L’Iran salue l’attaque du Hezbollah sur des cibles de Tsahal
Le chef-adjoint du groupe affirme que cette frappe "impose à Isräel de nouvelles règles d'engagement" ; la FINUL estime qu'il s'agit d'une violation des résolutions de l'ONU

Un haut-responsable iranien de la sécurité à salué le Hezbollah qui a lancé un missile anti-char depuis le Liban vers le territoire israélien dimanche, alors que le chef-adjoint du groupe terroriste soutenu par l’Iran affirmait que l’attaque changeait les règles du jeu.
Ali Shamkhani, secrétaire du Conseil suprême de sécurité nationale iranien a déclaré que l’attaque montrait que Téhéran et ses alliés étaient disposés à confronter Israël, les Etats-Unis et les pays alliés de la région, selon l’agence de presse Mehr.
Aucun Israélien n’a été blessé dans cette attaque qui a visé un véhicule de l’armée et une base militaire située aux abords d’un moshav au nord d’Israël. L’armée israélienne a réagi en tirant 100 obus sur des cibles du Hezbollah au Liban.
Le Hezbollah a indiqué que l’attaque était une riposte à la frappe israélienne en Syrie le mois dernier, qui a tué plusieurs agents, notamment deux de ses membres. Israël avait fait savoir que la frappe visait à contrecarrer un complot iranien consistant à lancer sur le territoire israélien des drones chargés d’explosifs. Le chef d’état-major israélien Aviv Kochavi a accusé un général iranien de chapeauter personnellement ce plan.

Le groupe terroriste chiite libanais a également accusé Israël d’être à l’origine d’une attaque de drone à Beyrouth qui aurait endommagé des matériaux destinés au programme balistique du Hezbollah.
Naim Qassem, chef adjoint du Hezbollah, s’est vanté dimanche qu’après la frappe, Israël sera dissuadé de mener des frappes à l’avenir.
« Le Hezbollah a réussi à prouver l’équilibre des pouvoirs et à imposer à Israël des nouvelles règles d’engagement », a-t-il dit, selon Ynet. « Le Hezbollah veut conserver sa force de dissuasion et les règles de l’engagement. »
De son côté, les gardiens de la paix de l’ONU au Liban ont condamné l’attaque par le Hezbollah.