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L’Iran exclut les inspections de ses sites militaires

« Nous n’allons pas dérouler le tapis rouge à nos ennemis, » justifie un commandant des Gardiens de la Révolution

Un missile S-200 devant les commandants iraniens pendant la parade de l'armée, le 18 avril 2015.  (Crédit : Behrouz Mehri/AFP)
Un missile S-200 devant les commandants iraniens pendant la parade de l'armée, le 18 avril 2015. (Crédit : Behrouz Mehri/AFP)

Un commandant en chef du corps des Gardiens de la révolution iranienne a déclaré dimanche que, dans les circonstances d’un accord sur le nucléaire avec les puissances mondiales, les inspecteurs se verraient barrer l’accès des sites militaires.

Le général Hossein Salami, adjoint du commandant en chef du corps des Gardiens de la révolution iranienne, a déclaré à la télévision d’Etat qu’autoriser l’inspection étrangère de sites militaires reviendrait à « vendre son âme au diable ».

« Nous répondrons avec le plomb chaud (des balles) à ceux qui évoqueraient cette possibilité », a déclaré Salami.

« L’Iran ne deviendra pas un paradis pour espions. Nous n’allons pas dérouler le tapis rouge à nos ennemis ».

L’Iran et six puissances mondiales – les États-Unis, le Royaume-Uni, la France, l’Allemagne, la Chine et la Russie – ont conclu un accord-cadre pour freiner le programme nucléaire de Téhéran en échange de la levée des sanctions, et entendent parvenir à un accord final avant le 30 juin.

Une fiche d’information sur l’accord-cadre publiée par le département d’Etat spécifie que l’Iran serait tenu d’accorder l’accès de l’agence nucléaire de l’ONU à tout « site suspect ».

L’Iran remet ceci en question, tout comme d’autres points de la fiche d’information, notamment le fait que les sanctions ne seraient levées qu’après la vérification de la conformité  de Téhéran par l’Agence internationale de l’énergie atomique. Les dirigeants iraniens défendent une levée des sanctions le premier jour de la mise en œuvre de l’accord.

La fiche d’information souligne que l’Iran a accepté de mettre en œuvre le Protocole additionnel au Traité sur la non-prolifération, qui accorderait à l’AIEA un accès élargi aux installations nucléaires déclarées et non déclarées.

Mais selon Salami, permettre aux inspecteurs étrangers à visiter une base militaire serait une « occupation », et mettrait en danger des « secrets de l’Armée et de la Défense ».

« Il s’agit d’humilier une nation », a déclaré Salami à la télévision d’Etat. « Même en rêve, ils ne seront pas autorisés à inspecter le site militaire le plus banal ».

L’Iran a autorisé les inspecteurs de l’AIEA à visiter le site militaire de Parchin en 2005. A l’époque, il s’agissait d’une mesure pour renforcer la confiance mutuelle. Toutefois, l’Iran a refusé d’accéder à toute demande ultérieure, par crainte de l’espionnage.

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