L’Internet casher : comment cela fonctionne ?
Une société israélienne veut contrôler l’accès à Internet en fonction de la pratique religieuse de ses utilisateurs
![Des hommes ultra-orthodoxes étudient en vue d'obtenir un diplôme professionnel à Kemach, une organisation basée à Jérusalem qui guide les Haredim dans leurs études et leur insertion professionnelle. (Kemach/JTA) Des hommes ultra-orthodoxes étudient en vue d'obtenir un diplôme professionnel à Kemach, une organisation basée à Jérusalem qui guide les Haredim dans leurs études et leur insertion professionnelle. (Kemach/JTA)](https://static-cdn.toi-media.com/fr/uploads/2014/05/Juifs-ultra-orthodoxes-à-Kemach-un-centre-qui-les-redirige-et-les-aide-à-retrouver-du-travail-Crédit-via-JTA-640x400.jpg)
Internet est devenu un outil incontournable de notre société moderne. Indispensable il est aussi controversé dans certains milieux comme auprès de la communauté juive ultra-orthodoxe.
Le défi pour cette communauté pratiquante consiste à pouvoir surfer sur la Toile tout en respectant les règles de « pudeur » liées à leur religion. Ainsi, des « filtres » ont vu le jour pour contrôler l’accès à Internet en fonction du niveau de pratique religieuse.
Une compagnie israélienne, Rimon, met à la disposition de ses clients un véritable Internet casher en proposant quatre différents niveaux de protection en fonction de la demande.
La formule de base permet de bloquer les contenus violents et pornographique.
Le second niveau intitulé « modéré » est un prolongement du premier niveau en élargissant la protection à tous les contenus érotiques pouvant exposer les utilisateurs à des personnes dénudées.
Le troisième niveau de protection commence à être nettement plus sévère en réduisant l’accès aux vidéos et à la télévision.
Enfin, le dernier palier nommé « hermétique » ne permet un accès Internet seulement aux sites liés au judaïsme et à la Torah. Le reste des sites permis sont liés à tous les domaines administratifs tels que les services publics, les mails, les transports ou les banques.
C’est un conseil de rabbins qui décide de ce qui peut être considéré comme casher sur Internet, rapporte le Nouvel Obs.
Cette pratique qui apparaîtra pour certain comme archaïque, permet aux plus religieux d’avoir un pied dans la modernité.