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L’Iran a érigé un mur de 10 km à la frontière avec l’Afghanistan

Le Ministère de l'Intérieur affirme que 2,7 millions de réfugiés afghans se trouvent en Iran, qui ne se dit « plus capable d'accueillir un tel nombre d'immigrants »

lllustration : un groupe de gardes-frontières iraniens défile à la frontière orientale de l'Iran partagée avec le Pakistan et l'Afghanistan, près de Zabol, dans la province du Sistan et Baluchestan, en Iran, le 19 juillet 2011. (Crédit : AP Photo/Vahid Salemi, Archives)
lllustration : un groupe de gardes-frontières iraniens défile à la frontière orientale de l'Iran partagée avec le Pakistan et l'Afghanistan, près de Zabol, dans la province du Sistan et Baluchestan, en Iran, le 19 juillet 2011. (Crédit : AP Photo/Vahid Salemi, Archives)

L’Iran a construit un mur de plus de 10 kilomètres de long à la frontière avec l’Afghanistan, principal point de passage des migrants afghans vers le pays, a annoncé lundi un chef de l’armée cité par un média local.

« Plus de 10 kilomètres de mur ont été construits à la frontière [avec l’Afghanistan] et 50 kilomètres supplémentaires sont prévus », a indiqué le commandant adjoint des forces terrestres de l’Armée, le général Nozar Nemati.

Le 9 septembre, le ministre de l’Intérieur, Eskandar Momeni, avait annoncé la fermeture « complète » des frontières, ajoutant que le pays n’était « plus capable d’accueillir un tel nombre d’immigrants afghans ».

Depuis la prise de pouvoir par les talibans à Kaboul en 2021, le flux de migrants Afghans a augmenté vers l’Iran.

Selon les derniers chiffres du gouvernement publié en août, le pays accueille « plus de 2,7 millions de réfugiés afghans en situation régulière », soit « 97 % de tous les migrants légaux ».

L’Iran n’a pas fourni le nombre total de migrants afghans sur son sol, mais un député, Abolfazl Torabi, a estimé récemment leur nombre « entre six et sept millions ».

L’Iran partage avec l’Afghanistan une frontière de plus de 900 km.

« En bloquant la frontière, nous voulons contrôler les entrées et sorties » du pays et « renforcer la sécurité dans les zones frontalières », a ajouté le général Nemati lundi.

Les autorités ont augmenté la pression sur les réfugiés « illégaux » ces derniers mois et annoncent régulièrement des expulsions.

Le 13 septembre, le porte-parole de la Commission parlementaire de sécurité nationale, Ebrahim Rezaï, a annoncé que la police prévoyait
« d’expulser dans un avenir proche plus de deux millions » de clandestins.

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