Guterres demande à Tsahal de cesser ses opérations militaires anti-terroristes en Cisjordanie
Le secrétaire général des Nations Unies Antonio Guterres demande à Israël de cesser ses opérations militaires en Cisjordanie après que l’armée israélienne a déclaré avoir lancé une opération antiterroriste de grande envergure mercredi, au cours de laquelle au moins 11 Palestiniens ont été tués, pour la plupart des agents du terrorisme.
Dans une déclaration attribuée à Guterres, son porte-parole Stéphane Dujarric déclare que le secrétaire général est « profondément préoccupé » par les derniers développements en Cisjordanie et « condamne fermement la perte de vies humaines, y compris celles d’enfants ».
Les forces israéliennes avaient déclaré plus tôt que deux Palestiniens armés avaient été tués lors d’affrontements avec des agents de la police des frontières à Jénine, et trois autres lors d’une attaque de drone dans un village voisin. Quatre autres Palestiniens armés, qui avaient « mis en danger les forces » effectuant un raid, auraient été tués lors d’une attaque de drone à Fara. Les médias palestiniens ont indiqué qu’un autre homme avait été abattu lors d’une attaque de drone.
Les médias palestiniens ont ajouté qu’un autre homme avait été abattu à Kafr Dan, près de Jénine, et qu’un autre avait été tué à Nur Shams, ce qui porte le bilan de la journée à 11 morts, bien que l’armée israélienne n’ait pas immédiatement commenté ces deux derniers décès.
Guterres « appelle Israël à se conformer à ses obligations pertinentes en vertu du droit international humanitaire et à prendre des mesures pour protéger les civils et assurer leur sécurité », poursuit le communiqué. « Il exhorte les forces de sécurité à faire preuve de la plus grande retenue et à ne recourir à la force meurtrière que lorsque cela est strictement inévitable pour protéger la vie. »
« Ces développements dangereux alimentent une situation déjà explosive en Cisjordanie occupée et sapent davantage l’Autorité palestinienne. »
« En fin de compte, seuls la fin de l’occupation et le retour à un processus politique significatif qui établira une solution à deux États mettront fin à la violence », poursuit la déclaration.
« Les Nations Unies continueront à travailler avec toutes les parties à cette fin, afin de rechercher une désescalade de la situation actuelle et de promouvoir la stabilité dans la région », ajoute le texte.