Lors de ses adieux, Eizenkot prône des forces sécuritaires de l’AP renforcées
Le chef d'Etat-major a expliqué aux ministres qu'une coopération forte était nécessaire après que la sécurité palestinienne a récemment déjoué un attentat terroriste du Hamas
![Photo d'illustration : Le chef d'Etat-major Gadi Eizenkot, au centre, participe à une réunion du cabinet de sécurité à Jérusalem, le 13 janvier 2018 (Crédit : Ariel Schalit / Pool / AFP) Photo d'illustration : Le chef d'Etat-major Gadi Eizenkot, au centre, participe à une réunion du cabinet de sécurité à Jérusalem, le 13 janvier 2018 (Crédit : Ariel Schalit / Pool / AFP)](https://static-cdn.toi-media.com/fr/uploads/2019/01/000_1C70EL-640x400.jpg)
Le chef d’état-major sortant Gadi Eizenkot aurait vivement recommandé au gouvernement d’appuyer les forces de sécurité de l’Autorité palestinienne, notant qu’elles ont récemment déjoué un attentat terroriste du Hamas en Cisjordanie.
Dans un discours d’adieu prononcé dimanche devant le gouvernement, Eizenkot a affirmé que les forces de l’AP avaient confisqué des armes et des explosifs appartenant à la branche militaire du Hamas dans la Zone A de la Cisjordanie il y a quelques jours, ont rapporté des ministres présents à la Dixième chaîne. La Zone A désigne les secteurs de la Cisjordanie sous contrôle palestinien.
D’après les ministres, Eizenkot a confirmé que les opérations des forces de l’AP contre les terroristes du Hamas, en Cisjordanie, continuaient. Il a expliqué que, même si l’AP contrecarrait les activités du Hamas dans son propre intérêt, il était aussi dans l’intérêt d’Israël de renforcer l’appareil sécuritaire de l’Autorité palestinienne.
Eizenkot a également ardemment demandé de ne pas imposer de sanctions collectives aux Palestiniens en réponse à des attentats terroristes et noté que la croissance économique était nécessaire pour assurer la stabilité en Cisjordanie.
L’Autorité palestinienne, dirigée par Mahmoud Abbas et son parti du Fatah, coopère étroitement avec la sécurité israélienne tandis que son rival, le Hamas, a participé à trois guerres avec l’Etat juif depuis 2008 et lancé des centaines de roquettes en Israël. Il continue également de tenter de commettre des attentats terroristes en Cisjordanie.
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Israël accuse le groupe terroriste de Gaza d’avoir renforcé ses initiatives terroristes récemment en Cisjordanie après une série d’attentats meurtriers contre des ressortissants israéliens dans la région au cours des derniers mois. Les forces de l’AP ont aidé l’armée dans sa chasse à l’homme contre au moins un terroriste impliqué dans ces attaques. Il avait fui la Cisjordanie après avoir ouvert le feu sur deux de ses collègues de travail israéliens, les blessant mortellement.
La coopération sécuritaire, précieuse pour les deux parties, pourrait être affectée par l’interruption des aides versées aux Palestiniens décidée par l’administration Trump.
La Loi de clarification anti-terroriste de 2018 obligera probablement les Etats-Unis à cesser tout versement d’aides à l’AP, y-compris en termes pour la sécurité, à la fin du mois de janvier.
L’administration Trump s’efforce de trouver une solution après avoir réalisé tardivement que l’élimination des aides à la sécurité – qui avaient atteint un total de 61 millions de dollars en 2018 alors même que les autres financements d’aide étaient réduits – serait impopulaire en Israël comme au sein de l’AP, menaçant ainsi son plan de paix au Moyen-Orient.
Le mois dernier, le lieutenant-général de l’armée américaine Eric Wendt, coordinateur sécuritaire pour Israël et l’AP, a vivement recommandé aux membres du Congrès de trouver une solution à court-terme pour poursuivre le versement des aides.
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Les tentatives législatives d’amender le texte sont néanmoins restées en suspens en raison du shutdown gouvernemental aux Etats-Unis, a noté Haaretz. Des sources ont confié au quotidien que si la loi n’était pas amendée d’ici la fin janvier, l’AP serait dans l’obligation de rejeter l’assistance américaine pour le restant de l’année fiscale.
Une source a indiqué que l’Etat juif avait soutenu les efforts visant à sauvegarder l’aide sécuritaire américaine donnée à l’AP, disant que « personne en Israël ne veut une crise sécuritaire en Cisjordanie quelques semaines avant les élections ».