Une olah américaine et un survivant de la Shoah aux manifestations de Tel Aviv
Carrie Keller-Lynn est la correspondante politique et juridique du Times of Israël.

Une immigrante américaine en Israël et son mari, survivant de la Shoah, font partie des milliers de manifestants qui bloquent la rue Kaplan à Tel Aviv.
Tenant une pancarte sur laquelle on peut lire « Je n’ai pas fait mon alyah pour cette merde », Julie Gray explique qu’elle est venue en Israël pour participer au projet sioniste et vivre une vie conforme à ses valeurs, mais qu’elle a l’impression que les pressions exercées par le gouvernement pour consolider son pouvoir sur le système judiciaire menacent cette vision.
« Quand je suis venue en Israël il y a 11 ans, je suis venue parce que je crois en ce pays, en son histoire et en ce qu’il incarne », a-t-elle dit.
« Je suis choquée par la tournure fasciste que prend ce pays, après ce qui s’est passé en Amérique », a-t-elle déclaré, ajoutant que « l’État juif est en train de se cannibaliser lui-même ».
Son mari octogénaire, Gidon Lev, survivant de la Shoah, dit qu’il a vécu le fascisme et qu’il est profondément préoccupé par l’orientation actuelle d’Israël.
Bien qu’il ne dise pas que la situation d’Israël s’apparente au fascisme, il affirme qu’elle est « dangereuse pour notre existence en tant qu’État libre et démocratique ».