Maayan et Yuval Bar, 65 ans : « Nos êtres de lumière, d’amour et de paix »
Assassinés dans leur maison au kibboutz Beeri, le 7 octobre 2023
Maayan et Yuval Bar, tous deux âgés de 65 ans, ont été assassinés par des terroristes palestiniens du Hamas dans leur maison du kibboutz Beeri le 7 octobre.
Mariés, ils étaient les parents de quatre enfants et de six petits-enfants.
Selon le récit de leurs enfants sur les réseaux sociaux, le contact a été perdu vers 10h le 7 octobre. Ils ont été considérés comme disparus pendant 10 jours avant que leur mort ne soit malheureusement confirmée le 17 octobre en fin de journée.
« Papa, maman, où êtes-vous ? », avait écrit leur fille Tom Bar dans un message sur Facebook, demandant toute information sur leur localisation, un jour avant que la famille ne reçoive la terrible nouvelle.
« Vous étiez si inquiets pour nous en ce maudit samedi et vous demandiez des nouvelles toutes les dix minutes », a-t-elle déclaré, ajoutant qu’il était « si difficile de respirer » lorsque l’on ignore où se trouvent ses parents.
Les Bar étaient des anciens du kibboutz et participaient tous deux à des projets de conservation. Yuval avait fondé un programme de recyclage collectif dans le kibboutz. Maayan était responsable des placements dans les kibboutzim.
Leur fille Noya Bar a partagé une photo poignante du mamad – pièce sécurisée – de la maison, qui a été détruit et incendié. « Là où la famille se sentait autrefois en sécurité », a-t-elle déclaré.
« Veillez sur nous depuis le ciel. Vous nous manquez et nous manquerez pour toujours », avait écrit leur fils Itaï Bar sur Facebook le 18 octobre, ajoutant que leur mort avait laissé un « grand vide dans nos cœurs ».
« Je suis sûr que vous étiez ensemble jusqu’à la dernière seconde (…) Les meilleurs parents et grands-parents. »
Dans son éloge funèbre, qu’il a partagé sur Facebook, Itaï a décrit une famille très unie, avec des parents et des grands-parents aimants qui s’impliquaient activement dans la vie et la carrière de leurs enfants, et qui leur ont offert une éducation chaleureuse et une maison remplie de musique et d’histoires.
« Vous et la maison étiez pour moi un royaume de liberté, d’amour et de plaisir. Vous rendre visite au kibboutz, en mettant de côté toute la folie de ma vie [quotidienne] à l’extérieur, était pour moi comme m’asseoir sur un arc-en-ciel », a écrit Bar. Il a décrit ces longues nuits passées à travailler comme DJ ou à sortir avec ses amis, à rentrer dormir chez ses parents, à se réveiller au son des chants de sa mère et à entendre son père dans la maison, à attendre qu’il sorte de sa chambre d’adolescent pour lui parler.
« C’était une maison de liberté et de bonheur, où l’on parlait, criait, passait d’une conversation à l’autre et d’un sujet à l’autre en quelques secondes. Cela va tellement me manquer. »
Il a plaisanté sur le fait que son père s’endormait rapidement dans le fauteuil pendant les matchs de basket du jeudi soir à la télévision et qu’il se réveillait brusquement pour applaudir lorsqu’il entendait son fils se réjouir, avant de se rendormir presque aussitôt.
« Il y a eu des moments où je le réveillais exprès et où je m’excitais même si ce n’était pas justifié, juste pour le voir, à nouveau, réagir comme ça. »
« Ils nous ont pris, à mes sœurs et à moi-même, nos extraordinaires parents. Ils ont pris à mes neveux leurs grands-parents qu’ils aimaient tant. Ils ont pris à ma grand-mère son fils ainé et le plus chéri. Ils ont pris à mes oncles un frère et une sœur qui étaient si bons. Où que je regarde, je remarquerai à qui ils vous ont ôtés, vous qui représentiez tant. Une grande lumière et un cœur généreux et grand ouvert à tous. Pour moi, vous étiez ma plus élémentaire et plus naturelle sécurité… Mon cocoon dans ce monde », a-t-il écrit.
« Des gens, ou plutôt des monstres, pleins de noirceur, de mal et de violence ont coupé court à la vie de mes parents pleins de lumière, d’amour et de paix. Vous serez à jamais le roi et la reine de notre royaume familial. »