L’Iran accueille des responsables du Hamas et du Jihad islamique à Téhéran
Ces visites interviennent dans le contexte d'une tension permanente dans le conflit israélo-palestinien et du rapprochement entre l'Iran et les pays arabes du Moyen-Orient
Des dirigeants des mouvements terroristes palestiniens Hamas et Jihad islamique palestinien, basés à Gaza, se sont entretenus lundi à Téhéran avec des dirigeants iraniens, dont le président Ebrahim Raïssi, qui a renouvelé son soutien à la lutte palestinienne contre Israël.
Le chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, est arrivé à Téhéran « à la tête d’une délégation de haut rang pour s’entretenir avec les autorités de la République islamique », a annoncé l’agence de presse officielle iranienne Irna.
Egalement présent dans la capitale iranienne depuis la semaine dernière, Ziad al-Nakhala, le secrétaire général du groupe terroriste du Jihad islamique palestinien, a discuté lundi avec le président iranien Ebrahim Raïssi.
Ces visites interviennent dans le contexte d’une tension permanente dans le conflit israélo-palestinien et du rapprochement entre l’Iran et les pays arabes du Moyen-Orient, notamment l’Arabie saoudite, jusqu’à présent rival régional de Téhéran.
Depuis 2020, Israël a normalisé ses relations avec les Emirats arabes unis, Bahreïn, le Maroc et le Soudan dans le cadre des accords dits d’Abraham, sous l’impulsion des Etats-Unis.
« Les sionistes cherchent à normaliser les relations avec certains gouvernements arabes et musulmans afin de décourager la jeune génération de Palestine de libérer les territoires occupés », a indiqué Raïssi, selon un communiqué officiel publié à l’issue de la réunion avec M. Nakhala.
Le chef du Jihad islamique avait déjà été reçu mercredi par le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, à Téhéran.
Lors de cette rencontre, M. Khamenei avait salué la « défaite du régime sioniste » dans la « guerre de cinq jours », allusion aux affrontements violents entre Israël et des groupes terroristes palestiniens survenus du 9 au 13 mai 2023 qui ont coûté la vie à des dizaines de Palestiniens.
La République islamique d’Iran ne reconnaît pas l’Etat israélien et le soutien à la cause palestinienne est une constante de sa politique étrangère depuis la révolution de 1979.