L’Israélienne Galia Lahav illumine Barcelone avec sa collection de robes de mariée
D’origine russe et installée à Tel Aviv, la styliste compte parmi ses clientes des stars à la renommé mondiale, telles que Jennifer Lopez, Michelle Rodriguez, Serena Williams
Galia Lahav multiplie ses apparitions en Europe. Après son dernier défilé à Paris en janvier dernier, en tant que membre invitée de la Semaine de la Haute-Couture, la créatrice a présenté jeudi soir sa collection de robes de mariées à Barcelone, dans le cadre de la Bridal Barcelona Fashion Week.
Très attendus par le public espagnol, Galia Lahav et son bras droit, le designer Sharon Sever, ont fait salle comble avant de recevoir leurs invités d’honneurs, futurs clients et la presse autour d’un cocktail organisé au sein de l’emblématique joaillerie Rabat du Passeig de Gracia.
« Victorian Affinity » s’inspire de la collection Haute Couture de nuit, « Victorian Affair », en référence à l’époque victorienne en Angleterre et sa phase parallèle en France, la Belle Epoque.
Des périodes qui se caractérisent par les changements et les innovations dans plusieurs secteurs, notamment avec la Révolution Industrielle. Pour Galia Lahav, l’atmosphère optimiste dans laquelle on vivait à cette époque ajoute du romantisme et de l’admiration au corps de la femme.
Cette collection est dédiée à Jeanne Margaine Lacroix, créatrice ayant défié le style victorien et modifié la perception de la féminité. « Une robe de mariée doit être réalisée avec amour et soin, de la même façon que l’on traite une mariée le jour de sa noce », indique la Maison.
Dentelle légère et transparente, cols hauts brodés qui rehaussent le contour des épaules, fleurs bohémiennes délicates, manches amovibles et superpositions victoriennent composent les modèles de cette collection.
L’accent est mis sur les volumes, créant des silhouettes chimériques et des traines infinies pour un romantisme à son apogée décliné dans des tons de porcelaine, de marbre, d’argent, de rose pâle et de crème.
Galia Lahav, d’origine russe et installée à Tel Aviv, est née dans une famille de couturières. Fascinée par l’art, elle commençait à donner des cours dans son quartier et rencontrait parmi ses étudiants, Sharon Sever, qui travaille aujourd’hui à ses côtés.
En 1985, dans la petite ville d’Ashdod, Galia confectionnait à la main ses premières robes en dentelle d’ivoire et trois ans plus tard elle fondait sa marque éponyme dédiée à la mode nuptiale et aux robes du soir. Rencontre exclusive avec la créatrice quelques minutes avant son défilé.
Comment définiriez-vous votre style ?
Nos robes sont à la fois féminines et extravagantes. Elles sont toutes fabriquées dans notre studio de Tel Aviv par des couturières qui utilisent les plus belles techniques de couture.
Avec Sharon Sever, nous aimons créer de somptueuses robes qui exaltent le corps des femmes et les rendent sexy, tout en étant confortables. Et comme tous les corps sont différents, du buste aux hanches, chaque robe est faite sur mesure.
Quelques mots sur Sharon Sever…
Nous travaillons ensemble sur toutes nos collections depuis plus de 20 ans. Sharon a vécu à Paris. Diplômé du BFA (Bachelor of Fine Arts) de la Paris American Academy, il a fait ses armes chez plusieurs grands couturiers de renom comme Christian Lacroix, Pierre Balmain, Carven, Azzedine Alaia et Balenciaga, entre autres.
Nous avons la même sensibilité des formes, des matières et de l’esthétique. Depuis le début du nouveau millénium, il conçoit la ligne Bridal Haute Couture pour la maison de mode espagnole, ModelNovias.
Parlez-nous de votre studio de création…
Nous produisons toutes nos robes à Tel Aviv et disposons d’une centaine de collaborateurs avec des équipes de spécialistes dans chaque domaine, de la découpe en passant par la couture, la conception, le perlage, le marketing ou la communication.
Une robe de mariée est une pièce très personnelle et intime et elle doit toujours être faite sur-mesure.
Quelle est votre ligne la plus exclusive ?
Gala Premium. On réalise les modèles sur commande des jeunes mariées qui souhaitent des robes au design unique et cousues mains. La nouvelle collection Gala nº IV s’inspire de la tendance urbaine-boho.
Les deux mouvements opposés « citadin » et « bohémien » qui forment cette ligne finissent par se fondre en un seul mouvement. Un mouvement innovant dans une ère de plus en plus dynamique. Cette collection invite les mariées à retrouver leur propre identité, leur essence et à laisser de côté ce qu’elles devraient être ou ce qu’elle auraient dû être…
Qui achète vos robes ?
Les mariées et aristocrates du monde entier. Les célébrités des tapis rouges comme Jennifer Lopez, Michelle Rodriguez, Serena Williams, Ashley Graham, Giuliana Rancic, Pixie Lott, Bebe Rexha ou Nicole Scherzinger, entre autres.
Entre « Bridal » et « Evening Couture », laquelle de ces lignes a le plus de succès ?
Pour l’instant, c’est surtout Bridal. Mais lorsque nous commencerons à distribuer nos tenue de soirée « Evening Couture » à l’étranger, comme nous l’avons fait avec notre ligne nuptiale, cela devrait changer.
Quels sont actuellement vos meilleurs marchés ?
Notre marque est distribuée dans plus de 40 magasins à travers le monde. Nous avons un large public aux États-Unis, au Royaume-Uni, en Asie et en Australie mais nous ne mesurons pas tous les marchés avec les mêmes paramètres et pour nous, ils sont tous bons.
Qu’est-ce qui vous a fait venir à Barcelone ?
La Bridal Barcelona Fashion Week est le seul évènement international qui regroupe les plus grandes marques de mode nuptiale sous un même chapiteau. Il n’y en a pas d’autre.
Et je dois dire que l’organisation est exceptionnelle. Barcelone n’a rien à envier aux autres capitales mondiales de la mode. New York a essayé d’organiser un évènement semblable avec le Bridal Council mais cela n’a pas marché.
« Chaque pièce doit être une oeuvre d’art »
Galia Lahav
Pour moi ici, le but est de connaître davantage le marché européen, les goûts de femmes et de continuer à nous faire connaître bien sûr!
Quel est, pour vous, le devenir de la Haute-Couture ?
Tout commence aujourd’hui et maintenant. Pour se projeter dans le futur, il faut vivre pleinement le présent. Je crois qu’il est important de continuer à créer avec des normes de travail traditionnelles, d’avoir une véritable connaissance des tissus et de rester passionnés par ce que l’ont fait.
Chaque pièce doit être une oeuvre d’art. Elle doit comporter des techniques innovantes et de nouvelles approches pour que l’industrie continue de briller.
Votre capitale de la mode… ?
Malgré le temps qui passe, nous nous accrochons encore aux idéaux des « capitales ». Pour moi, Paris et New York sont toujours en tête. Mais je pense que l’outil le plus important aujourd’hui pour mesurer une avancée dans la mode est internet.
Dans le monde virtuel, « la capitale de la mode » n’existe plus, ce sont les marques elles-mêmes qui deviennent ces capitales ! Il existe d’ailleurs une lutte surprenante pour la survie car vous devez vous efforcer pour que la collection suivante soit différente, voire toujours mieux, et vous réinventer tout le temps.
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