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L’inflation remonte à 4,1% portée par la hausse des prix des biens de consommation

Une hausse des prix des produits frais, transports, loisirs et loyers a été constatée, tandis qu'une baisse des prix des vêtements, chaussures et meubles a été relevée

Une cliente d'un supermarché Rami Levy à Modiin, le 1er février 2022. (Crédit : Yossi Aloni/Flash90)
Une cliente d'un supermarché Rami Levy à Modiin, le 1er février 2022. (Crédit : Yossi Aloni/Flash90)

Selon les derniers chiffres publiés vendredi par le Bureau central des statistiques d’Israël (CBS), l’inflation annuelle en Israël est remontée à 4,1 % en août, contre 3,3 % en juillet et 4,2 % en juin, les prix à la consommation se situent toujours au-dessus de la cible fixée par la Banque Centrale, comprise entre 1 % et 3 %.

Selon la même source, l’indice des prix à la consommation (IPC), qui suit le coût moyen des biens ménagers, a augmenté de 0,5 % en août.

En août, des hausses ont été relevées du côté des légumes frais, qui ont augmenté de 1,9 %, des loisirs, en hausse de 1,3 %, des transports, en hausse de 1,8 % et du logement, de 0,7 %, compensées par une baisse des prix des fruits frais, de 3,6 %, des vêtements et chaussures, de 2,5 %, et des meubles et articles ménagers, de l’ordre de 0,1 %, selon les chiffres du CBS.

Côté logement, les locataires en renouvellement de bail ont vu les prix augmenter d’environ 3,8 % en août et les nouveaux baux de quelque 8,4 % par rapport à 2022.

Selon un autre rapport du CBS consacré aux transactions immobilières, les prix des logements ont diminué de 0,1 % entre juin et juillet 2023 par rapport à mai et juin, mais ont augmenté de 3,2 % par rapport à la même période de 2022.

La Banque Centrale d’Israël a fortement relevé ses taux – de 0,1 % à 4,75 % – ces 16 derniers mois afin de lutter contre la montée de l’inflation.

Plus tôt ce mois-ci, le ministère des Finances a présenté un rapport à la Knesset estimant à 4,3 % l’inflation moyenne d’ici la fin de l’année.

Dans ce rapport, présenté il y a près de deux semaines, le ministre des Finances Bezalel Smotrich estime que l’économie et les finances d’Israël sont relativement fortes à l’échelle mondiale, avec toutefois des pressions inflationnistes pas aussi atténuées que prévues au moment de l’adoption du budget de l’État par la coalition radicale, en mai dernier.

L’incertitude politique autour de la refonte judiciaire voulue par le gouvernement israélien et les manifestations massives qui ont suivi ont vu le shekel se déprécier de plus de 8 % par rapport au dollar américain depuis le début de l’année. Le dollar s’échangeait à 3,82 shekels pour un dollar vendredi, contre 3,45 lors de la présentation du budget et 3,60 lors de son adoption.

En août, la Banque Centrale d’Israël a déclaré que les incertitudes nées du projet de refonte judiciaire avaient d’ores et déjà un impact sur l’économie, comme le montrent l’augmentation de la prime de risque du pays, la dépréciation du shekel, la baisse du cours des actions et la volatilité accrue du marché des changes.

Pour l’heure, la Banque Centrale d’Israël continue de tabler sur une croissance économique de 3 % pour 2023 et 2024. Selon elle, le principal risque associé à ses prévisions est lié à de possibles changements juridiques et institutionnels qui conduiraient à une augmentation de la prime de risque d’Israël, à la poursuite de la dévaluation du shekel, à une diminution des exportations et à une baisse des investissements et de la consommation des ménages. Si ce risque était avéré, les dommages causés au PIB d’Israël ces trois prochaines années se situeraient, selon la Banque Centrale d’Israël, entre 0,8 % et 2,8 %.

Le gouverneur de la Banque Centrale d’Israël, Amir Yaron, qui a pris ses fonctions en 2018 et qui pourrait prolonger son mandat dans l’attente d’une décision du gouvernement, a critiqué le principe de la refonte judiciaire telle qu’envisagé et a mis en garde contre ses conséquences pour l’économie. En juillet dernier, il a déclaré qu’il avait d’ores et déjà entraîné une augmentation des incertitudes économiques, que traduit la « dépréciation excessive » du shekel et la sous-performance du marché boursier israélien par rapport aux autres marchés.

La semaine dernière, Netanyahu se serait entretenu avec une délégation de Moody’s Investors Service, avant l’actualisation de la note souveraine d’Israël, qui devrait être publiée en octobre. En juillet, Moody’s avait mis en garde contre les « conséquences négatives » et le « risque important », pour l’économie comme pour la sécurité d’Israël, de l’adoption du premier projet de loi de refonte judiciaire.

Cette année, l’agence a dégradé les perspectives de crédit d’Israël de « positives » à « stables », évoquant une « détérioration de la gouvernance d’Israël » et des bouleversements suite à la tentative du gouvernement de réformer radicalement le système judiciaire en le privant de certains de ses pouvoirs.

Sharon Wrobel a contribué à cet article.

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