Sullivan : Biden défavorable au conditionnement de l’aide à Israël
Jacob Magid est le correspondant du Times of Israël aux États-Unis, basé à New York.
Le conseiller à la sécurité nationale des États-Unis, Jake Sullivan, a été interrogé sur deux émissions matinales américaines. Les questions portaient sur la réaction du président Joe Biden vendredi dernier, en réponse à une question sur son soutien aux appels croissants de l’aile très à gauche du Parti démocrate. Ces appels visaient à conditionner l’aide à Israël en fonction du bilan des droits de l’homme à Jérusalem, notamment en Cisjordanie.
« C’est une réflexion intéressante, mais je ne pense pas que si j’avais commencé par ça, nous ne serions jamais arrivés là où nous sommes aujourd’hui. Nous devons prendre les choses une par une », a répondu Biden.
Pressé de préciser si Biden soutient la proposition, Sullivan répondu que ce n’est pas le cas.
« Le président Biden a reconnu l’idée, mais il a poursuivi en disant que son approche, qui consistait en une diplomatie privée de haut niveau, avait en réalité généré des résultats », explique Sullivan, évoquant l’introduction de l’aide humanitaire à Gaza, après qu’Israël eut initialement bloqué toute entrée pendant les deux premières semaines de la guerre ; la sortie de milliers de ressortissants étrangers de la bande de Gaza, la première pause dans les combats, qui en est actuellement à son [troisième] jour ; et la première grande libération d’otages.
Interrogé quant à savoir si Biden serait prêt à soutenir le conditionnement de l’aide à Israël à l’avenir, Sullivan refuse de répondre.
La réponse du président américain a fait froncer les sourcils, car l’administration Biden s’est jusqu’à présent opposée aux efforts visant à conditionner l’aide à Israël au-delà des stipulations qui existent déjà dans tous les programmes d’assistance à la sécurité, et qui, selon les critiques, ne s’appliquent pas à l’État juif.