L’université de Californie s’oppose aux actions du BDS
La direction a émis un communiqué disant que tout boycott potentiel d'Israël est "une menace directe et grave pour la liberté universitaire"
Les responsables de l’université de Californie ont émis un communiqué conjoint s’opposant à toute action potentielle de ses différentes facultés en faveur du boycott d’Israël.
Ce communiqué est survenu après plusieurs incidents aux Etats-Unis concernant des enseignants ayant mené des actions anti-israéliennes en soutien au mouvement BDS (Boycott, Divestment and Sanctions).
Les dix responsables ont déclaré « réaffirmer » leur opposition « de longue haleine à un boycott universitaire des institutions et/ou des universitaires » israéliens.
« Notre attachement à un engagement et à un partenariat continus avec nos collègues israéliens et palestiniens et avec les universités est sans faille », ont-ils déclaré.
Ils ont ajouté qu’un boycott « est une menace grave et directe à la liberté académique de nos étudiants et de nos facultés ainsi qu’à l’échange inconditionnel d’idées et de perspectives sur nos campus – ce qui comprend le débat et le discours sur les conflits au Moyen-Orient ».
La déclaration est venue en réponse à un appel lancé par 101 organisations, la majorité d’entre elles juives, aux universités pour qu’elles prennent position contre les efforts de boycott, un appel qui a été intitulé « Déclaration des responsables d’université contre la mise en oeuvre du boycott universitaire d’Israël ».
Les responsables de l’université de Californie sont les premiers à ratifier cette initiative.
La lettre, mise au point par l’initiative AMCHA – observatoire de l’antisémitisme sur les campus – avait été envoyée au début du mois à 250 présidents et doyens d’université dont les institutions ont indiqué dans le passé rejeter les boycotts de l’Etat juif.
Le courrier demandait aux leaders de réaffirmer leur opposition au vu des récents exemples de membres de faculté qui se sont opposés à des programmes d’études en Israël.
Au mois de novembre, la faculté du Pitzer College de Claremont, en Californie, avait voté la suspension d’un programme d’études à l’étranger au sein de la faculté de Haïfa. Cet automne, deux professeurs de l’université du Michigan ont refusé d’écrire des lettres de recommandation pour des étudiants qui souhaitaient faire leurs études en Israël. L’un d’entre eux, John Cheney-Lippold, professeur d’études américaines, a dû renoncer à une promotion au mérite et à un congé suite à sa décision.
JTA a contribué à cet article.