Marche contre l’antisémitisme: le Crif regrette l’absence d’Emmanuel Macron
Le président du Crif, Yonathan Arfi, a regretté dimanche, à la fin de la marche contre l’antisémitisme à Paris, l’absence d’Emmanuel Macron, jugeant que la présence du chef de l’Etat aurait rendu l’événement « encore plus historique ».
« Ce qui compte, c’est le chiffre de mobilisation des Français, la dimension politique, qui est allée au-delà des clivages, le fait que les Français aient répondu présents de manière populaire », a souligné devant la presse le responsable du Conseil représentatif des institutions juives de France.
Des dizaines de milliers de personnes ont défilé dimanche à Paris pour la « grande marche civique » contre l’antisémitisme, selon des journalistes de l’AFP, en présence d’une bonne partie de la classe politique française dont l’extrême droite, mais sans le chef de l’État ni l’opposition de gauche radicale.
« Face à l’antisémitisme, le pire pour les juifs c’est de se sentir seuls. Par cette mobilisation, c’est ce mur-là qui est tombé aujourd’hui », a estimé Yonathan Arfi, saluant l' »idée qu’il y a des gens en France qui ont compris ce qui se passait, que ces actes antisémites ne menacent pas seulement les juifs mais la société toute entière ».
Interrogé sur l’absence du chef de l’État, il a souligné qu’il avait « appelé à ce qu’il participe à cette marche », mais « il a choisi un autre format ».
« Sa présence aurait rendu cet événement encore plus historique puisqu’il l’aurait inscrit dans la séquence de la mobilisation de 2015 (attentats), de 1990 après la profanation du cimetière de Carpentras », a dit le président du Crif. « C’est ainsi. Le principal est de savoir ce qui sera fait demain pour pouvoir engager le combat contre l’antisémitisme ».
Avant lui, Joël Mergui, le président d’honneur du Consistoire central de France, a également fait par sur BFMTV d’une « déception de la communauté juive de l’absence du chef de l’Etat ».