Mansour Abbas: le système judiciaire, « principale protection » de la minorité arabe d’Israël
Le chef du parti Raam, Mansour Abbas, affirme que le système judiciaire est la « principale protection » de la minorité arabe d’Israël et que son indépendance ne peut être compromise.
« La société arabe est minoritaire et jusqu’à présent, la principale protection de cette société a été le système judiciaire. Et donc une réforme qui porte atteinte à l’indépendance du système judiciaire, sa capacité à équilibrer le bulldozer de la Knesset et du gouvernement, portera certainement atteinte à la position et aux droits, et à l’avenir de la société arabe », déclare le chef du parti islamiste, dans les remarques les plus explicites d’Abbas sur la refonte judiciaire.
Abbas, qui en 2021 a fait de Raam le premier parti arabe indépendant à rejoindre une coalition israélienne, demande au gouvernement de Benjamin Netanyahu de « s’asseoir autour d’une table de discussion sur la base du cadre du président, qui est une bonne base possible pour commencer. »
Ben Gvir envoie une lettre aux chefs de la coalition pour limoger Baharav-Miara

Le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, a envoyé une lettre aux autres dirigeants de la coalition pour appeler au limogeage de la procureure générale Gali Baharav-Miara, assurant qu’elle « est la véritable chef de l’opposition ».
Ben Gvir s’en est pris à Baharav-Miara pour s’être opposée à diverses mesures proposées par le gouvernement de Benjamin Netanyahu, l’accusant de « ne généralement même pas prendre la peine de parler avec les ministres » au préalable et de ne pas se comporter de la même manière qu’avec le précédent gouvernement.
« Je suis conscient de la difficulté juridique pour [arriver à] la limoger, mais les dommages que la procureure générale cause chaque jour où elle reste dans son rôle sont incommensurables », accuse Ben Gvir, qui dirige le parti d’extrême droite Otzma Yehudit.
Liberman : « Si nous ne séparons pas la religion et l’État, nous n’aurons pas d’État »
Lors de la conférence de presse conjointe avec d’autres chefs de l’opposition, le député Avigdor Liberman, chef du parti laïc de droite Yisrael Beytenu, s’est dit préoccupé par le fait que la religion n’ait trop d’influence en Israël.
« Si nous ne séparons pas la religion et l’État, nous n’aurons pas d’État », déclare le critique de longue date de l’influence des ultra-orthodoxes sur l’État hébreu.
« Aujourd’hui, il est clair que le principal moteur de toute cette législation folle, l’élément le plus rigide, le plus extrême qui n’est prêt à aucun compromis, ce sont les partis Shas et Yahadout HaTorah », ajoute Liberman, pointant du doigt les deux présidents des factions ultra-orthodoxes à la Knesset.
« Leur conduite belliqueuse à la Knesset porte préjudice à l’État d’Israël, à Tsahal et au judaïsme. »
Yahadout HaTorah, en particulier, a fait pression sur la coalition pour qu’elle adopte un mécanisme permettant d’annuler les décisions de la Cour suprême, dans le cadre d’une bataille de plusieurs années pour ancrer dans la loi des exemptions militaires généralisées pour que les hommes haredi puissent étudier la Torah à plein temps.
Gantz appelle Netanyahu à « faire preuve de responsabilité »

Le chef du parti de Hamakhane Hamamlahti, Benny Gantz, a aussi déclaré que la proposition de réforme judiciaire du président Isaac Herzog « n’est pas le cadre idéal, mais c’est un cadre réaliste », ajoutant que cinq des six partis de l’opposition ont décidé de la soutenir.
L’alliance arabe radicale Hadash-Taal, qui est largement resté en dehors de la mêlée de la réforme judiciaire, n’a pas participé à la conférence de presse de l’opposition.
Gantz appelle le Premier ministre Benjamin Netanyahu à « faire preuve de responsabilité » et à engager un dialogue basé sur le cadre, que le Premier ministre et ses collègues chefs de gouvernement ont déjà rejeté catégoriquement.
À une semaine du ramadan et quelques jours après qu’un terroriste libanais présumé s’est infiltré en Israël et a mené une attaque explosive, Gantz dit que les préoccupations sécuritaires d’Israël exigent l’unité.
« Nous ne pouvons pas faire preuve de faiblesse », dit-il.
Gantz ajoute que si la réforme devait passer, Israël ne serait plus une démocratie libérale et les droits et libertés civiques de « chaque citoyen » seraient en danger.
« C’est une recette pour détruire toute l’infrastructure sioniste », ajoute-t-il.
Lapid : on accepte le compromis d’Herzog car il n’y aura que des perdants dans une guerre civile

