L’UE et le Canada appellent Israël à réprimer la violence des résidents d’implantations
Ils demandent également à Israël de permettre aux villageois ayant fui leurs maisons à Maghar al-Deir de regagner leurs foyers
Lazar Berman est le correspondant diplomatique du Times of Israël

Un certain nombre de pays européens, le Canada et l’Union européenne (UE) ont publié mercredi un appel conjoint demandant à Israël de réprimer les violences commises par les résidents d’implantations contre les Palestiniens. Ils ont également demandé à Israël de permettre le retour des Palestiniens qui ont fui leurs maisons après avoir été victimes de harcèlement répété de la part d’Israéliens radicaux.
La Belgique, la France, l’Italie, l’Espagne, la Suède, le Royaume-Uni, le Canada, le Danemark, la Finlande, l’Allemagne, l’Irlande, les Pays-Bas et l’UE ont exprimé leur « forte solidarité » avec le village de Maghar al-Deir, dont les habitants ont abandonné le hameau le mois dernier après que des résidents d’implantations ont établi un avant-poste à proximité et ont commencé à les agresser.
Ces pays « exhortent les autorités israéliennes à démanteler immédiatement l’avant-poste et à prendre des mesures urgentes et efficaces pour permettre le retour en toute sécurité des habitants déplacés. Il est impératif que la communauté soit protégée contre de nouvelles violences et intimidations ».
Selon la déclaration, l’épisode de Maghar al-Deir s’inscrit dans un « phénomène plus large de déplacement dans la Zone C de la Cisjordanie ».
C’est dans la Zone C qu’Israël exerce son contrôle militaire et administratif et que se trouvent les implantations israéliennes.
Dans leur déclaration conjointe, les pays dénoncent « un environnement coercitif marqué par des violences répétées de la part des colons [résidents d’implantations], des restrictions de mouvement, des confiscations de terres, des démolitions et un accès insuffisant aux services essentiels ».
« Nous appelons Israël à respecter ses obligations en vertu du droit international, y compris l’interdiction des transferts forcés », ont-ils déclaré.
« Nous réaffirmons également notre opposition claire et constante aux avant-postes, qui sont illégaux au regard du droit international. Nous soulignons la responsabilité d’Israël de protéger l’ensemble des communautés palestiniennes dans la Zone C. »
La semaine dernière, la Haute Cour a enjoint l’armée et la police israéliennes de veiller à ce que les habitants du hameau bédouin palestinien voisin de Wadi al-Seeq, qui avaient fui en octobre 2023 en raison de la violence persistante des résidents d’implantations, puissent rentrer chez eux.