Lyon : cérémonie pour les 76 ans de l’insurrection du ghetto de Varsovie
L’insurrection du ghetto de Varsovie a éclaté dans la nuit du 18 au 19 avril 1943, quand peut-être 1 000 Juifs polonais, ou moins, ont affronté 2 090 officiers nazis
Le jeudi 2 mai 2019, à 19h, se tiendra à la grande synagogue de Lyon (13, quai Tilsitt) une cérémonie à l’occasion du 76e anniversaire de l’insurrection du ghetto de Varsovie.
L’hommage est organisé à l’initiative du Consistoire de Lyon. Richard Wertenschlag, grand rabbin de Lyon, Alain Sebban, président du Consistoire régional Rhône-Alpes et Centre, et Marcel Dreyfuss, président du Consistoire de Lyon, participeront à l’évènement.
L’insurrection du ghetto de Varsovie a éclaté dans la nuit du 18 au 19 avril 1943, quand peut-être 1 000 Juifs polonais, ou moins, ont affronté les 2 090 policiers et SS commandés par Ferdinand von Sammern-Frankenegg.
A l’issue de la bataille, les nazis déplorèrent officiellement 17 morts de leur côté. Les membres de l’organisation juive de combat, l’Union militaire juive, une émanation du Betar, furent décimés et le nombre total de morts dans le ghetto fut de 13 000. Les 58 000 survivants furent déportés.
En janvier de la même année, les forces juives présentes dans le ghetto avaient déjà réussi à repousser une vague de déportation.
Mais quelques semaines plus tard, Heinrich Himmler ordonne à Krüger, son représentant en Pologne, de « liquider » le ghetto. Trois jours sont prévus pour ramasser les objets de valeur, et déporter les 71 000 Juifs présents dans le ghetto.
Mais les chars, l’artillerie, les lances-flammes, et les 2 000 soldats nazis mettront quatre semaines à évacuer le ghetto de Varsovie.
« Les Allemands mettaient le feu aux maisons, l’une après l’autre, tout le ghetto brûlait, c’était une sorte de grand four », se rappelle Krystyna Budnicka, survivante du ghetto de Varsovie.
La célèbre citation de Jurek, alias Arie Wilner, soldat de l’organisation juive de combat, résume l’état d’esprit des insurgés du ghetto : « Nous ne voulons pas sauver notre vie. Personne ne sortira vivant d’ici. Nous voulons sauver la dignité humaine. »