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Macron en Hitler : la Cour de cassation annule la condamnation d’un afficheur

Le président était représenté avec une moustache et un uniforme nazi ; "les limites admissibles de la liberté d'expression" n'ont pas été franchies, selon la plus haute juridiction française

Emmanuel Macron, représenté sous les traits d'Adolf Hitler, petite moustache et uniforme nazi, avec ce slogan: "Obéis, fais-toi vacciner", pendant la pandémie de coronavirus, par l'afficheur toulonnais Michel-Ange Flori en juillet 2022. (Crédit : Twitter)
Emmanuel Macron, représenté sous les traits d'Adolf Hitler, petite moustache et uniforme nazi, avec ce slogan: "Obéis, fais-toi vacciner", pendant la pandémie de coronavirus, par l'afficheur toulonnais Michel-Ange Flori en juillet 2022. (Crédit : Twitter)

La Cour de cassation, la plus haute juridiction française, a annulé mardi la condamnation d’un afficheur qui avait publié des affiches représentant le président Emmanuel Macron en Hitler, estimant qu’il n’a « pas dépassé les limites admissibles de la liberté d’expression ».

Michel-Ange Flori, 62 ans, ancien publicitaire, avait été condamné en première instance et en appel pour « injures publiques » au président de la République, qui avait porté plainte après la publication par cet entrepreneur de deux affiches à La Seyne-sur-Mer et à Toulon, dans le sud-est, en 2021 en plein débat sur le pass sanitaire contre l’épidémie de Covid.

En janvier 2022, la cour d’appel d’Aix-en-Provence l’avait condamné à
5 000 euros d’amende et il s’était pourvu en cassation.

Sur la première affiche visée, révélée le 19 juillet 2021, Emmanuel Macron était représenté sous les traits d’Adolf Hitler, petite moustache et uniforme nazi, avec ce slogan : « Obéis, fais-toi vacciner ».

Un mois plus tard, alors qu’une enquête avait été ouverte pour l’affiche d’Hitler, Michel-Ange Flori en avait publié une autre où Emmanuel Macron apparaissait aux côtés du maréchal Pétain, chef du régime de collaboration avec les occupants nazis, vêtu et coiffé du même képi, sur fond de QR code comme ceux sur les pass sanitaires, avec ce message : « Il n’y a qu’un pass à franchir ».

Dans son arrêt que l’AFP a pu consulter, la Cour de cassation a estimé « que les affiches incriminées n’ont pas dépassé les limites admissibles de la liberté d’expression », l’afficheur ayant notamment apposé une mention indiquant le caractère satirique sur l’une des affiches.

« L’auteur s’est placé sur un mode satirique résultant, pour la première affiche, de la mention ‘affichage satirique et parodique’ et, pour la seconde, du jeu de mots ‘il n’y a qu’un pass à franchir' », ajoute la Cour de cassation.

De plus « les photomontages en cause, pour outrageants qu’ils fussent vis-à-vis de l’actuel président de la République, se sont inscrits dans le débat d’intérêt général et la polémique qui s’est développée au sujet du pass vaccinal contre le virus du Covid », poursuit la Cour.

En conséquence, elle a cassé et annulé la condamnation de la cour d’appel d’Aix-en-Provence.

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