L’Iran pourrait repousser l’exécution d’un universitaire irano-suédois
L'agence de presse iranienne avait indiqué le que le chercheur en médecine d'urgence, accusé d'espionnage pour le compte d'Israël serait exécuté au plus tard le 21 mai
L’Iran pourrait repousser l’exécution prévue en mai de l’universitaire irano-suédois Ahmedreza Djalali condamné à mort, a indiqué lundi le porte-parole du ministère des Affaires étrangères.
L’agence de presse iranienne Isna avait indiqué le 4 mai que le chercheur en médecine d’urgence, accusé d’espionnage pour le compte d’Israël, ennemi juré de la République islamique, serait exécuté au plus tard le 21 mai.
« La condamnation de M. Djalali est définitive, comme l’avait annoncé la justice », a assuré le porte-parole des Affaires etrangères, Saïd Khatibzadeh, devant la presse lundi.
Interrogé pour savoir si l’universitaire et ses avocats avaient réclamé une révision de peine, M. Khatibzadeh a répondu: « Ils ont demandé à ce que l’exécution soit repoussée à un autre moment. »
« Cela est en train d’être examiné (…) la justice va évidemment suivre l’affaire », a-t-il ajouté.
Le représentant de l’Union européenne pour les pourparlers sur le dossier du nucléaire iranien, Enrique Mora, a dit vendredi avoir exhorté l’Iran à libérer Ahmadreza Djalali « pour des raisons humanitaires ».
« J’ai exprimé à Téhéran la nécessité de ne pas exécuter #AhmadrezaDjalali et demandé sa libération pour des raisons humanitaires », avait-il tweeté, à l’issue d’une visite de deux jours en Iran qui a pris fin vendredi.
M. Djalali, qui était basé à Stockholm où il travaillait pour l’Institut médical Karolinska, a été arrêté lors d’une visite en Iran en 2016.
En février 2018, pendant sa détention, la Suède a accordé à l’universitaire la nationalité suédoise.
Condamné à mort en 2017, M. Djalali avait été accusé d’avoir transmis au Mossad, les services de renseignement israélien, des informations sur deux responsables du programme nucléaire iranien, ce qui aurait permis leur assassinat entre 2010 et 2012.
En mars 2021, les experts de l’ONU en droits humains avaient appelé Téhéran à libérer M. Djalali, dénonçant un « traitement cruel et inhumain ».