coopération avec les forces de soutien, ont repoussé une large attaque des groupes de l’organisation terroriste Jabhat al-Nosra dans les environs de la ville d’al-Baas dans la région de Qouneitra, leur infligeant de lourdes pertes, continuait le communiqué. La source a poursuivi et dit que pendant que cela se produisait, l’ennemi israélien a cherché à soutenir al-Nosra, pendant que les avions israéliens tiraient des roquettes depuis le territoire occupé contre un parking du gouvernorat et un immeuble résidentiel, faisant plusieurs morts et entraînant des dégâts. »
Israël a de son côté adressé « une protestation officielle à l’UNDOF », la force des Nations unies chargée de surveiller la zone depuis 1974, « en raison de la violation inacceptable de la souveraineté » de l’Etat juif, a précisé le porte-parole de l’armée.
Il a également indiqué que les tirs de projectiles résultaient de « combats internes en Syrie », autrement dit, qu’ils ne visaient pas le Golan israélien.
Des tirs de roquettes ou de projectiles en provenance de Syrie ont régulièrement lieu dans cette région à la suite d’affrontements entre les forces du régime de Bashar el-Assad et des groupes rebelles.
Dans une vidéo diffusée par l’armée israélienne sur Twitter, on peut voir ce qui est présenté comme une mitrailleuse et deux chars ciblés par une caméra aérienne avant d’être touchés et d’exploser.
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a affirmé qu’Israël ne tolèrerait « aucun tir » contre son territoire. « Nous répondrons avec force si nous sommes visés », a-t-il prévenu, d’après un tweet de son porte-parole Ofir Gendelman.
De son côté, le ministre de la Défense Avigdor Liberman a affirmé dans un communiqué que l’Etat juif « considère que le régime d’Assad est tenu pour responsable de ce qui se passe sur le terrain et continuera à subir les conséquences d’événements tels que ceux qui se sont produits samedi. »
« Nous répondrons fermement, avec détermination et avec le niveau de pondération adéquat à de tels cas », a déclaré le ministre.
Israël, a ajouté Liberman, n’a « aucune intention d’accepter les remises en cause de [sa] souveraineté et les menaces à [sa] sécurité, même s’ils sont causés par des tirs ‘perdus’ des combats syriens. »
Samedi, l’OSDH a fait état de violents combats entre les forces gouvernementales et des combattants rebelles dans la province de Quneitra, près du Golan israélien.
Des insurgés ont attaqué des troupes loyalistes dans la ville d’al-Baas et la localité de Khan Arnabé, et progressé dans ces secteurs malgré de violents bombardements du régime, a ajouté l’OSDH.
Israël et la Syrie sont techniquement toujours en état de guerre.