Le chef de l’opposition, Yair Lapid, critique la coalition pour avoir rejeté l’ébauche de compromis du président Isaac Herzog, affirmant que son parti Yesh Atid adopte la proposition pour éviter la « guerre civile ».
« Le cadre présenté hier par le président n’est pas parfait. Ce n’est pas ce que nous voulions, mais c’est un compromis équitable qui nous permet de vivre ici ensemble », a déclaré Lapid lors d’une conférence de presse spéciale aux côtés de quatre autres chefs de partis d’opposition. « L’alternative est un préjudice grave à notre économie et à notre sécurité nationale, et une société en colère et confuse déchirée en lambeaux. »
Lapid dit « qu’il a fallu 17 minutes au gouvernement pour annoncer qu’il rejetait le cadre », et qu' »ils ont dit au président qu’il pouvait lui aussi aller en enfer » avant « même de prendre la peine de l’étudier » – en référence aux propos du ministre des Communications, Shlomo Kahri (Likud), selon qui les réservistes qui refusent de servir « iront en enfer. »
Au milieu de nouvelles manifestations à travers Israël aujourd’hui, Lapid dit que son parti Yesh Atid « accepte le cadre du président parce qu’il n’y aura que des perdants dans une guerre civile », faisant écho aux avertissements de Herzog et d’autres sur la violence politique liée au débat polarisant sur la réforme judiciaire .
Malgré le rejet par Netanyahu du cadre de Herzog, Lapid lance un appel aux autres membres du parti du Likud du Premier ministre, disant qu’ « ils savent ce qui est en jeu ».
« Ils savent qu’à l’avenir, chaque citoyen israélien se demandera : où étais-je à l’hiver 2023 ? Me suis-je tu quand j’ai vu mon pays être chassé d’une falaise ? ajoute le chef de l’opposition.
Netanyahu se dit « attentif » aux manifestations contre la refonte judiciaire

BERLIN – Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a déclaré qu’il était attentif aux manifestations contre la réforme du système judiciaire en Israël.
« Je suis attentif à ce qui se passe au sein de la population », a-t-il déclaré aux journalistes israéliens, « mais nous devons apporter quelque chose qui corresponde au mandat que nous avons reçu, et nous le ferons de manière responsable ».
Netanyahu a également qualifié l’ébauche de compromis sur la réforme du système judiciaire du président Isaac Herzog de « grande occasion manquée ».
« Ce qui a été présenté au président par la coalition concernant la nomination des juges comprenait un cadre en deux étapes – une solution immédiate dans une certaine mesure et un équilibre par la suite », a-t-il poursuivi. « Le président a entendu ces choses et les a malheureusement balayées d’un revers de main. »
En ce qui concerne sa rencontre avec le chancelier allemand Olaf Scholz, Netanyahu a affirmé que « le chancelier n’a posé aucune condition aux relations avec Israël à la suite des changements judiciaires, et surtout pas en ce qui concerne les liens de sécurité ».
Un haut fonctionnaire accompagnant Netanyahu a déclaré que les Israéliens s’attendaient à une confrontation lors de la réunion avec Scholz, mais qu’elle n’a pas eu lieu, Netanyahu ayant soulevé la question du remaniement judiciaire.
Des centaines de réservistes d’élite ne seront plus bénévoles à partir de dimanche
Des centaines d’officiers de réserve et de soldats de la Division des opérations spéciales du renseignement militaire et des unités de cyberguerre ont déclaré qu’ils cesseraient de faire du bénévolat à partir de dimanche, pour protester contre les plans du gouvernement visant à remanier de manière radicale le système judiciaire.
« Le pistolet est pressé contre la tête de la démocratie et ils tireront bientôt sur la gâchette », avertissent les organisateurs de la manifestation dans un communiqué.
« Nous n’avons pas de contrat avec un dictateur. Nous serons heureux de reprendre le volontariat lorsque la démocratie sera garantie. »
Ex-chef du Shin Bet : « La refonte judiciaire détruira l’agence de l’intérieur »

