Israël en guerre - Jour 374

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L’Iran dit avoir empêché un sabotage contre son organisation d’énergie atomique

Selon les médias locaux, une menace non précisée a été "neutralisée" avant d'endommager le bâtiment de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique

Le président Hassan Rouhani, deuxième à droite, écoute le chef de l'Organisation de l'énergie atomique iranienne, Ali Akbar Salehi lors d'une visite d'une exposition sur les récentes avancées nucléaires à Téhéran, en Iran, le 10 avril 2021. (Crédit : Bureau de la présidence iranienne via AP)
Le président Hassan Rouhani, deuxième à droite, écoute le chef de l'Organisation de l'énergie atomique iranienne, Ali Akbar Salehi lors d'une visite d'une exposition sur les récentes avancées nucléaires à Téhéran, en Iran, le 10 avril 2021. (Crédit : Bureau de la présidence iranienne via AP)

L’Iran a affirmé mercredi avoir déjoué une opération de « sabotage » contre un bâtiment de son Organisation de l’énergie atomique (OIEA), peu après avoir dénoncé l’effet néfaste pour les négociations nucléaires du blocage de sites de médias iraniens par Washington.

La télévision d’État à Téhéran n’a pas précisé la nature de cette opération de « sabotage » mais affirmé qu’elle avait « été neutralisée avant de pouvoir endommager le bâtiment ».

« Une opération de sabotage contre l’un des bâtiments de l'(OIEA) a échoué. Les saboteurs n’ont pas pu exécuter leur plan », a-t-elle affirmé sans autre indication.

Selon l’agence de presse Tasnim, le bâtiment visé se trouvait « aux alentours de Karaj », une ville à quelque 50 km à l’ouest de Téhéran, et une « enquête » a été ouverte.

À plusieurs reprises, la République islamique d’Iran a accusé ou soupçonné Israël, son ennemi juré, d’avoir saboté certaines de ses installations nucléaires.

Elle a notamment attribué aux services secrets israéliens le sabotage en avril de son usine d’enrichissement d’uranium de Natanz (centre) ainsi que l’assassinat d’un scientifique iranien près de Téhéran en novembre 2020.

Israël accuse depuis des années l’Iran de chercher à se doter de l’arme nucléaire, ce que Téhéran ne cesse de nier.

La semaine dernière, le nouveau chef de la diplomatie israélienne, Yair Lapid, dont le pays est considéré comme la seule puissance de la région à détenir l’arme nucléaire, a indiqué qu’Israël ferait « tout ce qui est en son pouvoir pour empêcher l’Iran d’obtenir la bombe nucléaire ».

Le gouverneur de l’Agence d’énergie atomique internationale iranienne Kazem Gharib Abadi, le vice-ministre à la politique du ministère des Affaires étrangères de l’Iran, Abbas Araghchi, et le secrétaire-général adjoint et directeur politique du service d’action extérieure européen (EEAS), Enrique Mora devant le Grand hôtel de Vienne où des pourparlers à huis-clos sur le nucléaire ont eu lieu, en Autriche, le 2 juin 2021. (Crédit : AP Photo/Lisa Leutner)

Négociations de Vienne

L’annonce de cette opération de « sabotage » intervient alors qu’une nouvelle session de négociations pour sauver l’accord international sur le nucléaire iranien de 2015 s’est achevée le 20 juin à Vienne.

Ces pourparlers impliquant la Grande-Bretagne, la Chine, l’Allemagne, la France, la Russie et l’Iran visent notamment à pousser à un retour des États-Unis au pacte dont ils se sont retirés en 2018 sous l’administration de Donald Trump.

Celle-ci avait ensuite rétabli des sanctions contre Téhéran que l’accord de 2015 avait permis de lever.

L’accord de 2015 offre à l’Iran un allègement des sanctions occidentales et onusiennes en échange de son engagement à ne jamais se doter de l’arme atomique, et d’une réduction drastique de son programme nucléaire, placé sous un strict contrôle de l’ONU.

Les discussions de Vienne visent surtout à trouver une solution concernant la levée des sanctions américaines et le retour de l’Iran à ses engagements dans l’accord.

En réaction au retrait et aux sanctions américains, l’Iran s’est affranchi progressivement depuis 2019 de ses obligations prévues par l’accord, mais a promis de revenir dans les clous dès que les États-Unis lèveraient les sanctions.

« Pas constructive »

Dans ce contexte de tensions persistantes entre les États-Unis et l’Iran, ennemis depuis plus de 40 ans, Téhéran a dénoncé le blocage mardi par Washington de l’accès à plusieurs sites internet de médias iraniens ou proches.

À Washington, le département de la Justice a annoncé avoir pris le contrôle de 33 sites de médias contrôlés par Téhéran et trois sites irakiens des brigades du Hezbollah (groupe terroriste libanais soutenu par l’Iran), qui étaient hébergés selon lui sur des domaines appartenant aux États-Unis, en violation des sanctions américaines.

Il n’a cependant pas dévoilé l’identité des entreprises américaines propriétaires des domaines et n’a pas expliqué comment elles ont procédé.

Les sites des chaînes d’information en arabe Al-Alam et en anglais Press-TV, qui appartiennent au réseau de la télévision d’État Irib, ont affiché tous le même message indiquant que le site avait été « saisi par le gouvernement américain ».

Capture d’écran d’une déclaration apparaissant sur le site Web de la chaîne iranienne presstv.com. (Capture d’écran)

Mahmoud Vaezi, le directeur de cabinet du président iranien Hassan Rohani, a affirmé que son pays utilisait « tous les moyens juridiques et internationaux pour condamner cette politique erronée des États-Unis ».

Il a estimé que cette décision n’était « pas constructive au moment des négociations » de Vienne.

« Alors que le gouvernement démocrate des États-Unis affirme soutenir la liberté d’expression, en pratique il ferme les médias, en soutenant » Israël et l’Arabie saoudite, deux alliés historiques de Washington au Moyen-Orient, a dénoncé de son côté l’audiovisuel public sur son site internet.

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