Des électeurs se confient depuis les plages de Tel Aviv
C’est Le journaliste du Times of Israel Jacob Magid qui a écopé de la tâche la plus difficile en ce jour d’élections – celle d’arpenter les plages de Tel Aviv et d’interroger les personnes présentes sur leur choix de vote.
Sur la plage de l’Hilton, en cette matinée de mardi, un jeune couple, âgé d’une vingtaine d’années, installe ses serviettes sur des transats de plage. Carmel et Elbaz plaisantent d’abord, disant qu’ils doivent être « les seuls électeurs de droite dans un périmètre de plusieurs kilomètres ». Lui votera pour Yamina et elle accordera son suffrage au Likud.
« Walla, mon frère, les choses ne vont pas si mal ici », dit Elbaz avec un haussement d’épaules. « Je crois que ce coup-ci, on finira par avoir un gouvernement d’unité mais je doute que ça entraîne beaucoup de changement ».

A la légendaire plage de Mezizim, Shira et Doron enduisent de crème solaire leurs deux très jeunes enfants. Ils admettent qu’ils n’ont pas encore décidé pour qui ils allaient voter.
« Ça va être entre Kakhol lavan et le Meretz (Camp démocratique) mais en définitive, ça va dépendre d’Uri », dit la jeune mère en désignant du doigt son plus jeune fils, confié aux bons soins de son père qui lui passe de la lotion solaire et qui tient un sac de Bamba.
Bafouillant sous le coup de l’excitation, le visage recouvert de crème qui n’a pas encore été étalée, le tout petit s’écrit : « Gantz ! »
A la plage de Frishman, la famille Geula, originaire de Ness Ziona, s’est installée autour d’une table en plastique après avoir bu quelques petits verres d’Arak.
« Journée de vacances, non ? », interroge Shai. Son épouse, ses deux frères et ses belles-soeurs avaient fait le même déplacement à la plage le jour des élections du mois d’avril.
La famille Geula est divisée : Les hommes soutiennent le Likud du Premier ministre Benjamin Netanyahu et les femmes prévoient d’apporter leurs suffrages à Kakhol lavan, plus tard dans la journée.
« Elles prétendent que c’est une affaire de quota de femmes mais, vous voyez, il n’y a pas de femmes en tête de liste chez Gantz », dit Shai.
« Il n’y a pas non plus de femmes sur la liste de Bibi. Seulement la ministre de la Culture Miri Regev, et elle est dingue ! », déplore son épouse, qui s’appelle elle aussi Miri.
— Jacob Magid
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