L’Iran veut résoudre le conflit syrien
La République islamique serait "prête à aider toute tentative logique"
L’Iran, allié régional du régime syrien, est « prêt à aider toute tentative logique » de résoudre le conflit en Syrie, a affirmé lundi le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif.
« L’Iran est prêt à aider toute tentative logique, basée sur les réalités syriennes » pour résoudre le conflit dans ce pays qui vient d’entrer dans sa quatrième année, « en particulier les efforts des Nations unies qui sont faits par Lakhdar Brahimi », a déclaré M. Zarif.
M. Zarif, cité par l’agence officielle Irna, s’exprimait après un entretien avec le médiateur international de l’ONU et de la Ligue arabe, actuellement en visite à Téhéran.
M. Brahimi tente de convaincre l’Iran de faire pression sur Damas pour une reprise des pourparlers de paix, dans l’impasse depuis la mi-février.
« Accélérer le retour à la stabilité politique et sécuritaire en Syrie par la résolution du conflit aura un impact sur la sécurité et la stabilité de toute la région », a pour sa part dit M. Brahimi.
Cette visite intervient alors que l’armée syrienne, soutenue par le Hezbollah libanais, se préparait lundi à lancer de nouveaux assauts au nord de Damas au lendemain de la prise de la ville clé de Yabroud à des rebelles.
L’Iran est le principal allié régional du régime de Bachar al-Assad dans ce conflit, né d’une contestation populaire pacifique lancée le 15 mars 2011, qui s’est militarisée face à la répression, jusqu’à devenir une guerre totale qui a fait 146 000 morts selon les ONG.
L’Iran est notamment accusé de jouer un rôle actif dans le conflit, ce que Téhéran récuse, admettant simplement avoir envoyé des « conseillers » pour épauler l’armée syrienne.
Une deuxième session de négociations à Genève entre opposition et gouvernement syrien pour trouver une issue politique au conflit s’est terminée le 15 février sur un constat d’échec, en raison d’un désaccord entre le gouvernement et l’opposition sur l’ordre du jour des travaux. Aucune date n’a encore été fixée pour leur reprise.
L’Iran n’avait pas participé à la conférence, M. Ban ayant annulé son invitation après la menace de boycott de l’opposition syrienne.
Les pays occidentaux réclament de l’Iran, absent de la conférence, qu’il accepte le texte de la première conférence de Genève, qui appelait en juin 2012 à la formation d’un gouvernement de transition.
Pour Téhéran, le conflit et la question du départ d’Assad doivent être résolus par des élections présidentielles qui doivent se tenir les prochains mois.