L’Iran va libérer un Libanais détenu pour espionnage, selon Beyrouth
Nizar Zakka, un résident américain, avait été arrêté en 2015 a pour "espionnage" au profit de l'armée américaine

L’Iran va relâcher à l’occasion de la fête musulmane d’el-Fitr, célébrée cette semaine, un Libanais détenu depuis 2015 et condamné à dix ans de prison pour « espionnage » au profit des Etats-Unis, ont annoncé mardi les autorités libanaises.
Libanais résidant aux Etats-Unis, Nizar Zakka avait été arrêté en septembre 2015 au cours d’un voyage en Iran. Ce quinquagénaire avait été condamné en juillet 2016 à dix ans de prison pour « espionnage » au profit de Washington.
Après une requête des autorités libanaises, M. Zakka va bénéficier d’une grâce à l’occasion de l’Aïd el-Fitr, la fête qui marque la fin du mois de jeûne musulman du ramadan, a annoncé le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué repris par l’agence de presse nationale ANI.
« Les autorités iraniennes sont disposées à recevoir une délégation libanaise à tout moment pour lui remettre le Libanais gracié », est-il souligné dans le communiqué, sans précisions sur la date de sa libération.
Au moment des législatives de 2018 au Liban, la famille de M. Zakka avait tenté de présenter sa candidature pour attirer l’attention sur son sort.
Au moment de son arrestation, M. Zakka avait été accusé par la télévision étatique iranienne d’entretenir des « liens profonds avec la communauté militaire et (celle) du renseignement des Etats-Unis ».
La télévision d’Etat avait montré plusieurs photos d’un homme en tenue militaire en affirmant qu’il s’agissait de M. Zakka sur une base américaine.
Fin 2017, la justice iranienne avait confirmé en appel la peine de dix ans de prison pour M. Zakka, mais aussi pour un Américain et deux Irano-américains accusés de « collaboration » avec les Etats-Unis.
L’Iran et les Etats-Unis n’entretiennent plus de relations diplomatiques depuis 1980 et leurs rapports se sont envenimés après l’arrivée au pouvoir du président américain Donald Trump.
Ces tensions sont montées d’un cran quand Washington a quitté unilatéralement en mai 2018 un accord international sur le nucléaire iranien, rétablissant ensuite une batterie de sanctions économiques contre Téhéran.