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L’Iran a exécuté trois hommes condamnés en lien avec les manifestations

Majid Kazemi, Saleh Mirhashemi et Saeed Yaghoubi ont été reconnus coupables de "moharebeh" ("guerre contre Dieu") et d'avoir été en possession d'une arme lors d'une manifestation

Des étudiants iraniens et des membres d'Amnesty International tiennent une banderole sur laquelle on peut lire "Stop aux exécutions" lors d'une manifestation devant l'ambassade d'Iran contre l'arrestation de dirigeants politiques lors des manifestations post-électorales à Téhéran en juin 2009. (Crédit : Andreas Solaro/AFP)
Des étudiants iraniens et des membres d'Amnesty International tiennent une banderole sur laquelle on peut lire "Stop aux exécutions" lors d'une manifestation devant l'ambassade d'Iran contre l'arrestation de dirigeants politiques lors des manifestations post-électorales à Téhéran en juin 2009. (Crédit : Andreas Solaro/AFP)

Trois hommes condamnés à mort en Iran pour leur implication dans la mort de membres des forces de l’ordre lors des manifestations déclenchées par la mort de Mahsa Amini l’année dernière dans le pays ont été exécutés vendredi, a annoncé l’autorité judiciaire.

Majid Kazemi, Saleh Mirhashemi et Saeed Yaghoubi ont été reconnus coupables de « moharebeh » (« guerre contre Dieu ») et d’avoir été en possession d’une arme lors d’une manifestation dans la ville Ispahan (centre), a indiqué le site de l’agence d’information de l’autorité judiciaire Mizan Online.

Arrêtés en novembre dernier, les trois hommes ont été condamnés à mort en janvier. Il ont également été reconnus coupables d’être membres de « groupes illégaux ayant l’intention de porter atteinte à la sécurité du pays et de collusion conduisant à des crimes contre la sécurité intérieure », a ajouté Mizan.

« Selon les preuves et les déclarations des accusés, les tirs (d’arme à feu) de ces trois personnes ont conduit au martyre de trois membres des forces de sécurité », a ajouté Mizan Online.

L’Iran est secoué par un mouvement de contestation depuis la mort le 16 septembre 2022 de Mahsa Amini, une Kurde iranienne de 22 ans, trois jours après son arrestation par la police des moeurs qui lui reprochait d’avoir enfreint le code vestimentaire strict imposant aux femmes notamment le port du voile.

L’Iran exécute plus de condamnés que tout autre pays à l’exception de la Chine, selon Amnesty International.

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