L’Iran nomme un nouveau représentant auprès de l’AIEA
Fin février, l'agence onusienne a indiqué que l'Iran avait augmenté de manière "très préoccupante" ses réserves d'uranium enrichi à 60%, seuil proche des 90% nécessaires pour fabriquer une arme nucléaire

L’Iran a nommé un nouvel ambassadeur et représentant permanent auprès de plusieurs organisations internationales basées à Vienne, parmi lesquelles l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), selon un média local.
Reza Najafi remplacera Mohsen Naziri-Asl, qui occupait ce poste depuis 2022, a indiqué mercredi l’agence de presse Isna.
M. Najafi, ancien vice-ministre des Affaires étrangères, avait déjà occupé ce poste entre 2013 et 2018, une période marquée par la conclusion en 2015 d’un accord nucléaire historique entre l’Iran et les grandes puissances.
Cet accord, désormais moribond depuis le retrait unilatéral des Etats-Unis en 2018, accordait à l’Iran un allègement des sanctions en échange d’un contrôle accru de ses activités nucléaires.
En représailles au retrait américain, Téhéran est revenu sur ses engagements et a fait progresser son programme nucléaire.
Fin février, l’AIEA a indiqué que l’Iran avait augmenté de manière « très préoccupante » ses réserves d’uranium enrichi à 60%, seuil proche des 90% nécessaires pour fabriquer une arme nucléaire.
Depuis son retour au pouvoir en janvier, le président américain Donald Trump se dit favorable à des négociations avec l’Iran pour encadrer son programme nucléaire. Mais il a également renforcé les sanctions contre Téhéran.
Fin février, le chef de la diplomatie iranienne, Abbas Araghchi, a écarté toute « négociation directe » avec les Etats-Unis dans le contexte de « pression maximale » du président américain.