L’OLP dénonce de mauvais traitements qu’Israël aurait infligés à Marwan Barghouti
L'Organisation de libération de la Palestine affirme que l'administration pénitentiaire israélienne a soumis Barghouti à "l'isolement et à la torture" et qu'elle "mène une guerre contre les prisonniers palestiniens"
L’Organisation de libération de la Palestine (OLP) a affirmé lundi que les autorités pénitentiaires israéliennes maltraitent Marwan Barghouti, membre du Comité central du Fatah, qui purge cinq peines de prison à perpétuité pour avoir planifié trois attentats terroristes qui ont tué cinq Israéliens au cours de la seconde Intifada.
Dans sa déclaration, l’OLP affirme que l’administration pénitentiaire israélienne a soumis Barghouti à « l’isolement et à la torture » et qu’elle « mène une guerre contre les prisonniers palestiniens qui n’est pas moins féroce que la bataille sur le terrain à Gaza et en Cisjordanie ».
L’appel a été lancé après que des avocats ayant rendu visite à des détenus de la prison de Megiddo ont entendu et rapporté que Barghouti avait récemment été victime d’abus et de coups, selon une déclaration de la Campagne pour la libération de Marwan Barghouti et de tous les prisonniers.
La popularité de Barghouti parmi les Palestiniens a fait de lui un futur candidat de premier plan pour diriger l’Autorité palestinienne (AP). Le Hamas l’a inclus parmi les centaines de détenus terroristes qu’il cherche à faire libérer en échange des otages enlevés en Israël le 7 octobre, bien que Barghouti soit membre de son mouvement rival, le Fatah.
Hussein al-Sheikh, l’un des principaux collaborateurs du président de l’AP Mahmoud Abbas, et Qadura Fares, directeur du Club des prisonniers palestiniens, ont également exhorté la communauté internationale à intervenir pour mettre fin aux mesures répressives prises à l’encontre de Barghouti et faire pression sur Israël pour qu’il soit libéré.
En janvier, Barghouti a demandé à un tribunal israélien de le sortir de l’isolement dans la prison d’Ayalon, où il se trouvait à l’époque, en invoquant, selon lui, les mauvais traitements infligés par les gardiens et les mauvaises conditions de détention.
La déclaration de l’OLP appelle également les institutions internationales à garantir un traitement équitable aux prisonniers palestiniens dans les prisons israéliennes et exige « la libération immédiate de 7 000 Cisjordaniens arrêtés depuis le 7 octobre ». L’armée israélienne estime leur nombre à 3 500, dont plus de 1 500 affiliés au Hamas.