L’ancien chef de l’agence de sécurité intérieure du Shin Bet, Nadav Argaman, s’inquiète du fait que les plans du gouvernement pour la refonte du système judiciaire pourraient entraîner de graves retombées au sein même de l’agence.
« La grande inquiétude est que si ces lois sont adoptées, Israël sera au bord de la dictature », a-t-il déclaré dans une interview avec le programme d’information d’investigation « Uvda » de la Douzième chaîne, qui doit être diffusée dans son intégralité ce jeudi soir.
« Et si Israël se retrouve sur le point de devenir une dictature, nous verrons les organisations et les systèmes se désagréger de l’intérieur », a ajouté Argaman.
Il a prévenu que les membres du Shin Bet, et d’autres agences de sécurité qui travaillent bénévolement, pourraient cesser de le faire.
Des messages de protestation diffusés à Berlin avant la visite de Netanyahu
BERLIN – Pendant la nuit précédant la visite du Premier ministre Benjamin Netanyahu au mémorial de la plate-forme 17 à Berlin, le professeur d’études israéliennes Arie Dubnov et le professeur de Talmud Shai Secunda, ainsi que des Berlinois Juifs et non juifs, ont répandu sur la plate-forme des fleurs portant des messages bibliques sur la démocratie et la justice, afin de protester contre le projet de refonte judiciaire du gouvernement israélien.
Alors qu’ils plaçaient les versets en anglais et en hébreu autour de la plate-forme, un policier allemand s’est approché pour s’assurer qu’ils ne diffusaient pas de messages antisémites, a souligné Dubnov.
Les fleurs et les messages ont été retirés de la plate-forme avant la visite de Netanyahu.
A little "gift" we made, in advance of Bibi's visit today to the Gleis 17 monument at Grunewald station – Flowers with quotes about justice, democracy, etc. My contribution: Deut 17:18.
שֹׁפְטִים וְשֹׁטְרִים תִּתֶּן־לְךָ בְּכׇל־שְׁעָרֶיךָ וְשָׁפְטוּ אֶת־הָעָם מִשְׁפַּט־צֶדֶק׃ pic.twitter.com/0DwLAK9FMR— Shai Secunda (@shaisecunda) March 16, 2023
Scholz : Berlin suit la réforme de la justice en Israël avec « une grande inquiétude »

Le chancelier allemand Olaf Scholz a dit jeudi à son homologue israélien Benjamin Netanyahu suivre « avec une grande inquiétude » les débats autour de la réforme controversée du système de la justice en Israël.
« Nous suivons très attentivement les débats » concernant cette réforme, vue par ses détracteurs comme une dérive antidémocratique, « et, je ne vais pas le cacher, avec une grande inquiétude », a déclaré le chancelier lors d’une conférence de presse commune à Berlin avec le Premier ministre israélien.
Ehud Olmert exhorte les dirigeants du monde pro-Israël à boycotter Netanyahu

L’ancien Premier ministre Ehud Olmert a appelé les dirigeants du monde entier favorables à Israël à boycotter le Premier ministre Benjamin Netanyahu, qu’il accuse de vouloir réformer le système judiciaire.
S’exprimant sur la Douzième chaîne, Olmert a déclaré que la coalition de droite de Netanyahu aurait dû accepter la proposition alternative présentée mercredi soir par le président Isaac Herzog, critiquant les députés pour leur rejet du plan.
« La grossièreté, la méchanceté, les insultes », a-t-il déclaré à la chaîne. « L’absence de limites reviendra tout droit frapper ceux qui la pratiquent. »
Olmert a ajouté qu’il ne croit pas que Netanyahu soit réellement en charge du pays, faisant référence aux informations selon lesquelles le Premier ministre était prêt à accepter la proposition de Herzog, mais a été poussé à la rejeter par le ministre de la Justice Yariv Levin, qui menaçait de démissionner.
« Pendant un certain temps, il n’a pas géré le pays. À mon avis, il se trouve à un stade avancé d’une dépression nerveuse, d’une crise émotionnelle et mentale très profonde », a affirmé Olmert, qui a perdu un procès en diffamation l’année dernière pour avoir qualifié Netanyahu, son épouse et son fils aîné de malades mentaux « irréparables ».
« Tous les Premiers ministres qui se définissent comme des amis d’Israël doivent s’opposer au gouvernement. Ce gouvernement est anti-Israël », a-t-il ajouté.
La garde montée se joint à la police pour dégager Ayalon ; plusieurs arrestations

