Macron dit à Netanyahu vouloir « renforcer les mesures » face à l’Iran
Le président français a estimé que l'attaque "inacceptable" lancée par l'Iran contre Israël le 13 avril "faisait peser le risque d'une escalade militaire générale"
Emmanuel Macron a affirmé lundi au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu vouloir « éviter » un « embrasement » du Moyen-Orient et réitéré sa « détermination à renforcer les mesures pour faire face aux actions déstabilisatrices de l’Iran », a rapporté la présidence française.
Le chef de l’État a estimé que l’attaque « sans précédent » et « inacceptable » lancée par l’Iran contre Israël dans la nuit du 13 au 14 avril « faisait peser le risque d’une escalade militaire générale », selon un communiqué de l’Elysée à l’issue d’un appel téléphonique entre les deux dirigeants.
« Il a indiqué que la France était disposée à travailler avec ses partenaires pour éviter cet embrasement », a invité « toutes les parties à exercer la plus grande retenue », « et a marqué notre détermination à renforcer les mesures pour faire face aux actions déstabilisatrices de l’Iran ».
Macron s’était déjà dit favorable à un renforcement des sanctions européennes contre Téhéran.
Dans son échange avec le Premier ministre israélien, initialement annoncé pour le 15 avril mais qui avait été reporté, le président français a « souligné tout particulièrement les efforts de la France », en coordination avec ses partenaires internationaux, « pour travailler à une désescalade sur la Ligne bleue entre Israël et le Liban ».
Il a par ailleurs réitéré, « face à l’urgence humanitaire absolue à Gaza où la situation des civils était depuis trop longtemps inacceptable, son appel à un cessez-le-feu immédiat et durable ». Et redit sa ferme opposition à une incursion israélienne dans Rafah, « qui ne ferait qu’aggraver une situation déjà catastrophique à Gaza et augmenter les risques d’escalade ».
« Il a également évoqué l’urgence absolue qu’il y avait à garantir une entrée massive d’aide humanitaire par tous les points d’accès à la bande de Gaza », a poursuivi l’Elysée.
Macron a enfin mis l’accent sur « sa vive condamnation de l’intensification des violences et des attaques perpétrées par les colons [résidents d’implantations] en Cisjordanie », appelant « les autorités israéliennes à y mettre un terme ». « La colonisation constitue une violation du droit international et entrave la perspective de paix fondée sur la solution des deux États, et qu’elle doit cesser », a-t-il martelé.
L’Union européenne a imposé vendredi des sanctions à quatre résidents d’implantations israéliens et à deux groupes de militants israéliens extrémistes pour des violences commises contre des Palestiniens en Cisjordanie et à Jérusalem.