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L’OIAC a pour mission de débarrasser le monde des armes chimiques

Le Royaume-Uni a fait appel à l'expertise de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques pour faire avancer l'enquête sur l'empoisonnement de l'ancien espion russe

Siège de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC), à La Haye. (Crédit : OIAC)
Siège de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC), à La Haye. (Crédit : OIAC)

Des experts internationaux en armes chimiques devaient arriver en Angleterre lundi pour recueillir des échantillons d’un agent neurotoxique utilisé pour empoisonner un ancien espion russe, Sergei Skripal, et sa fille Ioulia.

Le Royaume-Uni a fait appel à l’expertise de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC), qui siège à La Haye, pour faire avancer l’enquête sur cet empoisonnement qui a provoqué une crise diplomatique entre Londres et Moscou.

Les échantillons prélevés « seront envoyés à des laboratoires internationaux hautement réputés et sélectionnés par l’OIAC », a annoncé le ministère des Affaires étrangères britannique.

Voici quatre questions sur l’OIAC :

Qu’est-ce que l’OIAC ?
 
Fondée en 1997, l’OIAC supervise l’application de la Convention sur l’interdiction des armes chimiques visant à débarrasser le monde de ces armes.

Les armes chimiques, telles que le gaz moutarde, ont été utilisées pour la première fois sur les champs de bataille de la Première Guerre mondiale, puis en 1988 par le dictateur irakien Saddam Hussein contre des civils à Halabja, en Irak. Ce fut aussi le cas au Japon, en 1995, lors de l’attentat au gaz sarin dans le métro de Tokyo.

Après presque 20 ans de négociations, la convention est entrée en vigueur le 29 avril 1997. L’OIAC, qui a reçu le prix Nobel de la paix en 2013, compte aujourd’hui 192 Etats membres, couvrant environ 98 % de la population mondiale. Seules trois nations n’ont pas encore adhéré à la Convention : l’Egypte, Israël et la Corée du Nord.

Au cours des deux dernières décennies, l’OIAC a supervisé la destruction de quelque 96 % des stocks d’armes chimiques déclarés dans le monde, soit 72 304 tonnes métriques.

Les Etats-Unis ont l’intention de détruire leurs armes chimiques au cours des sept prochaines années. 

Comment fonctionne l’OIAC ?

Un pays qui a signé la Convention doit déclarer et détruire toutes les armes chimiques qu’il possède ou qu’il a abandonnés dans un autre pays. Il doit également se débarrasser de toutes ses installations impliquées dans la fabrication de telles armes.

L’OIAC oeuvre également à vérifier les allégations crédibles d’utilisation d’armes chimiques en envoyant sur place des experts, dont bon nombre sont issus des milieux militaires ou scientifiques.

Des échantillons sont prélevés et envoyés au laboratoire de l’OIAC dans la banlieue de La Haye, à Rijswijk, ou dans d’autres laboratoires sélectionnés, pour une analyse plus approfondie.

Depuis 1997, l’OIAC a effectué quelque 6 729 inspections sur 3 166 sites liés aux armes chimiques et sur 3 563 sites industriels.

Quel est le rôle de la Russie ?
 
La Russie a signé la Convention sur l’interdiction des armes chimiques en janvier 1993 et l’a ratifiée en décembre 1997.

En 2013, Moscou a joué un rôle clé avec Washington en scellant un accord obligeant le président syrien Bashar al-Assad à rejoindre l’OIAC après que Damas a nié pendant des années la possession d’armes chimiques.

En septembre, Vladimir Poutine a déclaré que Moscou avait détruit ses dernières armes chimiques dans un processus commencé en 2005.

Le directeur général de l’OIAC, Ahmet Üzümcü, a déclaré que la destruction du stock déclaré de la Russie, soit 39 967 tonnes, constituait une « étape majeure » dans l’application de la Convention.

Mais l’ambassadeur britannique auprès de l’OIAC, Peter Wilson, a accusé Moscou la semaine dernière de ne pas avoir déclaré la totalité de son stock « pendant des années ».

Existe-t-il des sanctions ?

L’OIAC est davantage un « chien de garde » qu’une force de police et dépend de l’honnêteté des Etats membres dans leurs déclarations sur la taille et la composition de leur stock d’armes toxiques. 

Pour compliquer la situation, certains produits chimiques, comme le chlore, qui a été utilisé contre des civils sous forme gazeuse pendant la guerre civile en Syrie, sont exemptés de toute déclaration de ce type puisqu’ils sont utilisés dans l’industrie ou l’agriculture.

De plus, la Convention ne contient aucune mesure punitive spécifique. A ce jour, malgré la condamnation de l’utilisation d’armes chimiques en Syrie, aucun Etat membre n’a été publiquement accusé d’avoir violé la Convention.

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