Des officiers de la garde montée tentent d’évacuer les manifestants qui se sont introduits sur l’autoroute Ayalon à Tel Aviv, bloquant ainsi la circulation.
Les manifestants scandent « nous n’avons pas peur » et « démocratie ».
La police a ouvert une voie pour permettre aux voitures – qui sont restées bloquées pendant plus d’une demi-heure – de passer devant les manifestants.
Alors qu’un manifestant a été placé en garde à vue, la foule s’est ruée sur la police.
D’autres personnes ont été arrêtées. Selon Ynet, il s’agirait d’une dizaine de personnes.
Les forces de l’ordre se sont également heurtées à la journaliste indépendante et activiste Orly Barlev, qui filmait les agents essayant de faire évacuer une femme qui s’était assise au milieu de l’autoroute.
Une olah américaine et un survivant de la Shoah aux manifestations de Tel Aviv

Une immigrante américaine en Israël et son mari, survivant de la Shoah, font partie des milliers de manifestants qui bloquent la rue Kaplan à Tel Aviv.
Tenant une pancarte sur laquelle on peut lire « Je n’ai pas fait mon alyah pour cette merde », Julie Gray explique qu’elle est venue en Israël pour participer au projet sioniste et vivre une vie conforme à ses valeurs, mais qu’elle a l’impression que les pressions exercées par le gouvernement pour consolider son pouvoir sur le système judiciaire menacent cette vision.
« Quand je suis venue en Israël il y a 11 ans, je suis venue parce que je crois en ce pays, en son histoire et en ce qu’il incarne », a-t-elle dit.
« Je suis choquée par la tournure fasciste que prend ce pays, après ce qui s’est passé en Amérique », a-t-elle déclaré, ajoutant que « l’État juif est en train de se cannibaliser lui-même ».
Son mari octogénaire, Gidon Lev, survivant de la Shoah, dit qu’il a vécu le fascisme et qu’il est profondément préoccupé par l’orientation actuelle d’Israël.
Bien qu’il ne dise pas que la situation d’Israël s’apparente au fascisme, il affirme qu’elle est « dangereuse pour notre existence en tant qu’État libre et démocratique ».
Des manifestants devant le bureau du Premier ministre à Jérusalem
Une marche qui avait pour point de départ l’Université hébraïque est arrivée au bureau du Premier ministre à Jérusalem, sur le boulevard Rupin.
Une confrontation physique a éclaté entre un conducteur et les manifestants sur place, lorsque le chauffeur a été vu en train d’attaquer un jeune manifestant.
עימות פיזי שפרץ בין נהג למפגינים קודם בצומת ניות לפני חצי שעה. pic.twitter.com/ohxS6vaGbE
— Haim Goldich | חיים גולדיטש (@HGoldich) March 16, 2023
Des centaines d’employés de l’hôpital Rambam manifestent à Haïfa
Environ 200 médecins et autres membres du personnel du secteur de la santé de l’hôpital Rambam de Haïfa, appartenant au groupe « White Coat » [manteaux blancs], sont sortis à 12h30 pour manifester contre la refonte judiciaire.
Ils ont brandi des pancartes sur la place Zim adjacente à l’hôpital, avant d’entamer une marche jusqu’à Dolphin Junction dans la ville
Déclaration de chefs de l’opposition à 19h
Les paris de l’opposition – Yesh Atid, Yisrael Beytnu, Avoda, Raam et Hamakhane Hamamlahti – feront une déclaration commune à 19h.
Deux manifestants arrêtés à Haïfa
La police a arrêté deux manifestants à Haïfa.
L’un d’entre eux a été placé en détention pour avoir interféré dans les efforts de maintien de l’ordre des policiers et le deuxième a été appréhendé parce qu’il est soupçonné d’avoir agressé un autre participant du mouvement de protestation, ont noté les forces de l’ordre.
« La police veut autoriser la liberté d’expression et la liberté de manifestation à condition que cela n’implique pas de perturbations et d’incidents de violence contraires à la loi, ce que la police prendra en charge avec la plus grande sévérité », ont ajouté les forces de l’ordre.
« C’est même pire que ce qu’on peut penser », disent des manifestants

