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L’Iran affirme chercher un accord « sérieux et équitable » avec Washington

A l'approche des pourparlers prévus samedi à Oman entre les deux parties, les Etats-Unis ont imposé cette semaine de nouvelles sanctions à l'Iran, visant son programme nucléaire et son secteur pétrolier

Photo d'illustration : Des centrifugeuses alignées dans un hall de l'usine d'enrichissement d'uranium de Natanz, en Iran, dans une image fixe tirée d'une vidéo diffusée par la société de radiodiffusion de la République islamique d'Iran le 17 avril 2021, six jours après que le hall a été endommagé lors d'une mystérieuse attaque. (Crédit : IRIB via AP)
Photo d'illustration : Des centrifugeuses alignées dans un hall de l'usine d'enrichissement d'uranium de Natanz, en Iran, dans une image fixe tirée d'une vidéo diffusée par la société de radiodiffusion de la République islamique d'Iran le 17 avril 2021, six jours après que le hall a été endommagé lors d'une mystérieuse attaque. (Crédit : IRIB via AP)

L’Iran a affirmé vendredi rechercher un accord « sérieux et équitable » sur le nucléaire avec les Etats-Unis, à la veille de pourparlers inédits entre les deux pays ennemis samedi à Oman.

Ces discussions visent à négocier un nouvel accord sur le nucléaire iranien, malgré la pression croissante exercée par Washington et les menaces du président américain, Donald Trump, de recourir à l’option militaire en cas d’échec.

« Loin de se donner en spectacle et de se contenter de parler devant les caméras, Téhéran cherche un accord sérieux et équitable », a déclaré vendredi Ali Shamkhani, un conseiller de haut niveau du guide suprême Ali Khamenei.

Le précédent accord, conclu en 2015 entre l’Iran et les grandes puissances, était devenu caduc après le retrait des Etats-Unis en 2018, pendant le premier mandat de Donald Trump à la Maison Blanche.

L’émissaire américain pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, et le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, doivent participer aux discussions dans le sultanat d’Oman, qui jouera le rôle de médiateur.

« Nous donnons une véritable chance à la diplomatie, en toute bonne foi et avec une vigilance totale. L’Amérique devrait apprécier cette décision, qui a été prise en dépit de sa rhétorique hostile », a déclaré vendredi le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Esmaïl Baghaï.

Ces pourparlers vont s’ouvrir après des semaines de guerre des mots entre les deux pays, qui n’ont plus de relations diplomatiques depuis 45 ans, alors que l’Iran cherche à obtenir une levée des sanctions américaines qui étranglent son économie.

L’Iran a aussi subi ces derniers mois les effets des revers militaires infligés par Israël à ses alliés, le Hamas dans la bande de Gaza et le Hezbollah au Liban. Ces conflits ont été marqués par des attaques militaires réciproques entre Israël et l’Iran, pour la première fois après des années de guerre par procuration.

« Une escalade »

Les Occidentaux, Etats-Unis en tête, soupçonnent depuis des décennies l’Iran de vouloir se doter de l’arme nucléaire. Téhéran rejette ces allégations et affirme que ses activités dans le nucléaire se limitent à des fins civiles.

Après avoir créé la surprise en annonçant lundi la tenue de ces pourparlers, le président américain a déclaré mercredi qu’une intervention militaire contre l’Iran était « tout à fait » possible s’ils n’aboutissaient pas à un accord.

Ali Shamkhani a averti jeudi que de telles menaces pourraient entraîner des mesures telles que l’expulsion d’Iran des inspecteurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).

Une telle mesure constituerait « une escalade et un mauvais calcul de la part de l’Iran », a réagi Washington.

En mars, M. Trump avait envoyé une lettre au guide suprême, l’exhortant à négocier et l’avertissant d’une éventuelle intervention militaire en cas de refus.

Téhéran a répondu quelques semaines plus tard en se disant ouvert à des négociations indirectes mais en refusant un dialogue direct tant que les Etats-Unis maintiendraient leur politique de « pression maximale ».

M. Baghaï a déclaré vendredi que l’Iran n’émettrait « ni préjugé ni prédiction » avant les pourparlers. « Nous avons l’intention d’évaluer les intentions et le sérieux de l’autre partie samedi et d’ajuster nos actions en conséquence », a-t-il dit.

A l’approche de ces pourparlers, les Etats-Unis ont imposé cette semaine de nouvelles sanctions à l’Iran, visant son programme nucléaire et son secteur pétrolier.

Photo d’Illustration : Vue générale de la raffinerie de pétrole Setareh Khalij Fars (Étoile du golfe Persique) dans la ville portuaire iranienne de Bandar Abbas, une photo distribuée le 30 avril 2017. (Crédit : Présidence iranienne/AFP)

« Stratégie vouée à l’échec »

Le journal conservateur Kayhan s’est montré sceptique vendredi. Les nouvelles sanctions montrent que Washington est « un ennemi de l’Iran et de son peuple », a-t-il écrit en qualifiant de « stratégie vouée à l’échec » la tentative d’obtenir la levée des sanctions.

Plusieurs médias réformateurs se montraient plus optimistes, soulignant de potentielles retombées positives pour l’économie iranienne.

Un éventuel accord sur le nucléaire remplacerait le précédent conclu en 2015 entre l’Iran et les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU (Etats-Unis, Chine, Russie, France, Royaume-Uni), plus l’Allemagne, qui prévoyait la levée de certaines sanctions internationales en échange d’un encadrement du programme nucléaire iranien.

En 2018, Donald Trump avait retiré avec fracas son pays de l’accord et rétabli les sanctions américaines.

En représailles, l’Iran a pris ses distances avec le texte et accéléré son programme nucléaire. Il a notamment accru son niveau d’enrichissement de l’uranium jusqu’à 60%, très au-dessus de la limite de 3,67% imposée par l’accord, se rapprochant du seuil de 90% nécessaire à la fabrication d’une bombe atomique.

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