L’Iran dévoile l’amélioration de son programme nucléaire sur 15 ans
Un responsable annonce que Téhéran cherchera à commercialiser ses capacités atomiques et construira deux centrales nucléaires

Le chef en charge du programme nucléaire de l’Iran, Ali Akhbar Salehi, a annoncé lundi que la République islamique mettra sur pied un plan de 15 ans pour améliorer ses capacités nucléaires suite à la signature de l’accord historique avec les puissances mondiales le mois dernier.
« Un plan de 15 ans est en cours d’élaboration et le plan sera révisé tous les 5 ans », a déclaré Salehi lors d’une cérémonie sur le site nucléaire de Fordo près de la ville centrale de Qom, a indiqué l’agence de presse Fars.
« Un de nos projets est d’évoluer sur la voie de la commercialisation et nous espérons obtenir du succès dans ce domaine », a-t-il poursuivi.
Selon Fars, Salehi a également discuté des plans pour construire un hôpital avec un département nucléaire ainsi que deux petites centrales nucléaires dans la province de Bushehr.
La semaine dernière, le président iranien Hassan Rouhani a également déclaré que son pays commercialiserait sa technologie nucléaire dès que l’accord signé avec les puissances mondiales à vienne le 14 juillet prendra effet.
« Notre programme nucléaire a été reconnu dans la résolution 2 231 et les puissances mondiales sont désireuses de coopérer avec nous à cet égard », a déclaré Rouhani.
Israël est depuis longtemps opposé à tout accord avec son ennemi juré l’Iran et le Premier ministre Benjamin Netanyahu a fustigé l’accord historique en le qualifiant d’ « erreur historique ». Il a menacé à plusieurs reprises de prendre une action militaire, si cela était nécessaire, pour empêcher l’Iran d’obtenir une arme nucléaire.
L’accord nucléaire vise à freiner le programme nucléaire de l’Iran en échange de la levée des sanctions économiques paralysantes pour le pays.
Lundi, Rouhani a fustigé Israël et l’a accusé de promouvoir le « terrorisme », signalant que le dégel des relations entre l’Iran et l’Occident ne se traduiraient pas par un changement dans la position de Téhéran concernant l’Etat juif.
« Certains gouvernements sont créés sur la base du terrorisme et voient leur survie à la lumière du terrorisme et son exemple clair est le faux régime sioniste dans les Territoires palestiniens », a-t-il déclaré, selon Fars.
« Le gouvernement et le régime [israélien] a commencé son travail essentiellement basé sur l’intimidation, le terrorisme et l’occupation. Et aujourd’hui, il poursuit le même chemin anti-humain », a poursuivi Rouhani.
Dans des remarques similaires lundi, le vice-président du Parlement iranien, Mohammad Hassan Aboutorabifard, a souligné le soutien sans équivoque de l’Iran pour les organisations combattant Israël.
« Nous allons soutenir tout mouvement qui confronte le régime sioniste et son terrorisme d’Etat », a-t-il affirmé, selon Fars.
Aboutorabifard a ensuite fait l’éloge de la milice terroriste libanaise du Hezbollah, qui a mené une guerre sanglante contre Israël en 2006.
« La résistance islamique du Liban est considérée comme un groupe terroriste par le Mossad et le CIA parce que le régime sioniste qui a institutionnalisé le terrorisme d’Etat dans la région se bat contre elle », a-t-il dénoncé.
Plus tôt lundi, la chancelière allemande Angela Merkel a dénoncé la République islamique qui n’a pas changé son attitude hostile envers l’Etat d’Israël.
« Il est inacceptable comment l’Iran continue de parler d’Israël », a déclaré Merkel, selon Reuters. « Il est décevant qu’il n’y ait pas eu de changement en ce qui concerne la reconnaissance d’Israël ».