Des centaines de manifestants ont bloqué la rue Hashmonaim, à Tel Aviv, stoppant la circulation et les transports publics pour protester contre le plan de réformes du système judiciaire israélien qui est avancé par le gouvernement.
« Nous voulons que la démocratie se maintienne », s’est exclamé Aryeh Schulman, 46 ans, venu au bas de la rue depuis son bureau situé à proximité.
Shulman a ajouté que même si lui et les autres manifestants continueront « à faire tout ce que nous pourrons » pour stopper le plan de refonte judiciaire, il songeait toutefois à quitter Israël s’il devait être finalement adopté.
Plusieurs personnes présentes lors du mouvement de protestation ont fait part de leur crainte qu’une érosion initiale de la démocratie ne représente que la première étape vers un changement social et sécuritaire profond.
« C’est même pire que ce qu’on peut penser », a déclaré Lior Alon, 59 ans, venu aux côtés de son fils adulte au rassemblement.
« Un changement de régime est une première étape. Ensuite, il y aura la loi religieuse qui fera d’Israël une théocratie. Après encore, les fascistes se déchaîneront et ce sera la conquête des villages arabes », a-t-il dit, tenant fermement à la main un drapeau israélien.
« Ce sera comme la Hongrie, on ne peut même pas imaginer », a renchéri son fils, Assaf.
« J’ai peur que cet endroit devienne un Etat religieux, que les lois juives passent au premier plan et que la liberté démocratique telle que nous la connaissons n’existe plus », a déclaré à l’AFP Liat Tzvi, 52 ans, chercheuse à l’Université de Tel-Aviv.
Des artistes rassemblés devant la bibliothèque Beit Ariela à Tel Aviv

Des artistes israéliens protestent contre la refonte judiciaire prévue par le gouvernement israélien, devant la bibliothèque Beit Ariela à Tel Aviv.
Un millier d’écrivains, artistes et intellectuels israéliens ont adressé une lettre aux ambassadeurs d’Allemagne et de Grande-Bretagne en Israël, les exhortant à annuler la visite de Benjamin Netanyahu dans ces deux pays.
Le réalisateur et scénariste Benny Barbash s’est exprimé lors du rassemblement d’urgence du monde de la culture contre la refonte judiciaire, affirmant que « le pistolet, le même pistolet. Les mains sont les mêmes mains. Les instigateurs sont les mêmes instigateurs. Le Premier ministre, le même provocateur debout sur le balcon de la place de Sion, crache le même poison qui a pulvérisé le gouvernement Rabin, sauf que maintenant, en plus du pistolet fumant, ces mains tiennent le volant du gouvernement. Avec le même pistolet, ils continuent de tirer partout, pour achever le travail de novembre 1995. »
Les manifestants qui bloquaient brièvement l’autoroute Ayalon dispersés
La police disperse les manifestants qui bloquent brièvement l’autoroute Ayalon à Tel-Aviv près du centre Azrieli.
Des centaines de manifestants, dont beaucoup brandissaient des drapeaux israéliens, ont sauté par-dessus des barricades pour s’engager sur l’autoroute.
Ils ont été emmenés par la police, certains d’entre eux montés sur des chevaux.
La route est maintenant complètement ouverte.
La police a ensuite placé des clôtures en fil de fer barbelé autour d’Ayalon afin que les manifestants ne puissent pas descendre et bloquer à nouveau la route.
Yair Lapid dénonce la violence à l’égard des manifestants
« La violence à l’encontre des manifestants augmente ce matin. Le gouvernement israélien – la responsabilité vous incombe ! Arrêtez l’incitation à la haine contre les manifestants, ce sont de merveilleux patriotes israéliens et vous êtes en charge de leur sécurité, » a commenté le chef de l’opposition, Yair Lapid, sur son compte Twitter.
האלימות כלפי המפגינים הבוקר הולכת וגוברת. ממשלת ישראל – האחריות עלייך! הפסיקו את ההסתה נגד המפגינים, הם פטריוטים ישראלים מופלאים ואתם אחראים לבטחונם.
— יאיר לפיד – Yair Lapid (@yairlapid) March 16, 2023
Des manifestants agressés par des citoyens furieux
Selon le site d’information Ynet, un jeune homme furieux contre les manifestants qui ont bloqué le pont menant à la Bourse de Ramat Gan, a aspergé certains d’entre eux de gaz poivré avant de remonter dans son véhicule.
Des manifestants ont également été attaqués sur la promenade de Tel-Aviv, lorsqu’un conducteur a aspergé plusieurs d’entre eux de gaz lacrymogène, puis les a physiquement confrontés.
Un autre manifestant a été attaqué devant l’ambassade britannique située à proximité.
La police a par ailleurs arrêté trois personnes dans la rue Yaakov Dori à Tel-Aviv soupçonnées d’avoir attaqué des manifestants en les aspergeant de gaz lacrymogène.
Un véhicule aurait roulé sur le trottoir à l’intersection de Beit Yehoshua et avançait vers les manifestants qui se tenaient là. Selon l’un des manifestants, un homme est sorti de ce véhicule et a tenté de s’en prendre aux manifestants.
Une centaine de personnes devant l’ambassade des États-Unis à Tel-Aviv

