L’incitation contre Israël toujours présente dans le matériel scolaire de l’UNRWA
Selon l'IMPACT-SE, le contenu haineux, glorifiant le terrorisme, n’aurait toujours pas été supprimé du programme scolaire enseigné entre autres dans la bande de Gaza
Un rapport d’une organisation israélienne à but non lucratif a affirmé mardi que l’agence des Nations Unies pour les Palestiniens, l’UNRWA, n’a pas supprimé de son programme scolaire les contenus haineux glorifiant le terrorisme et diabolisant Israël.
Le rapport de l’Institute for Monitoring Peace and Cultural Tolerance in School Education (IMPACT-SE), rédigé conjointement avec l’organisation à but non lucratif UN Watch, fait état de 47 nouveaux cas d’incitation présumée de la part d’enseignants et de membres du personnel de l’UNRWA, malgré les engagements pris précédemment par l’agence de supprimer ce type de contenu et d’adopter une politique de tolérance zéro à l’égard des employés qui incitent au racisme ou à l’assassinat.
Le rapport a constaté que le personnel et les écoles, qui enseignent aux enfants palestiniens dans la Bande de Gaza et ailleurs, « appellent régulièrement au meurtre de Juifs et créent du matériel pédagogique qui glorifie le terrorisme, encourage le martyre, diabolise les Israéliens et incite à l’antisémitisme », selon une déclaration d’IMPACT-SE.
Le rapport « contient des preuves prises à l’intérieur des classes de l’UNRWA, montrant l’enseignement de ces matériels, et révélant comment le propre contenu de l’UNRWA dirige les étudiants vers l’étude de passages haineux spécifiques dans les manuels palestiniens – que l’organisation prétend que les enseignants sont invités à ignorer ».
Elle « identifie 133 éducateurs et membres du personnel de l’UNRWA qui ont fait l’apologie de la haine et de la violence sur les réseaux sociaux, et 82 autres enseignants de l’UNRWA et autres membres du personnel affiliés à plus de 30 écoles de l’UNRWA impliqués dans la rédaction, la supervision, l’approbation, l’impression et la distribution de contenus haineux aux étudiants ».
Israël fait pression depuis longtemps pour la fermeture de l’UNRWA, arguant qu’elle contribue à perpétuer le conflit avec les Palestiniens, puisqu’elle confère le statut de réfugié à des millions de descendants de ceux qui ont été déplacés à l’origine au moment de la Guerre d’Indépendance d’Israël en 1948.
L’administration du président américain Donald Trump avait appuyé la position d’Israël en réduisant son aide en 2018. Washington versait à l’UNRWA 300 millions de dollars par an, soit environ un tiers de son budget annuel de base. L’administration Biden a rétabli le financement.
Les manuels scolaires produits par l’Autorité palestinienne (AP) ont fait l’objet de critiques similaires.
Le Parlement européen a adopté une résolution en 2020 condamnant l’AP pour avoir continué à inclure des discours de haine et du matériel violent dans le matériel scolaire, déclarant être « préoccupé par le fait que le matériel problématique » dans les manuels scolaires palestiniens n’ait toujours pas été retiré.
En janvier et en juillet de l’année dernière, IMPACT-SE a constaté que les manuels scolaires de l’AP n’avaient pratiquement pas changé.
Les Palestiniens rejettent l’argument selon lequel leurs manuels constituent une incitation. Dans un discours prononcé en 2021 devant les Nations unies, le dirigeant de l’AP, Mahmoud Abbas, avait défendu le programme scolaire en affirmant qu’il ne faisait que refléter le narratif national palestinien.