Biden a promis d’opposer son veto à l’aide militaire à Israël de 14,5 Mds de $
Jacob Magid est le correspondant du Times of Israël aux États-Unis, basé à New York.

La Chambre des représentants des États-Unis a voté en faveur d’une aide militaire de 14,5 milliards de dollars à Israël, mais le projet de loi semble être mort à l’arrivée après que le chef de la majorité démocrate du Sénat et la Maison Blanche ont clairement indiqué qu’ils n’approuveraient pas une législation qui n’inclurait pas d’aide à la fois pour Israël et pour l’Ukraine.
Le programme d’aide proposé par le nouveau président de la Chambre des représentants, Mike Johnson, exige également que l’aide d’urgence soit compensée par des milliards de dollars de réduction des dépenses de l’Internal Revenue Service, ce que les Démocrates ont approuvé l’année dernière.
Le président américain Joe Biden a déclaré qu’il opposerait son veto au projet de loi, qui a été approuvé par 226 voix contre 196, 12 Démocrates se joignant à la plupart des Républicains lors d’un vote largement conforme à la ligne de parti.
Les 12 Démocrates qui ont voté avec les Républicains comptent parmi les législateurs les plus pro-Israël du parti : les représentants Josh Gottheimer, Jared Moskowitz, Debbie Wasserman Schultz, Lois Frankel, Jared Golden, Juan Vargas, Angie Craig, Don Davis, Greg Landsman, Darren Soto, Haley Stevens et Fredrica Wilson.
Selon Johnson, le programme républicain fournira à Israël l’aide nécessaire pour se défendre, libérer les otages détenus par le Hamas et éradiquer le groupe terroriste palestinien, et ce « tout en veillant à ce que les dépenses soient raisonnables et permettant de réduire la taille du gouvernement fédéral ».
Les Démocrates estiment que cette approche ne fera que retarder l’aide apportée à Israël. Le chef de la majorité sénatoriale, Chuck Schumer, a prévenu que ce projet de loi « étonnamment peu sérieux » n’avait aucune chance d’être adopté par le Sénat.
Le premier effort législatif substantiel du Congrès pour soutenir Israël dans la guerre est loin de répondre à la demande de Biden, qui réclame près de 106 milliards de dollars pour soutenir l’Ukraine dans sa lutte contre la Russie, ainsi que les efforts des États-Unis pour contrer la Chine et assurer la sécurité à la frontière avec le Mexique.
Il s’agit également du premier grand test pour Johnson en tant que président de la Chambre des représentants, alors que la majorité républicaine tente de se remettre au travail après un mois d’agitation depuis l’éviction du représentant Kevin McCarthy de son poste de président. Johnson a déclaré qu’il se pencherait ensuite sur l’aide à l’Ukraine et sur la sécurité des frontières américaines, préférant traiter les demandes de Biden séparément, alors que les législateurs du Parti républicain s’opposent de plus en plus à l’aide apportée à Kiev.