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L’UE décide de réactiver sa mission d’assistance au poste frontière de Rafah

L'Italie déclare que la mission de surveillance, qui a été interrompue lorsque le Hamas a pris le contrôle de la bande de Gaza en 2007, « a été lancée à la demande d'Israël et de l'Autorité palestinienne »

Une ambulance transportant les corps des travailleurs humanitaires étrangers tués lors d'une récente frappe aérienne israélienne à Gaza traverse le poste frontière de Rafah entre l'Égypte et la bande de Gaza, mercredi 3 avril 2024. (Crédit : Ahmed Abudraa/AP)
Une ambulance transportant les corps des travailleurs humanitaires étrangers tués lors d'une récente frappe aérienne israélienne à Gaza traverse le poste frontière de Rafah entre l'Égypte et la bande de Gaza, mercredi 3 avril 2024. (Crédit : Ahmed Abudraa/AP)

L’Union européenne (UE) a conclu un accord lundi pour réactiver sa mission d’assistance au poste frontière de Rafah, a annoncé la cheffe de la diplomatie européenne Kaja Kallas.

Kallas a déclaré que les ministres des Affaires étrangères de l’UE avaient convenu de redéployer la mission, qui, selon elle, « peut jouer un rôle décisif dans le maintien du cessez-le-feu » qui est entré en vigueur la semaine dernière.

« Cela permettra à un certain nombre de blessés de quitter Gaza et de recevoir des soins médicaux », a-t-elle salué sur X.

Lors d’une conférence de presse, Kaja Kallas a précisé que cette mission reprendrait « dès février » et que les équipes étaient « prêtes à partir et à commencer à travailler ».

Bruxelles a mis en place une mission civile en 2005 pour aider à surveiller ce point de passage, mais elle avait été suspendue deux ans plus tard, quand le mouvement terroriste islamiste du Hamas a pris le contrôle de la bande de Gaza.

Des responsables européens ont indiqué auparavant que cette mission de surveillance comprendrait jusqu’à dix membres du personnel européen et huit membres du personnel local.

L’Italie, l’Espagne et la France ont déclaré qu’elles enverraient des officiers pour faire partie d’un détachement de sécurité de la police afin d’aider à protéger la mission.

« La mission a été lancée à la demande d’Israël et de l’Autorité palestinienne, avec le soutien total de l’Égypte », a déclaré le gouvernement italien dans un communiqué.

« L’objectif principal est de coordonner et de faciliter le transit quotidien de 300 blessés et malades, en assurant l’assistance et la protection des personnes vulnérables dans un contexte d’urgence humanitaire. »

Des personnes passent devant des camions chargés d’aide qui attendent de passer à Gaza du côté égyptien du poste frontière de Rafah, le 19 janvier 2025. (Khaled Desouki/AFP)

Le point de passage de Rafah a été rouvert dans le cadre du cessez-le-feu, après avoir été fermé en mai lorsque l’armée israélienne s’est emparée de la zone, l’Égypte refusant de rouvrir le point de passage tant qu’il n’est pas repassé sous contrôle palestinien. Ce point de passage est un canal important pour l’acheminement de l’aide vers Gaza et sa fermeture a aggravé la crise humanitaire causée par la guerre, qui a été déclenchée par l’attaque dévastatrice du Hamas contre le sud d’Israël en octobre 2023.

Selon un rapport publié la semaine dernière par Asharq Al-Awsat, journal saoudien basé au Royaume-Uni, Israël aurait accepté de permettre à l’Autorité palestinienne de prendre le contrôle du point de passage de Rafah lors des prochaines étapes de l’accord de libération des otages et de cessez-le-feu, bien que cette information ait été partiellement démentie par le cabinet du Premier ministre, qui a accusé l’AP de tenter de « créer une fausse image selon laquelle elle contrôlerait le point de passage ».

Toutefois, le cabinet du Premier ministre a admis que l’arrangement actuel au point de passage est « correct pour la première phase du cadre et sera évalué à l’avenir », et que l’AP joue actuellement un rôle limité au point de passage de la frontière.

Selon le cabinet du Premier ministre, Tsahal contrôle actuellement le point de passage et « personne ne le traverse sans supervision, contrôle et approbation préalable de Tsahal et du Shin Bet ». Il précise que des « Gazaouis non membres du Hamas » assurent la gestion technique du point de passage, sous contrôle international, et que l’AP appose le tampon sur les passeports permettant aux Gazaouis de sortir de la bande de Gaza.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a publiquement refusé d’envisager l’idée que l’AP dirige la bande de Gaza après la guerre, l’accusant de glorifier le terrorisme et de soutenir l’attaque du 7 octobre. Toutefois, de nombreux membres des services de sécurité israéliens ont soutenu en privé une telle initiative, faute d’autre solution viable.

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