L’armée se dit prête à reprendre les combats aujourd’hui
Emanuel Fabian est le correspondant militaire du Times of Israël.
Le chef d’état-major de Tsahal, le lieutenant-général Herzi Halevi, a déclaré que l’armée était prête à reprendre les combats dans la bande de Gaza « aujourd’hui », et a adressé des critiques sur les défaillances du renseignement qui semblent avoir conduit à l’assaut du 7 octobre.
« Aujourd’hui, Tsahal est prête à reprendre le combat. Nous profitons de cette trêve, selon les termes de l’accord, pour tirer des leçons, renforcer notre préparation et approuver des plans opérationnels à long terme », a déclaré Halevi lors d’un point presse dans le nord d’Israël.
« Nous nous préparons à poursuivre les combats pour éliminer le Hamas. Cela prendra du temps, ce sont des objectifs complexes, mais ils sont plus que justifiés », a ajouté Halevi. La trêve, qui devait initialement durer quatre jours, a été prolongée un cinquième jour afin de faciliter la libération d’otages supplémentaires.
Selon Halevi, chaque otage libéré est un « énorme soulagement », mais Tsahal ne s’arrêtera pas tant qu’ils n’auront pas tous été libérés.
« Le retour des otages est une lueur d’espoir pour nous tous. C’est aussi le résultat d’une pression militaire importante et de manœuvres terrestres de grande qualité. Nous avons créé les conditions nécessaires au retour de nos concitoyens dans leur pays. Nous continuerons à le faire », a affirmé Halevi.
À propos des dernières informations diffusées selon lesquelles l’armée disposait de renseignements sur les intentions du Hamas pour l’attaque du 7 octobre, qui n’ont pas été prises en compte par les hauts gradés, Halevi a déclaré qu’à la fin de la guerre, tous ces éléments feraient l’objet d’une enquête.
« Depuis quelques jours, on parle de la conduite de Tsahal et de la Direction du renseignement militaire dans la période qui a précédé les événements du 7 octobre. Au vu des résultats désastreux, l’intérêt pour cette question est compréhensible », a-t-il déclaré. « Nous y répondrons. Nous écouterons attentivement chacun de nos subordonnés et nous recueillerons ce qu’ils pensent et ce qu’ils ont dit. »
« Tsahal, y compris la Direction du renseignement militaire, a échoué le 7 octobre », a souligné Halevy. « Il y aura des enquêtes approfondies et méticuleuses, mais aujourd’hui, les combats doivent rester notre priorité. »