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Macron : L’UE a le « devoir » d’élargir les sanctions contre l’Iran

De nouvelles sanctions contre l'Iran après son attaque contre Israël seront par ailleurs au menu des discussions du G7

Le président français Emmanuel Macron assistant à une photo de groupe lors d'une réception royale avant une réunion spéciale du Conseil européen, à Bruxelles, le 17 avril 2024. (Crédit : Olivier Hoslet/POOL/AFP)
Le président français Emmanuel Macron assistant à une photo de groupe lors d'une réception royale avant une réunion spéciale du Conseil européen, à Bruxelles, le 17 avril 2024. (Crédit : Olivier Hoslet/POOL/AFP)

Le président français Emmanuel Macron a jugé mercredi qu’il était du « devoir » de l’Union européenne d’élargir le champ des sanctions visant l’Iran, après l’attaque contre Israël.

« Nous sommes favorables à ce qu’il y ait des sanctions qui puissent viser aussi l’ensemble de ceux qui aident à faire des missiles, des drones qui ont été utilisés lors de l’attaque de samedi à dimanche », a-t-il déclaré à Bruxelles, peu avant un sommet des Vingt-Sept.

« Donc, notre devoir c’est d’élargir ces sanctions », a-t-il insisté, soulignant qu’il avait plaidé pour cette solution au cours du sommet virtuel du G7 dimanche.

De nouvelles sanctions contre l’Iran après son attaque contre Israël seront par ailleurs au menu des discussions du G7 des ministres des Affaires étrangères de mercredi soir à vendredi sur la petite île touristique italienne de Capri au large de Naples.

Les ministres, au premier rang desquels le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken, « parleront de la situation au Moyen-Orient, de ce qui s’est passé entre l’Iran et Israël, de la situation à Gaza et de la situation en mer Rouge », où les houthis soutenus par l’Iran perturbent le transport maritime, a annoncé le chef de la diplomatie italienne Antonio Tajani.

Les pays du G7 (Etats-Unis, Canada, Royaume-Uni, France, Allemagne, Japon et Italie, qui préside actuellement le groupe) devraient appeler à des sanctions individuelles contre des personnes impliquées dans la chaîne d’approvisionnement iranienne en missiles et en drones, selon une source au ministère italien des Affaires étrangères.

Le ministre britannique des Affaires étrangères David Cameron rencontre le Premier ministre Benjamin Netanyahu à Jérusalem, le 17 avril 2024. (Crédit : GPO)

Avant de se rendre à Capri, les ministres du Royaume-Uni David Cameron et de l’Allemagne Annalena Baerbock ont fait étape mercredi à Jérusalem pour appeler Israël à une réponse mesurée contre Téhéran pour éviter l’escalade.

Dans le sillage de Washington, David Cameron a souhaité que les pays du G7 infligent des « sanctions coordonnées » à l’Iran, l’accusant d’être derrière « tellement d’activités malveillantes » dans la région, déjà déstabilisée par l’attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre.

Les pays du G7 doivent envoyer « un message clair, sans équivoque » à Téhéran, a-t-il insisté.

Annalena Baerbock a de même plaidé cette semaine pour de nouvelles sanctions de l’Union européenne sur les drones iraniens.

La ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, à gauche, rencontre le Premier ministre Benjamin Netanyahu à Jérusalem, le 17 avril 2024. (Crédit : Maayan Toaf / GPO)

Une hypothèse accueillie favorablement par le chef de la diplomatie de l’UE Josep Borrell, également présent à Capri : « L’idée est d’élargir le régime (de sanctions) existant contre les drones iraniens », a-t-il souligné mardi.

L’invasion russe de l’Ukraine figurera de même dans le menu des entretiens de l’aréopage ministériel, qui recevra jeudi après-midi le ministre ukrainien des Affaires étrangères Dmytro Kouleba et le secrétaire général de l’Otan Jens Stoltenberg.

L’objectif sera d’accélérer les livraisons de systèmes de défense antiaérienne à Kiev, selon la source diplomatique italienne.

Egalement au programme de cette réunion, « le renforcement du partenariat du G7 avec le continent » africain, qui sera au centre d’une rencontre de ministres jeudi midi avec leur homologue mauritanien Mohamed Salem Ould Merzoug, dont le pays préside l’Union africaine.

L’île de Capri, une destination paradisiaque au large de la Côte amalfitaine, est quadrillée par les forces de l’ordre, particulièrement autour de l’hôtel de luxe qui abritera les colloques à huis clos des ministres, qui, selon M. Tajani, « auront aussi la possibilité de déguster la cuisine extraordinaire de Capri ».

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