Israël propose d’inclure l’aide à Gaza dans le programme de sécurité américain pour Israël
Jacob Magid est le correspondant du Times of Israël aux États-Unis, basé à New York.

Israël soutient l’inclusion par le président américain Joe Biden de l’aide humanitaire pour Gaza au sein du plan de sécurité nationale de 106 milliards de dollars qu’il a présenté au Congrès le mois dernier pour financer le soutien sécuritaire de Washington à Israël et à l’Ukraine, a déclaré un haut responsable israélien au Times of Israel.
Le responsable a cependant précisé que ce soutien de Jérusalem était conditionné à ce que l’aide réponde à des critères spécifiques, discutés par Israël avec des législateurs américains qui tentent de faire avancer le programme d’aide.
Il s’agira notamment de faire la différence entre l’aide d’urgence à court terme, qui doit être entièrement coordonnée avec Israël, et le financement de la réhabilitation de Gaza après la guerre. Israël demande également un financement d’après-guerre pour inclure une aide qui contribuera à renforcer la frontière égyptienne avec Gaza afin de garantir que l’enclave ne soit pas remilitarisée dans un « Gaza post-Hamas », a indiqué le haut responsable israélien.
Les commentaires du haut responsable constituent la première fois qu’Israël se prononce publiquement sur le programme d’aide présenté le mois dernier par Biden au Congrès.
Les Républicains de la Chambre ont rejeté la proposition et ont proposé un paquet alternatif qui comprenait les mêmes 14 milliards de dollars d’aide à la sécurité pour Israël, mais qui laissait de côté les 61 milliards de dollars pour l’Ukraine, ainsi que les 9 milliards de dollars d’aide humanitaire. La majorité démocrate du Sénat et la Maison Blanche se sont engagées à ne pas adopter la version du Parti républicain, qui prévoyait des coupes massives dans les imports américains, conduisant à une impasse qui persiste depuis.
Le haut responsable israélien a pris soin de ne pas se prononcer sur le débat entre Démocrates et Républicains, mais a affirmé que Jérusalem n’était pas opposée à ce que l’aide américaine à la sécurité d’Israël soit liée à l’aide à l’Ukraine.