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L’industrie des services en Israël sous le choc avec les nouvelles directives

Les propriétaires se plaignent des nouvelles mesures et certains disent qu'ils devraient pouvoir servir au moins 10 clients

Un homme portant un masque passe à côté de restaurants fermés à Jérusalem, le 15 mars 2020. (Nati Shohat/Flash90)
Un homme portant un masque passe à côté de restaurants fermés à Jérusalem, le 15 mars 2020. (Nati Shohat/Flash90)

Dimanche, l’industrie israélienne des services était sous le choc après que les directives du ministère de la Santé appelant à la fermeture des milliers de commerces à travers le pays sont entrées en vigueur dans un effort du gouvernement visant à contenir la propagation de l’épidémie de coronavirus.

« Nous sommes ici depuis 66 ans et je n’ai pas fermé une fois les portes du restaurant, a déclaré Liron Keren, qui possède la restaurant Rahmo dans le marché Mahane Yehuda de Jérusalem, à la Douzième chaîne. C’est un coup très dur pour nous. Je peux comprendre la situation sanitaire dans son ensemble, mais fermer totalement l’activité semble complètement dingue ».

Dans la nuit de samedi à dimanche, le ministère de la Santé a publié ses directives les plus strictes, dont l’interdiction des rassemblements de plus de 10 personnes. Toutes les institutions éducatives ont reçu l’ordre de fermer à partir de dimanche, quel que soit le nombre d’élèves par classe et dans les crèches – dont les crèches à domicile – les programmes d’éducation pour les enfants à besoins spéciaux, de mouvements de jeunes et d’aide aux devoirs.

Le message précisait également que tous les centres commerciaux seraient fermés, à part les supermarchés et les pharmacies. Les restaurants et les salles de restauration des hôtels seront fermées – à part celles qui proposent des plats à emporter – avec les bars, les pubs et les boîtes de nuit.

Alma Cafe à Tel Aviv est fermé le 15 mars 2020, à cause des nouvelles directives de lutte contre le coronavirus. (Jacob Magid/Times of Israël)

Le ministère de la Santé a déclaré que les salles de sport, les piscines, les parcs aquatiques et de divertissement, les zoos et centres animaliers, les bains publics et les bains rituels pour homme, les instituts de beauté et de massage, les conférences, les bateaux publics et téléphériques, les sites culturels devraient être fermés.

Le communiqué expliquait que, « pour l’instant », la population est encore autorisée à se rendre au travail – même si on encourageait les entreprises à continuer à se préparer au travail à distance. Il faut cependant maintenir une distance de deux mètres l’un de l’autre.

« Que se passera-t-il après que le virus sera passé ? Qui s’occupera de nous alors ? », s’est demandé à voix haute Keren. Elle a comparé la situation actuelle à la période des attaques terroristes qui ont frappé Jérusalem pendant la Seconde Intifada. A l’époque au moins, nous pouvions quand même faire un peu d’argent. Maintenant, pas un centime ».

« Que puis-je dire à mes employés ? ‘Allez à la sécurité sociale’ ? »

Galia Avihail, la propriétaire du café Avihail à Jérusalem, a avancé l’idée que les restaurants devraient au moins être autorisés à servir 10 personnes, étant donné que les directives du ministère de la Santé autorisent ce nombre de personnes à se rassembler.

« De la part du gouvernement et des autorités locales, j’attends de l’aide plutôt que des délais. Par exemple, on nous a informé que les paiements [de certaines taxes] pourraient être repoussés d’un mois. En ce qui me concerne, c’est une aide à court terme, mais à long terme, cela ne fera que nous causer du tort. Décaler le paiement n’aide pas du tout – seule l’annulation de taxes aiderait », a déclaré Avihail à la Douzième chaîne.

Un homme portant un masque passe à côté de restaurants fermés à Jérusalem, le 15 mars 2020. (Nati Shohat/Flash90)

Jacob, qui possède le restaurant Kanaf également situé à Mahane Yehuda, a déclaré à la Douzième chaîne qu’il allait être forcé de licencier des employés à cause de l’ordre de fermeture. « On espère que l’activité reviendra à la normale dès que possible, mais maintenant que la fermeture est annoncée, on doit réduire le personnel ».

« On attend que le gouvernement et les autorités locales aident les petites entreprises », a-t-il ajouté.

Alors que les nouvelles directives n’interdisaient pas spécifiquement aux magasins de vêtements de garder leurs portes ouvertes, la limite de rassemblement à dix personnes entrave considérablement les propriétaires de ces boutiques, et beaucoup ont décidé qu’il était mieux de fermer temporairement, à l’instar des chaînes Zara et Castro en Israël.

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