Les principaux groupes armés palestiniens de Gaza
Le Hamas, qui contrôle Gaza depuis 2007, est crédité par l’Institut international d’études stratégiques (IISS) de 20 000 combattants, dont 10 000 –les mieux entraînés– pour sa branche armée, les Brigades Ezzedine al-Qassam. Ces dernières tirent leur nom d’un des pères de la Révolte arabe de 1936-39 contre le mandat britannique en Palestine, tué en 1935. S’y ajoutent les plus de 10 000 membres du Hamas intégrés aux forces de sécurité à Gaza, en particulier la Force exécutive, formée par le Hamas.
Leur puissant arsenal, de contrebande ou artisanal, comporte mines, roquettes, mortiers et armes légères. Elles sont dotées de roquettes d’artillerie à longue portée, notamment la M75, adaptation locale de la Fajr-5, de fabrication iranienne, qui ont volé à plus de 80 km de la bande de Gaza, mettant Tel Aviv et Jérusalem sous leur feu.
Selon leur site, elles sont apparues mi-1991 durant la première Intifada, après des tentatives de lancer un réseau armé dès 1984 par ceux qui créeront le Hamas en 1987. Leur nombre « est connu seulement du commandement des Brigades », ajoute le site.
– Le Jihad islamique, deuxième force combattante de Gaza derrière le Hamas, a pour branche armée les Brigades Al-Qods (Jérusalem) qui affirment disposer d' »environ 8 000 hommes » et sont également équipées de Fajr-5.
Créé en 1980, d’inspiration iranienne, c’est la première organisation islamiste palestinienne à s’être engagée dans la lutte armée.
– Les Comités de Résistance Populaire (CRP), fondés en septembre 2000, sont une organisation armée radicale avec pour branche armée les Brigades Salaheddine (Saladin).
Créés par des éléments de la sécurité du Fatah [mouvement de Yasser Arafat actuellement présidé par Mahmoud Abbas], rejoints par d’autres transfuges d’organisations nationalistes comme islamistes, ils n’ont pas d’idéologie propre.
En juin 2006, ils participent avec les Brigades Ezzedine al-Qassam et un groupe salafiste, l’Armée de l’Islam, à l’enlèvement du soldat israélien Gilad Shalit, libéré en octobre 2011 en échange de 1.027 Palestiniens détenus par Israël.
– Les salafistes jihadistes, qui accusent le Hamas de faiblesse face à Israël et dans l’application de la loi islamique, revendiquent quelques centaines de membres, souvent des déçus du Hamas et d’autres mouvements, éparpillés entre Jaïch al-Islam, Jound Ansar Allah, Tawhid wal Jihad, Jaïch al-Oumma, Ansar al-Sunna, et plus récemment une coalition appelée Majlis Choura al-Moujahidine.
Le plus connu est Jaïch al-Islam (Armée de l’Islam), centré sur un puissant clan familial de Gaza, les Doghmouch. Outre sa participation au rapt de Shalit, il a enlevé en 2007 le correspondant de la BBC Alan Johnston, libéré par le Hamas, qui a également écrasé dans le sang en août 2009 l' »émirat » proclamé à Rafah (sud) par le Jound Ansar Allah (24 morts).
– Moins visibles depuis la victoire du Hamas à Gaza en 2007, les groupes armés des mouvements de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), comme les Brigades des martyrs d’Al-Aqsa, issues du Fatah, ou les Brigades Abou Ali Moustapha, aile militaire du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP, gauche nationaliste).
Depuis le lancement de l’opération israélienne Bordure Protectrice, le 8 juillet, qui vise à neutraliser les tirs de roquettes depuis la bande de Gaza, 1 780 projectiles se sont abattus sur Israël, tandis que 400 ont été interceptés par le système antimissile Dôme de fer, selon l’armée.
Le Hamas a tiré plus de 1780 roquettes sur #Israël en 12 jours. Tous les détails ici ►► http://t.co/Rsi3AHco3V
— Tsahal-IDF (@Tsahal_IDF) 20 Juillet 2014
– AFP