L’Iran déclare avoir arrêté 14 membres d’une « cellule terroriste » liée à Israël
Un responsable de la justice affirme que l'équipe prévoyait d'assassiner "plusieurs personnes", sans fournir de détails
L’Iran a arrêté 14 membres appartenant à une « cellule terroriste » qui entretiendrait des liens avec Israël et qui prévoyait de commettre des assassinats dans le pays, a annoncé lundi la presse iranienne.
Un responsable de la justice a fait savoir que les 14 personnes avaient été arrêtées dans le nord-ouest de l’Iran « alors qu’elles étaient en train de chercher à identifier plusieurs individus en vue de les assassiner », a rapporté l’agence de presse semi-officielle Tasnim, sans fournir d’autres informations.
L’Iran signale parfois l’arrestation d’individus qui, selon la république islamique, mènent des activités d’espionnage pour le compte de pays étrangers – notamment les États-Unis et Israël – sans jamais apporter de preuves étayant ces affirmations. Cela fait des années que Téhéran est engagé dans une guerre de l’ombre avec l’État hébreu, accusant Jérusalem d’être à l’origine d’une série d’attaques, de sabotage et d’assassinats visant son programme nucléaire qui auraient été commis avec l’aide des États-Unis.
En février, l’Iran avait affirmé avoir arrêté des « mercenaires » qui, à ses dires, avaient mené une attaque au drone contre une installation de défense dans la ville d’Ispahan, un mois auparavant.
Le ministre des Affaires stratégiques, Ron Dermer, et le conseiller à la Sécurité nationale, Tzachi Hanegbi, doivent se rendre à Washington cette semaine pour y rencontrer de hauts responsables et discuter de la menace iranienne, a indiqué la semaine dernière le site d’information Axios, citant la presse américaine.
Un représentant du cabinet du Premier ministre a déclaré que les dates n’avaient pas encore été fixées, mais un porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche a indiqué à Axios qu’il n’y avait aucune information à confirmer.
La semaine dernière, le chef d’état-major de l’armée israélienne, Herzi Halevi, et Hanegbi ont tous deux rappelé les capacités d’Israël à frapper les sites nucléaires de Téhéran, en réponse aux inquiétudes suscitées par un article qui a affirmé que l’Iran était en train de construire une nouvelle installation nucléaire souterraine probablement infranchissable par les bombes américaines, de type « bunker-buster ».
Halevi a prévenu mardi que des développements négatifs se profilaient à l’horizon et qu’ils pourraient entraîner une action contre l’Iran.
« L’Iran a fait plus de progrès que jamais en matière d’enrichissement de l’uranium. Nous suivons également de près d’autres éléments du processus de développement de la capacité nucléaire [des Iraniens] », a déclaré le chef d’état-major de Tsahal lors d’une conférence organisée par l’Institute for Policy and Strategy de l’université Reichman, à Herzliya.
« Nous avons des capacités et d’autres en ont aussi. Nous avons la capacité de frapper l’Iran. Nous ne sommes pas aveugles face à ce que l’Iran essaie de construire autour de nous, et il est difficile pour l’Iran de rester impassible face à notre positionnement », a-t-il ajouté.
S’exprimant également lors de la conférence, Hanegbi a déclaré qu’Israël n’était pas surpris par les informations portant sur le nouveau site nucléaire iranien.
Hanegbi a reconnu que « cela limitait bien entendu la capacité d’attaque », mais a ajouté « qu’il n’existe pas d’endroit impossible à atteindre ».
Il a refusé de préciser si Israël avait les capacités de frapper avec succès un tel site, ou si seuls les États-Unis disposaient de telles capacités. Il a souligné qu’Israël préférait que le programme nucléaire iranien soit freiné par un accord plutôt que par une réponse militaire, mais que Jérusalem prendrait des mesures si cela s’avérait nécessaire.