Une centaine de personnes se sont rassemblées devant l’ambassade des États-Unis à Tel-Aviv.
Les manifestants brandissent des pancartes sur lesquelles on peut notamment lire « Biden, nous avons un problème » et « Aidez Israël à sauver la démocratie ».
Les manifestants sont descendus sur la promenade et la route a été bloquée jusqu’à Jaffa.
2 arrestations à Kfar Hirok, le carrefour de Barag est bloqué
La police a informé que deux manifestants ont été arrêtés, soupçonnés de conduite désordonnée à l’échangeur de Kfar Hiruq.
La manifestation des réservistes a atteint le boulevard Ben Gourion au coin d’Abba Hillel à Ramat Gan, et l’intersection a été bloquée.
ההפגנה ברחוב אבא הילל, רמת גן
צילום: יאיר פלטי pic.twitter.com/OFuGyfht9w
— ynet עדכוני (@ynetalerts) March 16, 2023
Autres actes de perturbation à Rehovot et Beit Yanai
À Rehovot, des membres du groupe « Frères d’arme » ont commencé à installer des sacs de sable autour du tribunal d’instance, déclarant qu’ils protégeaient les tribunaux des « attaques de criminels tentant de faire un coup d’État ».
Un groupe de manifestants a également bloqué la route côtière principale près de Beit Yanai, plusieurs dizaines de personnes marchant sur la route en agitant des drapeaux israéliens.
החסימה בכביש החוף, מחלף ינאי
צילום: דני מרום pic.twitter.com/zUsv7H0nLP
— ynet עדכוני (@ynetalerts) March 16, 2023
Plusieurs manifestants conduisant lentement des tracteurs sur la route 4 ont fait reculer la circulation sur des kilomètres.
L’entrée du port de Haïfa et la route principale de Bnei Brak bloquées

Les actes de perturbation et de protestation ont commencé avant l’aube, les manifestants peignant une ligne rouge dans la rue menant à la Cour suprême de Jérusalem, affirmant qu’elle symbolisait le lien direct entre l’indépendance des tribunaux et la liberté d’expression.
La police a déclaré avoir arrêté cinq personnes pour avoir vandalisé des biens publics.
צוות של כשלושים עובדים מאגף התברואה של עיריית ירושלים עומל מהשעה 6:00 בבוקר על ניקוי הפס האדום שצבעו המפגינים בלילה מבית משפט השלום במרכז העיר על לבית המשפט העליון. הערכות הם של מאות אלפי שקלים שהעירייה מוציאה עכשיו על חצי יום עבודה לפחות שהולך על ניקוי הצבע. pic.twitter.com/TaA7sZEzSN
— Haim Goldich | חיים גולדיטש (@HGoldich) March 16, 2023
En tête des manifestations de ce matin se trouvaient un groupe de réservistes de Tsahal, connus sous le nom de « Frères d’armes ». Un groupe d’anciens combattants de la marine a bloqué l’entrée du port de Haïfa.
Un autre groupe a mis en place un « centre de recrutement de l’armée » à l’extérieur du bâtiment de la municipalité dans la ville ultra-orthodoxe de Bnei Brak, déclarant : « Nous sommes venus pour passer le fardeau du recrutement à la population ultra-orthodoxe parce que s’il y a une dictature ici, nous devrons venir ici et recruter. Nous répétons que sans démocratie, il n’y a pas d’armée populaire. »
Ils ont également bloqué la route principale de la ville.
Des manifestations sont prévues dans quelque 150 lieux à travers le pays
« C’est le moment de vérité pour les Israéliens de sortir et de sauver la démocratie israélienne », ont déclaré mercredi les organisateurs.
Selon les organisateurs, des manifestations sont prévues dans quelque 150 lieux à travers le pays, dont plusieurs sites à Tel Aviv, Jérusalem, Haïfa et à l’aéroport international Ben Gourion.
Les manifestants devraient bloquer les principales artères et se rassembler devant les domiciles des hauts responsables du gouvernement, y compris la résidence à Tel Aviv du président de la Knesset, Amir Ohana.
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