L’Iran exécute trois hommes pour trafic de drogue
Ces exécutions par pendaison interviennent deux jours après celles de deux hommes pour blasphème, qui ont suscité la condamnation de Washington et d'ONG de défense des droits humains
L’Iran a exécuté mercredi trois hommes accusés d’appartenir à un cartel de drogue, a annoncé la justice, alors que l’ONU s’inquiète de la multiplication des pendaisons dans le pays.
« La condamnation à mort de trois membres du gang Panjak, le principal cartel de distribution de cocaïne et l’un des plus importants cartels de drogue du pays, a été exécutée ce matin après le processus judiciaire », a rapporté le site de la justice Mizan Online.
En 2014, six membres du gang avaient été arrêtés et une quantité de cocaïne, opium et méthamphétamine saisie, selon l’agence.
Ces exécutions par pendaison interviennent deux jours après celles de deux hommes pour blasphème, qui ont suscité la condamnation de Washington et d’ONG de défense des droits humains.
Today, Iran's judiciary confirmed the death sentences of three more Iranian protesters, #MajidKazemi, #SaeedYaghoobi & #SalehMirhashemi. Their executions could come at any moment.
A few months ago, a large number of other protesters were similarly condemned to death but in the… pic.twitter.com/mI6KIjnYZk
— Masih Alinejad ????️ (@AlinejadMasih) May 9, 2023
Et samedi, un dissident irano-suédois, Habib Chaab, reconnu coupable d’avoir dirigé un groupe séparatiste arabe de l’ouest du pays et condamné à mort pour « terrorisme », a été exécuté.
Le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme Volker Türk a dénoncé mardi « le nombre effroyablement élevé » d’exécutions cette année en Iran, qui s’élève à plus de dix par semaine en moyenne.
Depuis le 1er janvier, au moins 209 personnes ont été exécutées, principalement pour des délits liés à la drogue, selon l’ONU, qui souligne que ce chiffre pourrait être plus élevé.
En 2022, « environ 580 personnes auraient été exécutées », a indiqué M. Türk.
Les autorités iraniennes ont qualifié d' »injustifiables » les critiques des pays européens à la suite de l’exécution de Habib Chaab, les accusant de « promouvoir le terrorisme ».